Ce soir à la télé : Les petits meurtres d’Agatha Christie.
En fan inconditionnelle d’Agatha Christie, il a fallu s’ouvrir à cette interprétation pas tout à fait fidèle mais assez originale des œuvres de l’auteur anglaise.
Les petits meurtres d’Agatha Christie nous proposent une version drôle et atypique des célèbres œuvres d’Agatha Christie. Justement parce que celles-ci sont très connues, sont beaucoup lues et ont donné naissance à des interprétations au grand comme au petit écran, cette énième adaptation se devait d’être différente pour séduire. Ce pari est tenu.
C’est avec succès que la série de France 2 arrive à s’éloigner des personnages phares tout en conservant la trame du crime et les rebondissements de l’enquête. La première saison de 9 épisodes avaient alors su piquer mon intérêt dans cet exercice inédit.
Mais il faut dire que les personnages décalées de cette seconde saison sont encore plus attachants. La journaliste Alice Avril interprétée par Blandine Bellavoir, l’inspecteur Laurence (Samuel Labarthe) et Marlène (Elodie Frenck), sa secrétaire, nous feraient presque oublier Poirot et le capitaine Hastings.
Cette deuxième saison s’est étendue sur plusieurs années et a repris le vendredi 26 août 2016 avec l’étrange enlèvement du petit Bruno. Ce vendredi soir, à 21 h, nous découvrirons ensemble la mystérieuse affaire de Styles.
Cette série de la chaîne HBO, diffusée du 11 juillet au 29 août sur OCS a pour personnage central Nasir Kahn AKA Naz, interprété par Riz Ahmed.
Nasir Khann ou Naz, un jeune étudiant américain d’origine pakistanaise prend sans autorisation le taxi de son père pour aller en soirée. Une jeune et jolie fille le prend pour un taximan et rentre dans la voiture. Il accepte la course et finit par se rapprocher de sa cliente avec qui il se drogue et fait l’amour. A son réveil dans l’appartement de la fille, il découvre le corps sans vie et martelé de coups de couteau de sa passagère d’une nuit. Paniqué, il prend la fuite avec la supposée arme du crime sur lui mais se retrouve très vite dans les filets de la police pour une simple violation du code de la route.
Les preuves contre lui, accablantes, le livrent à une prison certaine ? C’est un peu la face impitoyable de la justice américaine qu’on côtoie à travers les épisodes : l’envie de clore une affaire surpasse la recherche de la vérité. Quand on tient le coupable idéal, pourquoi chercher le véritable coupable ?
Comme pour s’enfoncer lui-même, Naz n’a aucun souvenir de la fameuse nuit et ne fait visiblement aucun effort pour se la remémorer, comme s’il avait peur de ce qu’il pourrait découvrir. Cependant, il prétend que même sous l’effet de la drogue, il ne peut pas poignarder à mort une fille. Naz fascine par le mystère qui l’entoure. Sa part d’ombre se révèle peu à peu en prison et pendant le procès. On s’interroge sur la facilité avec laquelle il laisse la vie carcérale remodeler autant son apparence physique que son comportement. On le sent déconnecté de sa famille qui le supporte malgré la ruine et le scandale dans lesquels il les entraîne.
Le personnage le plus marquant de cette série restera Jack Stone, l’avocat de Naz, joué par l’acteur John Turturro. Habituellement appelé à la défense de prostitués et de petits dealers, cet avocat n’a même pas le respect de ses pairs. Et pour cause, affublé d’un ridicule pardessus emprunté à Columbo et se chaussant de nu-pieds, il sillonne les commissariats à la recherche de clients. C’est ainsi qu’il croise Naz, une affaire de taille qui manifestement n’a rien changé à sa vie.
Et vous, quelle série a été votre coup de cœur de l’été ?
Avouons-le : à quelque chose, l’arrivée de Netflix en France est bonne : elle a permis de mettre sur la table les questions sur le développement de l’entrepreneuriat culturel. Même si les réponses ne sont pas acquises, il est certain qu’un nouveau dynamisme est souhaité. L’innovation dans la production culturelle draine des intérêts économiques non négligeables. Aussi, un rapport de Steven Hearn, président de Scintillo préconise-t-il de sortir le secteur culturel de la « spirale anti-économique ».
Pour en revenir à Netflix, quelques semaines après son arrivée en France, l’entreprise américaine aurait déjà plus de 100 000 abonnés en France. Cette ascension ne fera que continuer au fur et à mesure de son insertion dans les offres des différents fournisseurs d’accès internet. Pour l’heure, c’est SFR qui prend une longueur d’avance sur les autres en mettant Netflix dès le 8 octobre dans sa Box Android.
Cette fin d’année verra probablement émerger au moins un autre nouveau distributeur, Afrostream qui vise des films et séries afro-américaines ou afro-françaises. Ce marché pourrait être prometteur compte tenu, d’une part, de l’absence de réelle concurrence sur ce créneau en France et d’autre part, du succès de la chaine nigériane iroko.tv, distributrice des séries de Nollywood.
Aujourd’hui, les distributeurs de films et de séries convoitent des rôles majeurs dans la production des séries. Certes, il est cher de financer une série et de supporter le risque d’un échec si ladite série ne trouve pas son public. Toutefois, lorsque la série a du succès, l’opération peut se révéler vraiment lucrative.
Forts de cette analyse, les distributeurs connus ainsi que les nouveaux essaient de lancer leurs propres séries pour étoffer et distinguer leur catalogue. En effet, Canal+, ancien acteur dans ce domaine a déjà lancé plusieurs séries comme XIII, Braquo etc. Par ailleurs, cette année, Canal+ annonce Zéro zéro zéro par Roberto Saviano, une nouvelle série un plongeon dans l’univers de la cocaïne. D’un autre côté, Amazon qui souhaite se frayer une place dans la distribution de séries s’est également attelée à la production de séries comme Transparent.
Comme d’habitude, outre atlantique, une avalanche de séries déferle depuis septembre : les nouvelles saisons des séries déjà connues comme Scandal ou Walking dead ainsi que de toutes nouvelles séries. Souhaitez-vous en savoir plus sur les nouveautés? On vous propose un peu de lèche-vitrines.
Les séries qui nous ont fait craquer
Gotham décrit la ville où a grandi Batman, revient sur son enfance et trace le parcours de certains adversaires mythiques du héros.
The affair : une femme qui vient de perdre son enfant trompe son compagnon avec un homme marié père de quatre enfants. Ils ont chacun une version singulière de cette aventure qu’ils se retrouvent à raconter à la police un an plus tard. Que s’est-il passé pour que la police soit intéressée par les infidèles ? Au fil des épisodes, on le découvrira.
How to get away with a murder : Il s’agit d’une avocate incarnée par Viola Davis qui enseigne également le droit à l’université. Elle choisit habituellement quatre étudiants pour une application pratique dans son cabinet. Cette série fait penser d’emblée à Scandal et pour cause, c’est la toute dernière œuvre de Shonda Rhimes.
Les séries qui pourraient nous plaire
The Flash : une série sur le super-héros the Flash dont le pilote a conquis l’audimat états-unien. Une série sur mesure pour ceux qui aiment les super-héros.
Selfie : Une jeune fille se rend compte que malgré le nombre d’abonnés qu’elle a sur les réseaux sociaux, elle n’a aucun vrai ami. Elle décide de demander de l’aide à un collègue pour devenir plus sociable et être aimée. Comme l’indique son nom, cette série est dans l’air du temps avec les sujets abordés. Cependant, on a du mal à s’attacher aux personnages.
A to Z : Une histoire d’amour racontée de A à Z : le premier épisode nous montre la rencontre et on se demande si le dernier sera une rupture ou une demande en mariage.
Madam secretary : Cette série nous plonge dans le quotidien d’une brillante femme, une mère de famille fraîchement nommée secrétaire d’état suite au décès de l’ancien secrétaire d’état. Elle doit relever sans cesse des défis dans les coulisses du pouvoir.
Les séries un peu décevantes
Bad judge : La juge incarnée par Kate Walsh a une vie plutôt pleine de délires à côté de son travail. On reste pantois devant cette femme de pouvoir qui mène une existence aussi instable. Le surdosage de l’attitude grossière ôte toute crédibilité au personnage.
Gracepoint : Ce remake US de Broadchurch réalisé peu de temps après l’original se devait d’ajouter un plus. Pour l’heure, Gracepoint n’est qu’une pâle copie à la sauce américaine de Broadchurch.