Category Archives: Vie publique / Carrières

22Nov/16

Les premiers sésames de la réussite d’un projet

Vous connaissez peut-être cette histoire qui ressemble légèrement à celle du vilain petit canard avec une fin moins réjouissante : « Il était une fois un passant bien intentionné qui trouva un œuf tombé d’un nid sur sa route. Il le ramassa et le déposa dans le premier nid à sa portée. Il s’agissait d’un nid de poule de prairie. Or, l’oeuf tombé était un œuf d’aigle. L’oiseau vit ainsi le jour au milieu d’une couvée de poules de prairie. Il apprit à se déplacer comme elles, à manger comme elles, à vivre comme elles. Un jour, il vit un aigle fendre les airs de ses ailes et se prit à rêver d’être un aigle. Mais bien vite, un de ses congénères, se croyant bienveillant, lui rappela qu’il est une poule de prairie et que les poules de prairie ne pouvaient s’élancer aussi haut dans le ciel. L’oiseau se résigna, malgré l’appel de l’air, à vivre toute sa vie comme une poule de prairie, à ne pas suivre son instinct d’aigle. »

On imagine bien comme est triste une vie d’envies inassouvies. Il devait être difficile pour cet aigle, prisonnier d’une vie de poule de prairie, de ressentir probablement toute sa vie sa vraie vocation sans avoir le courage de l’embrasser. Il n’est pas évident de sentir un appel à la grandeur en soi et devoir l’étouffer.

Brider ses rêves, c’est parfois frustrer sa destinée, enfouir à tout jamais ses chances de s’épanouir pleinement dans l’existence. Osons, contrairement à cet aigle, ne pas écouter les voix qui tendent à nous restreindre. Prêtons plutôt attention à celles qui nous poussent à nous dépasser. « Tu peux tout accomplir dans la vie si tu as le courage de le rêver, l’intelligence d’en faire un projet réaliste, et la volonté de voir ce projet mené à bien. », selon Sidney A. Friedman.

Il faut avoir le courage de ses ambitions

Aucune ambition n’est trop grande si on se donne les moyens de la réaliser. Avant tout, ayons le courage d’entendre vraiment cette voix intérieure qui nous pousse à vouloir réaliser de grandes choses. Pour l’entendre, il faut le vouloir.

Notre entourage peut parfois être un frein à ses envies. Pensant souvent bien faire, il nous montre nos limites. Ce n’est pas forcément mauvais. Il nous fait prendre conscience des obstacles à contourner. Cependant, n’abandonnons jamais parce que des gens qui prétendent nous connaître nous disent que cela nous est impossible.

Il est parfois nécessaire de se couper des voix qui persistent à nous tirer vers le bas pour concevoir nos potentialités. Avoir le courage de rêver, c’est inévitablement vouloir se donner les moyens de réaliser ses rêves, qu’importe les sacrifices requis.

Il faut tout de même rester réaliste pour concrétiser ses ambitions

Il est bien vrai qu’il faille l’ajuster avec la réalité en évaluant d’une part, nos capacités concrètes et d’autre part, les options qui s’offrent à nous pour rendre notre rêve réel.

Notre volonté : cet allié de tout instant

En une phrase, Confucius résume assez bien le rôle primordial de la volonté dans notre existence : « la vie de l’homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard ».

Nos désirs ne deviennent réels que lorsque notre volonté les soutient sans faille. Notre volonté conditionnera l’énergie et le travail investi dans notre réussite. Avoir un désir sans la volonté nécessaire pour le mettre en œuvre, c’est condamner ce désir à nous ronger avant de s’éteindre.

Anya

20Nov/16

Entre rêve et réalité

Être rêveur-se, être ambitieux-se, oser vouloir l’impossible a quelque chose de magique. Ne serait-ce d’ailleurs pas l’un des messages les plus véhiculés par Disney : croire en ses rêves sur fond de musique émouvante, avec un héros qui finit toujours par réaliser l’inédit.

Disney omet pourtant souvent de nous dire comment arriver concrètement à réaliser nos ambitions. Et l’on sait que dans la vraie vie, les fées ne courent pas les rues, les héros non plus. Le seul génie sur lequel il faudra compter pour combler nos vœux, c’est nous.

Faut-il continuer à croire en nos rêves quand ils nous égarent ? Certains grands rêves peuvent nous posséder et nous détruire lorsque nous ne nous donnons pas les opportunités de les réaliser. Que ce soit faute de nous hisser à leur hauteur ou que ce soit le fait que nous ne soyons pas taillés pour, il est dévastateur d’avoir des prétentions hors de portée.


Le tout n’est pas d’être ambitieux-se, il faut se donner les moyens de réaliser ses ambitions. Pour cette raison, sachons confronter nos ambitions à la réalité. Pour qu’elles se concrétisent, il nous faut les projeter afin de leur donner corps. Cette confrontation au réel peut en quelque sorte nous servir à comprendre que notre ambition n’est pas réalisable. Il faut alors pouvoir se résoudre à définir à nouveau un autre plan, une autre ambition. Qu’on ne s’y méprenne pas, il ne s’agit pas de revoir ses espérances à la baisse mais de les articuler autrement.

D’aucuns nous diraient de ne pas croire en nos rêves, de croire surtout en nous-mêmes. Croire en soi, c’est d’abord se connaître avec ces capacités et ses limites. Croire en soi, c’est aussi se pousser hors de ses limites tout en ayant conscience de celles-ci, c’est apprivoiser sa destinée. Ne nous accrochons pas futilement à des obsessions puériles. Soyons réalistes ! « Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles » William Arthur Ward.

Rêver par exemple de devenir chanteuse sans avoir la voix qui va avec une telle vocation, ni un sens artistique peut par exemple être une prétention périlleuse. Il faut se connaître et pouvoir se comprendre pour se situer par rapport à sa quête. Dans ce cas, revoir ce qu’on aime dans le fait d’être chanteuse permettrait de se donner une nouvelle trajectoire. Serait-ce la célébrité, définissons une autre carrière plus fidèle à nous-mêmes pour l’atteindre, serait-ce la connexion avec un public, cherchons un autre idéal qui s’y prête.

Par ailleurs, on aura beau avoir le talent pour réaliser notre pari fou, le manque de volonté aura raison de nous. Si l’on se contente de fantasmer sur notre idéal sans travailler, avec toute la magie autour de nous, il sera impossible de rendre notre ambition réelle. Si cette dernière nous tient à cœur, une fois que nous l’aurons confrontée au réel seulement, nous devons établir nos premiers projets pour un début de concrétisation.

Il est important quelque soit le stade où on en est dans sa vie de garder à l’esprit que les ambitions ont un prix. Il ne suffit pas d’y croire, il faut y travailler dur, y consacrer son énergie et parfois accepter d’essuyer quelques échecs sans baisser les bras. N’oublions pas que « notre vie vaut ce qu’elle a coûté d’efforts. » François Mauriac.

Anya

05Nov/16

Savoir se couronner sans s’endormir sur ses lauriers

Dans l’optique de faire un travail sur soi, on aime à repérer et on se focalise sur ce qui ne va pas dans notre vie, notre travail, nos relations… Essayer d’identifier nos échecs et en tirer des leçons nécessaires pour mieux faire à l’avenir est une démarche nécessaire pour évoluer.

Au même titre, pour aller de l’avant, il faut pouvoir souvent reconnaître ses réussites, les célébrer et, pourquoi pas, en tirer aussi des conclusions, le cas échéant. Il n’ y a pas de petit succès. Les petites réussites quotidiennes sont toutes aussi importantes que les gros défis relevés.

Généralement, on ne manque pas de fêter les grandes évolutions : décrocher le poste de ses rêves, s’acheter une maison… De telles grandes victoires n’arrivent pas très souvent. On rencontre néanmoins des petites réussites dans notre parcours quotidien comme décrocher un nouveau client, boucler un dossier épineux, boucler une étape dans la production etc.

Célébrer ses victoires aussi petites soient-elles nous conditionnerait à avoir un esprit de gagnant, mais pas seulement. C’est une manière de nourrir notre motivation et de maintenir notre confiance en nous-mêmes.

Ce sont les petites réussites de chaque jour qui font le bonheur, dit-on. Prenons donc le soin de nous donner de bonnes notes quand il le faut et d’en être fiers-es. Mais comment se repaître de ses moindres exploits tout en gardant la concentration nécessaire pour poursuivre ses ambitions ?

En effet, nous courrons le risque de nous égarer si nous nous couronnons de lauriers à chaque étape. Ce risque ne nous menace que si nous fêtons nos victoires et nous déposons les armes. En d’autres termes, il fut bien accepter les lauriers dus à sa réussite sans pour autant s’endormir sur ses lauriers.

D’ailleurs, l’expression « s’endormir sur ses lauriers » est bien connue. Elle correspond au fait de ne plus faire des efforts dès ses premiers acquis. Prendre ses premières réussites pour la ligne d’arrivée ultime dans sa course ou cesser tout effort en se disant que la victoire finale est acquise, c’est vouer ses objectifs à un échec.

Déesse de la victoire à Union Square – San-Francisco

Pour ne pas s’endormir sur ses lauriers, il est important d’avoir une échelle de récompense qui corresponde à chaque victoire obtenue. Partager un verre avec son entourage pour une semaine productive, s’offrir un week-end pour la signature d’un gros client, se payer un cadeau significatif pour une augmentation etc.

Tout en célébrant graduellement ses victoires, il ne faut pas perdre de vue les gros objectifs. Normalement, savourer sa victoire, c’est également s’en servir comme le tremplin d’un autre succès. La satisfaction qu’elle procure est le carburant qui vous mènera à franchir une autre étape.

Au sein même de l’entreprise, il est également important de pouvoir souligner les petites performances et les petites victoires. Un projet minutieusement organisé a forcément des étapes. Pour conserver et encourager la motivation des collègues impliqués sur le projet, il est important de relever le franchissement d’une étape. Une petite réunion autour d’un café pour dire aux troupes qu’on se situe bel et bien dans le droit chemin a son petit effet dans la mobilisation de l’équipe.

Anya

27Oct/16

Pourquoi votre boîte ne vous rend pas votre amour ?

Plus tôt dans le mois, certains ont pu célébrer leur vie en entreprise à travers l’opération « j’aime ma boite ». Bon nombre de Français ont alors déclamé leur amour à leur cadre de travail et à leur entreprise. On suppose même que ceux qui n’aimaient pas particulièrement leur boîte ont dû honorer de leur présence ces rencontres conviviales entre collègues.

Il est assez facile de dire, en ces temps de chômage, que quand on aime pas son employeur ou ses conditions de travail, on devrait s’en aller. Pas si simple, on devrait d’abord se pencher sur les raisons de ce désamour, puis identifier ce qui est réparable et ce qui ne l’est pas. Après seulement, une décision s’imposera.

Il est des cas, au contraire, où on aime sa boite de tout son cœur, en tout cas, le croit-on. Cependant, cette profusion d’amour passe inaperçu, n’est pas remarqué ou n’est pas récompensé. Des fois, cet amour est tellement palpable que ça relèverait presque de la mauvaise foi de la part de votre manager ou votre patron de l’ignorer. Bref, vous aimez votre boîte mais vous avez l’impression que cet amour n’est pas réciproque.

En effet, quand on arrive le/la premier-ère et qu’on reste jusqu’à la fermeture, on se donne à fond sur tous les dossiers, on dépense toute son énergie dans son travail sans compter, c’est frustrant de constater qu’il n’y a pas de retour (financier ou même de simples encouragements) voire d’avancement dans sa carrière. Avant de remettre en question son entreprise qui peut être fautive, il convient de se poser certaines questions personnellement.

Peut-être aimez-vous votre entreprise passionnément, mais votre travail, pas tant que ça.

Il faudrait dans ce cas vous poser la question de l’adaptation de votre métier à vos envies. Si le métier ne vous passionne pas, vos heures supplémentaires sont à la fois un supplice pour vous et pour vos collègues. Ce sont des situations qui se ressentent aisément dans l’efficacité. On dira de vous que vous avez de la volonté, vous vous acharnez.

Parfois même, votre dur labeur n’est causé que par la promesse d’un poste plus alléchant. Plus le résultat tarde et plus votre ardeur dénote une certaine lassitude. Dans ce cas, discutez clairement de cette possibilité avec votre manager et le service des ressources humaines. N’hésitez pas à demander les qualités éligibles à ce nouveau poste. Sachez aussi vous renseigner sur la réalité de ce poste convoité et sur les délais de mise en place.

Peut-être votre travail acharné est tout simplement inadapté ou insuffisant.

Aussi bête que ça puisse paraître, certaines personnes ne connaissent pas leurs réelles missions au sein d’une entreprise. Cela peut prêter à sourire mais ça arrive plus souvent qu’on veut le croire. Votre travail est alors le doublon de celui d’un-e collègue et il ne peut pas réellement être estimée à sa juste valeur. Ce n’est assurément pas de votre seule faute mais cela relève une certaine défaillance dans l’organisation.

N’accusons pourtant pas si vite les ressources humaines car il arrive aussi que l’on ne travaille pas sur les bonnes choses. Il est bien de revoir la définition de ses missions et leur pertinence dans l’évolution de l’entreprise.

Il y a également un écueil à éviter : ne remplir qu’une partie de ses missions. Il y a évidemment des tâches que l’on préfère et d’autres moins. Il ne faut pas dédaigner à remplir ces dernières quand elles rentrent clairement dans vos assignations. En d’autres termes, votre travail n’est pas apprécié parce qu’il est incomplet.

D’un autre côté, s’il faut plus d’une personne pour accomplir vos missions, n’hésitez pas à le relayer à votre manager de manière suffisamment insistante.

Peut-être que vous n’apportez plus ni créativité ni plus-value à votre travail malgré vos efforts parce que vous stagnez vous-même.

Il est question de repenser à votre carrière. Votre poste ne vous challenge et vous êtes installé-e dans une sorte de routine improductive.

À l’inverse, parfois, vous ne relevez pas assez les défis de votre poste parce que vous les ignorez.

Posez-vous également la question de savoir si vos connaissances sont à jour dans votre domaine. Êtes-vous resté-e prostré-e dans des techniques de travail désuètes et inadéquates ? Suivez-vous les nouveaux enjeux de votre poste ? Ne soyez pas malgré votre engagement un poids mort pour votre entreprise.

Peut-être que malgré tout votre zèle, vous ne vous investissez pas dans le relationnel au sein de votre entreprise.

En d’autres termes, vous êtes l’employé-e hyper qualifié-e, mais que tous ses collègues haïssent. Vous préférez vous dire que c’est parce que vous valez mieux qu’eux ? C’est une attitude simpliste qui manque de vision. Brisez la glace avec eux, allez vers eux pendant les pauses. Soyez conscients-es qu’une bonne partie de notre vie se joue au boulot. Il est crucial d’y établir un environnement sain pour s’y épanouir.

Il faut créer une bonne relation avec eux. Sans aller jusqu’à une amitié, on peut tisser des relations professionnelles saines et courtoises en s’intéressant aux passions de ses collègues ou en participant dans la limite du possible aux activités conviviales organisées par l’entreprise. Ce n’est certes pas une obligation mais c’est apprécié.

Peut-être distancez-vous trop votre équipe dans la production de votre travail.

Ce point rejoint le point précédent. Il faut en entreprise inscrire son travail dans un projet commun, d’où ses multitudes réunions, chronophages mais nécessaires à un fonctionnement régulier d’un projet ou à un travail en équipe. Si vous travaillez en équipe, inscrivez-vous dans une dynamique d’équipe. Ne faites pas bande à part pour vite et mieux finir votre partie.

Peut-être contredisez-vous trop votre employeur dans ses choix stratégiques.

Croyez-moi, en entreprise, il faut pratiquer l’art de la critique avec modération et nuance, surtout quand il s’agit de son patron. Excepté si vous êtes payé-e pour apporter votre expertise dans un domaine précis, ne remettez pas en question les choix de votre patron. Ne lui donnez pas l’impression qu’il n’est pas à la hauteur.

En réalité, il arrive qu’il ne maîtrise pas le contexte, donnez-lui avec humilité une option au lieu de questionner la sienne. S’il refuse votre proposition, il se souviendra de votre intervention en cas d’échec de son plan. Ne lui dîtes pas alors que vous l’avez prévenu. Présentez-lui à nouveau les intérêts de votre stratégie tout en peaufinant celle-ci.

Devriez-vous tout de même mettre le doigt sur certaines incohérences, formulez-les de manière constructive : que ce ne soit pas une contestation du leadership du chef mais plutôt, une contribution étayée et bénéfique à tous.

Peut-être ne valorisez-vous pas assez votre implication dans l’entreprise.

Devoir valoriser son travail peut vous paraître prétentieux. Vous ne le faites donc pas. Eh bien, pas sûr que ceux qui profitent de cette faille pour s’attribuer vos mérites aient les mêmes scrupules.

Pour établir une relation saine avec votre milieu professionnel, il ne faut viser personne dans l’équipe à qui attribuer nommément les failles. Il faut veiller plutôt à indiquer la partie défaillante sans viser qui que ce soit.

De la même manière, vous pouvez relever subtilement l’impact de votre contribution sans offenser votre équipe. Vous pouvez même souligner l’apport de la dynamique d’équipe dans vos réalisations. Il est essentiel de continuer à se vendre habilement à son employeur.

Anya

23Oct/16

Un ingrédient essentiel à votre Success Story

Il ne faut pas uniquement passer son temps à lire les success stories, il faut également écrire la sienne. Enfin, par écrire, entendez surtout réaliser la sienne. Il ne s’agira pas forcément de rapporter la vôtre au reste du monde par la plume. Toutes les success stories ne valent pas la peine d’être lues. Enfin, pas que je les lise toutes. Mais certaines tiennent de la chance plus que du challenge et d’autres encore m’ont l’air d’avoir été inventées de toutes pièces. Je soupçonne quelques unes de nous cacher certaines vérités cruciales alors que d’autres en rajoutent volontairement pour tenir un peu du conte de fée.

Qu’importe ! On est tous-tes appelés-ées à bâtir un plan de réussite. Pour ce faire, il est nécessaire avant tout de chercher et trouver de l’inspiration auprès de ceux ou celles qui ont pu atteindre leur but. Sachons cependant que les success stories se suivent mais ne se ressemblent pas. Quoique, il y a certaines recettes bien communes à toutes. Parmi celles-ci, je pense qu’avoir une vision de sa vie ainsi qu’une représentation globale des objectifs qu’on poursuit est primordiale.

Peut-être auriez vous la chance d’être couronné-ée de succès dès votre première entreprise, dès vos premières initiatives ou encore dès votre premier poste. Mais alors, sans une certaine vision, vos premiers succès vous noieront au lieu de vous propulser.

D’un autre côté, ne désespérez pas si le succès ne s’est pas encore invité sur votre parcours. Au contraire, construisez avec clairvoyance son avènement. Ne blâmez pas naïvement la chance. Ne redoublez pas maladroitement d’efforts sans au préalable revenir sur la définition de vos aspirations. L’endurance ne vous servirait à rien si vous vous êtes trompés de chemin ou si vous ne savez pas réellement pourquoi vous empruntez une route plutôt qu’une autre. On a tendance à nous vanter le mérite de l’échec dans la construction de soi. Mais l’insuccès ne mène à rien s’il ne permet de redéfinir sa vision.

Il y a une dizaine de jours, l’on parlait, à l’occasion de la fête des entreprises, du fait de pouvoir aimer d’abord son activité, un prérequis au fait de se sentir bien dans celle-ci, d’y développer sa carrière. En effet, il est essentiel de bien déterminer avant tout votre voie.

Mais avant d’être sur la bonne route, vous devez nécessairement avoir exploré où elle peut vous mener avant d’avancer. Attention, la question principale n’est pas de savoir où d’autres sont allés-es en l’empruntant ! Quand bien même, il n’est pas négligeable de le savoir, vos réflexions doivent être premièrement axées sur vous. Quels sont mes objectifs ? De quelles valeurs, je souhaiterai ne pas m’éloigner ? Jusqu’où la voie que j’ai prise me mènera dans mes projets ? Quel véritable intérêt ai-je à l’emprunter ?

Un tas de questionnements découleront de ces interrogations : à quel moment dois-je quitter tel itinéraire pour atteindre mon objectif. Quels sont mes chances d’atteindre alors le sentier de mes rêves ? Y a-t-il un croisement possible ? Ou encore, devrais-je alors me munir de courage pour tracer un chemin encore inexploré à travers les fourrés ? Est-ce que je me sens d’attaque à effectuer cette révolution ? Ainsi, définir votre vision vous poussera à parfaire vos plans. Il suffira de ne pas perdre de vue cette vision.

C’est elle la base de votre maquette, la représentation de votre carrière. Elle se doit d’être aussi optimiste que réaliste. Ce n’est pas forcément un paradoxe. Confronter vos projets tout simplement aux réalités qui l’entourent. Une bonne dose de positivité ne doit pas altérer votre capacité à juger des embûches qui se dresseront contre la réalisation de votre plan.

Dans le même temps, ne vous interdisez pas la fantaisie dans votre conception de votre vie ou de votre carrière. Vous connaissez la célèbre phrase « il ne savait pas que c’était impossible alors il l’a fait ». Il ne faut pas s’interdire les défis, il faut juste se donner les moyens de les réussir.

En entreprise, on a tendance à nuancer la vision et la mission. Pour connaître la mission d’une boîte, il suffit de questionner son site internet. Elle est d’office présentée aux clients de la société. Elle est toujours affiché par l’entreprise. C’est ce qu’elle fait et sa façon singulière de le faire afin de satisfaire sa clientèle.

La vision, pour sa part, est souvent interne, même si certaines entreprises exposent leur vision autant par goût du défi que dans une savante volonté de séduire. La vision d’une entreprise prend en compte l’évolution du marché sur lequel elle progresse, incluant les potentiels d’amélioration de la production, définissant les possibilités d’étendre l’offre ou les produits. Cette vision s’applique à l’élaboration d’un plan marketing toujours plus pointilleux, elle explore ses capacités de développement, elle recherche, elle s’octroie des nouveaux défis de création, elle motive les équipes, elle les projette dans la construction d’un sacerdoce encore plus grand que leurs tâches quotidiennes…

De la même manière, ayez de la vision pour votre carrière, ayez également de la vision pour les différents postes ou projets que vous prenez. C’est un ingrédient incontournable de votre success story ! Ne laissez pas le hasard l’écrire à votre place. Et si vous la réalisez, si le cœur vous dit, faites-nous part du rôle qu’a joué cette clairvoyance dans votre épopée. 😉

Anya

16Oct/16

Pour une inimitié voulue et utile

C’est après notre article sur la sélection minutieuse de nos amis que la question du choix de nos ennemis nous a été soumise. Naturellement, personne ne souhaite avoir des ennemis. Cependant, malgré toute l’hostilité et la nuisance que cette relation peut entraîner, ne sous-estimons pas la valeur de nos ennemis dans notre évolution.

Quant à la question proprement dite de savoir si on choisit ses ennemis, la réponse ne va pas de soi. J’aurais tendance à répondre plutôt par l’affirmative mais il faut nuancer cette réponse affirmative. En effet, nous choisissons nos ennemis mais est-ce souvent par un procédé aussi conscient que la sélection de nos amis ou est-ce le fruit des circonstances ?

Dans une certaine mesure, nos ennemis sont simplement issus de notre positionnement ou de nos causes de prédilection. Si nous ne désignons pas directement pas un tel comme notre ennemi, il peut le devenir par notre choix de nous opposer à lui sur tel sujet ou dans tel combat. En l’occurrence, nous avons choisi notre ennemi en choisissant notre cause. Et en bon stratège, on sait qu’une cause ne se choisit pas à la légère ! Idéalement, on en aura évalué, en plus de son sens et de sa nécessité, les tenants et les aboutissants, les alliés et les opposants à notre cause avant de s’y engager. Ainsi, on aura d’une certaine manière choisi contre qui se battre en toute connaissance de cause.

Deux escrimeuses s'affrontent au fleuret électrique, l'une portant une attaque sur l'autre en défense.
Escrimeuses – Bay Cup UWF 1/19/14 TFC

C’est également le cas de l’ennemi en terme de concurrent, notre apparition sur un défi ou encore sur un marché, nous positionne comme adversaire de ceux qui y étaient déjà. Ici aussi, c’est un choix qui est fait en connaissance de cause. Normalement, si nous avons bien appris nos leçons, bien fait nos devoirs, avant même d’arriver sur ce marché, on sait et maîtrise les méthodes, les positions de nos ennemis et notre force de frappe face à eux.

Par ailleurs, dans un registre moins commercial, plus personnel, notre ami peut devenir notre ennemi. Choisir son ennemi se place dans le contexte plus large de choisir son entourage. Un ennemi ne vient pas de nulle part. C’est même de cette idée générale que découle l’idée de choisir avec soin ses ennemis. Oscar Wilde nous recommande de les choisir pour « leur bonne intelligence. Un homme ne saurait être trop soigneux dans le choix de ses ennemis. »

En choisissant parfois nos amis, nous choisissons nos potentiels ennemis. Sachez qu’il n’y a pas de plus redoutable ennemi qu’un ancien ami. Il y a cette intimité qui lui confère une certaine place et une certaine force. Un dénommé Adolphe d’Houdetot disait : « Convaincu que les ennemis se recrutent parmi les amis, je choisis toujours ces derniers en prévision du double rôle qu’ils peuvent être appelés à remplir. En agissant ainsi, j’ai des ennemis de mon choix. » Faut-il sélectionner nos amis en gardant à l’esprit qu’ils seront peut-être nos futurs adversaires ? J’avoue ne pas être à l’aise avec cette idée.

J’aimerais également pouvoir dire que si on choisit très bien ses amis, aucun risque qu’ils deviennent un jour nos ennemis. Mais c’est sous-estimer les mutations aléatoires des relations humaines et/ou surestimer les réels sentiments de nos amis à notre égard. Au mieux, nous nous serons assurés un ennemi qui a les mêmes valeurs que nous. Dès fois, ça compte de savoir la ligne de conduite de son adversaire, non ?

Des hommes politiques se frappent au parlement ukrainien.

J’en viens au point le plus crucial de cet article : choisir de ne pas être systématiquement l’ennemi de ceux qui voudraient nous désigner comme leur ennemi ; c’est, il me semble, sur ce point qu’on a une certaine marge de manœuvre à condition d’user de stratégie et d’adresse.

Comme Nietzsche l’affirmait : « il faut toujours choisir soigneusement ses ennemis, parce qu’on finit par leur ressembler ». Personnellement, j’ai toujours pensé qu’il faut tuer certaines inimitiés dans l’œuf. Parmi elles, ces inimitiés qui n’ont d’autres intérêts que celles d’être chronophages. Entendons que même nos ennemis doivent nous apporter une certaine satisfaction, un certain gain. Sinon, quel en est l’intérêt ?

Il faut rappeler que l’inimitié est une relation qui s’initie. La résoudre d’avance en ne créant pas de relation est parfois recommandée. Cela ne se joue souvent qu’à des petits détails, savoir laisser couler une provocation, ne pas répondre aux viles insultes. Cela relève de la maîtrise de soi. Ignorer une provocation ferme la porte à un acharnement inutile, à moins d’avoir affaire à un fanatique ou un harceleur. Tiens ! Serait-ce un persécuteur sur les réseaux sociaux, bloquez-le tout simplement.

Pour finir, ne cultivons pas l’inimitié ou toute la négativité qu’elle tend à soulever. Mieux vaut rester des adversaires courtois et élégants qu’organiser des bagarres sur la place du marché. Il en va de notre image, de notre crédibilité. L’idéal, c’est de savoir éteindre l’inimitié, la faire évoluer vers une certaine camaraderie.

Sur le plan économique, la concurrence stimule le marché. Néanmoins, un bon stratège ne manquera pas l’opportunité de s’asseoir avec son concurrent pour conclure une entente ou encore pour lutter contre un troisième larron. Il vous dira même que la meilleure manière de « tuer » son ennemi est de le racheter. Vous ne vous placez pas dans une optique entrepreneuriale ? Essayez quand même dans votre quotidien, c’est une formule éprouvée : « On fait mourir ses ennemis en les rendant ses amis » – Jean Baptiste Blanchard. Si nos amis peuvent devenir nos ennemis, pourquoi ne pas donner l’opportunité à nos ennemis de faire le parcours inverse ?

Anya

13Oct/16

Aimez-vous votre boîte ?

Un sondage réalisé par OpinionWay sur un panel de 2011 personnes représentatives de la population française indique que 64% des Français aiment leur boite. Ce chiffre est nettement en baisse comparativement à 2013 où 73% des Français proclamaient alors leur amour pour leur entreprise.

Rappelons que « J’aime ma boîte » est une opération initiée par Sophie de Menthon en 2003 pour permettre aux entreprises de célébrer avec leurs salariés en toute convivialité les points positifs de la vie en entreprise.

une femme redresse la tête ave can visage détendu et souriant devant un tableau noir

Notre activité professionnelle constitue une part prépondérante de notre vie. Il est crucial qu’on s’y épanouisse en plus d’en vivre dignement, avec un salaire décent. En dehors de tout sondage, toute mesure extérieure, nous devons nous demander si on aime réellement notre activité professionnelle, l’environnement et les conditions dans lesquelles on l’exerce.

Comme Confucious l’a dit : « choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » Aimer notre travail procède tout d’abord de notre choix d’exercer telle ou telle activité, de notre orientation. Est-ce qu’on aime la voie qu’on a empruntée professionnellement ? Est-on vraiment passionnée par le métier qui est le nôtre ? Ou représente-t-il uniquement le moyen de gagner notre vie ?

Même si « j’aime ma boîte » tend à célébrer plutôt l’environnement de travail, la question d’aimer son activité professionnelle doit englober individuellement des aspects plus larges que la convivialité dans l’entreprise. En effet, on aura beau travailler dans un cadre agréable, on risque de ne jamais s’y épanouir si nous avons choisi notre métier par défaut. Dans ce cas, il faut reconsidérer nos options, nos possibilités d’évolution vers un poste qui cadre mieux avec nos envies.

Parmi les partenaires de cette opération, certains s’étonnent de la présence de Pôle Emploi. Et pourtant, c’est à juste titre que ce service public de l’emploi s’associe à cette opération. D’un côté, il a pour mission de répondre aux besoins de recrutement des entreprises. De l’autre, il doit accompagner les demandeurs d’emploi dans leur recherche d’une boite à aimer.

Il est certain qu’avant de pouvoir aimer sa boite, il faut pouvoir en avoir une. Dans un contexte d’augmentation du chômage, il est important de rappeler à l’esprit de ceux qui recrutent, des entreprises, la présence grandissante de ceux qui voudraient trouver un emploi et faire partie des bienheureux qui aiment leur boite.

Anya

21Jan/16

Dis-moi qui tu suis je te dirai qui tu es

« Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es » : ce vieil adage sert à attirer l’attention sur quelle impression on dégage compte tenu de notre entourage. Il peut être utile de le garder à l’esprit et de s’en aider pour maîtriser son image publique sur les réseaux sociaux.

Une foule se rassemble, formant un visage vue de dessus

Si certains reconnaissent d’emblée qu’un individu subit l’influence de ceux qu’il fréquente, pour d’autres, cet impact extérieur n’agit que sur des personnalités faibles et est contestable dans l’absolu. Quoiqu’on en pense, que l’on soit soi-même influençable ou pas, il est tentant de se faire une idée de quelqu’un en se basant sur ses fréquentations. Il est important de se demander ce qu’on laisse paraître de ses relations sur les réseaux sociaux. Quelle idée pourrait se faire de vous un recruteur ou une relation professionnelle en accédant à vos profils et contacts publics.

Choisir ses relations en fonction du qu’en-dira-t-on est bien sûr un comportement hypocrite et peut-être une preuve de manque de personnalité, mais déterminer quelles relations peut-on exposer publiquement, doit être réfléchi. En d’autres termes, l’invitation d’une personne ou le fait de suivre une personne sur un réseau d’accès public doit découler d’une stratégie. Est-il alors besoin de préciser que ce qu’on choisit d’échanger publiquement avec cette personne doit être également mûri. L’existence des messages privés sur toute sorte de réseaux est utile pour les autres échanges.

Qui faut-il avoir dans ses réseaux publics ?

La réponse la plus évidente à cette question est : vous pouvez avoir qui vous voulez, autant de personnes que vous voulez, pour peu qu’elles le veuillent bien (n’en venez jamais à harceler les gens pour qu’ils rejoignent vos réseaux en ligne).

Gardez toutefois à l’esprit qu’un profil ouvert au public l’est à tous les publics (amis, famille, relations professionnelles), tout le monde est susceptible de lire ce que vous écrivez, tout le monde peut voir qui vous fréquentez sur le réseau tant que l’accès n’est pas bloqué. Il est donc crucial de n’exposer que les relations que vous pouvez assumer aux yeux de tous.

Traitez avec qui vous voudrez bien, mais sachez avec qui vous afficher ou quel sujet aborder avec les contacts du net. Un réseau comme Facebook ou Google+ rend les choses faciles pour peu qu’on sache, d’une part, comment cloisonner les relations (amis/connaissances/public etc.) et d’autre part, ce qu’on souhaite partager avec chacune de ses relations. Il est donc important de savoir compartimenter, voire de savoir qui faire figurer dans ses réseaux en fonction de ce qu’on y partage. Par exemple, la présence de vos collègues sur votre compte Facebook doit être calculée en fonction de votre relation avec chacun d’entre eux, de ce que vous y dites, de ce que vous partagez.

Par ailleurs, autant il est vrai que suivre un homme politique sur Twitter ne veut pas dire adhérer à ses opinions, autant, ce geste anodin peut être une indication d’un certain intérêt pour la politique elle-même. Il peut ainsi se faire, à tort ou à raison, une certaine lecture de qui vous êtes, à travers qui vous suivez sur les réseaux sociaux. Vous devez toujours avoir cet aspect des choses à l’esprit.

D’aucuns pensent qu’un certain nombre de contacts doit figurer dans nos réseaux publics compte tenu de nos objectifs et également pour que notre profil soit pertinent.

– Quelques comptes de votre domaine professionnel

Au-delà d’un simple suivi, interagir avec ces personnes peut permettre de connaître les avancées dans son domaine ou établir une relation qui serait bien utile.

– Quelques comptes de domaines proches de votre profession

Avec quels professionnels vous interagissez le plus souvent au travail ? Pensez à avoir des comptes que vous suivez sur vos profils publics de ces domaines d’activité, pas forcément ceux avec qui vous travaillez.

– Quelques comptes d’autres domaines clefs

Vous êtes le seul juge de ce qui peut vous paraître clef. Par exemple, des comptes diffusant l’actualité, des journaux, des comptes de ressources humaines…

– Quelques comptes de domaines qui vous intéressent

Vous vous intéressez à d’autres univers que le vôtre ? N’hésitez pas à suivre des comptes qui sont orientés.

– Des modèles

Il s’agit des comptes de ces personnes qui vous inspirent : entrepreneurs, penseurs, activistes, blogueurs, leaders…

– Des comptes relatifs à vos loisirs ou vos passions

La décision d’exposer vos passions sur un réseau que vous n’avez pas verrouillé doit être prise en toute connaissance de cause. Il n’est pas de passion idiote. Cependant, c’est à vous de faire le choix, selon l’image que vous souhaitez présenter, d’affirmer ou de taire certaines de vos passions, selon les comptes que vous suivez ou avec lesquels vous communiquez publiquement.

Cette liste de figures clefs à suivre est loin d’être exhaustive. Selon l’entreprise où l’on travaille, notre poste, il est intéressant de garder un œil sur les autres entreprises du secteur IRL comme sur les réseaux sociaux. Mais la décision d’afficher cet intérêt pour la concurrence ne doit pas être prise au hasard. Ce qui nous amène à cette question cruciale : Y a-t-il des gens qu’il faut éviter d’avoir dans ses réseaux publics ?

des pantins sont placés côtes à côte, pour simuler une foule

Y a-t-il des gens qu’il faut éviter d’avoir dans ses réseaux publics ?

Encore une fois, il faut préciser que c’est vous qui choisissez librement et si possible stratégiquement.

Sachez que les personnes que vous choisissez de suivre influeront sur les sujets dont vous débattrez. Aussi, si vous souhaitez éviter d’afficher publiquement votre couleur politique par exemple, il vous faudra éviter de suivre des comptes qui vous pousseront à vous exprimer sur ce sujet.

De manière générale, évitez les comptes orientés vers la provocation gratuite, les injures ou les personnes faisant l’apologie de crimes ou délits.

Il est surtout important de savoir qu’il existe tout un tas d’outils pour se débarrasser des personnes auxquelles on ne souhaite plus être confronté. Sur Twitter par exemple, il est aisé de simplement arrêter de suivre la personne, de bloquer le compte ou le masquer.

Anya

27Mar/15

De l’image de soi sur les réseaux sociaux

Dans certaines cultures, on aurait chacun trois faces. La première est celle que l’on montre au monde. La deuxième est celle que nos proches connaissent. La troisième, notre véritable reflet, personne ne la connait.

Soyez conscients que sur un réseau social, il doit essentiellement être question de la première face, de l’image que vous voulez montrer au monde et que vous assumeriez qu’il vous renvoie de vous.

Grande statue  représentant une Divinité Khmer à 3 visages
Divinité Khmer – provenance Angkor Thom, Cambodge – Musée Guimet

Un réseau social, quelque soit la configuration que vous en faites, que le compte soit personnel ou professionnel, qu’il soit privé (verrouillé au public) ou public, qu’il soit nominatif ou sous un pseudonyme, n’a pas vocation à être un journal intime. Après, il appartient à chacun de choisir de s’épancher sur tel ou tel autre sujet, même concernant sa vie.

Cette aptitude à s’adresser à un large public combinée à la liberté d’expression font des réseaux sociaux des plateformes, qui soutiennent par excellence des révolutions politiques, des sensibilisations et partage d’idées, des messages publicitaires etc.

Quelques limites à la liberté d’expression.

Quelque soit la nature des messages que vous choisissez de porter, assurez-vous qu’ils ne heurtent pas une autre liberté. Ne dit-on pas usuellement que « la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres » ?

Sur Instagram par exemple, beaucoup prennent la liberté de poster des photos prises sans le consentement des personnes présentes sur le cliché. Assurez-vous que ceux dont vous diffusez l’image soient consentants, sinon vous portez atteinte à leur droit à l’image.

Il est préférable aussi de garder à l’esprit dans vos échanges sur les réseaux que les diffamations, les insultes, le harcèlement tombent sous le coup de la loi. On se souvient toujours de la condamnation d’un Twittos à 466 Tweets d’excuse (nombre estimé de vues du Tweet incriminé) pour avoir insulté deux personnalités politiques sur TWITTER et ce, sous astreinte de 100 euros par manquement constaté.

Une certaine distinction entre compte public et compte privé

Sachez, par exemple, que le 19 novembre 2010, le Conseil des prud’hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) a jugé le licenciement de trois salariés, pour dénigrement de leur hiérarchie sur Facebook, fondé. Mais depuis cette décision, la jurisprudence semble tenir compte du fait que le compte en cause soit ouvert à tous ou réduit aux simples amis du salarié. Le Conseil des prud’hommes de Lens, dans une décision du 22 mai 2012, a ainsi considéré que « les communications faites au travers du site Facebook sont de nature privée » et qu’ « en aucun cas elles ne sont injurieuses envers son employeur ». Le licenciement de l’employé, dans ce cas, a été considéré sans cause réelle et sérieuse.

Il est encore permis de se plaindre de son boulot auprès de ses amis ; mais étaler ses frustrations au travail, sur un compte public, peut fonder un licenciement lorsque les critiques portent atteinte à l’image de l’entreprise.

L’anonymat sur la toile est une illusion

Certains, forts de l’anonymat que semble leur donner internet, ne réalisent pas que leurs propos les engagent tout de même. Les pseudonymes peuvent difficilement masquer la réelle identité de l’auteur lorsqu’une enquête est diligentée. Une petite astuce : ne dites jamais sous un pseudonyme ce que vous n’auriez jamais le culot d’assumer sous votre vrai nom.

Pour finir, ces paroles de Rousseau peuvent fortement vous aiguiller dans l’exercice de vos libertés, en général, surtout dans celle de votre liberté d’expression : « Dans la liberté commune, nul n’a le droit de faire ce que la liberté d’un autre lui interdit, et la vraie liberté n’est jamais destructrice d’elle-même. Ainsi la liberté sans la justice est une véritable contradiction […] Il n’y a donc point de liberté sans lois, ni où quelqu’un est au-dessus des lois : dans l’état même de la nature, l’homme n’est libre qu’à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous. »

Anya