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09Jan/17

Accueillir la vie qui s’offre à nous

La tradition mes chères (chers), en début d’année, est de formuler des vœux à l’égard des autres et de prendre des nouvelles résolutions pour soi-même. C’est donc avec plaisir que je souhaite que 2017 soit riche en découvertes, partages et rires entre égéries.

J’avoue m’être très peu pliée à l’usage des résolutions par le passé. Il n’y a pas de raison que ça change. Personnellement, je n’attends pas le 1er janvier pour mettre en œuvre des changements nécessaires à ma vie. Mais la rédaction d’ÉgériesMag nous invite à jouer le jeu des résolutions.

Un bouton de fleur s'ouvre, sous la rosée printanière

En tant que « teamplayer », je veux bien vous livrer, chères égéries, non pas ma résolution pour 2017, mais plutôt la recommandation que je me suis faite depuis quelques jours. Peut-être sera-t-elle utile à nous toutes (tous) pour cette année et peut-être qu’elle nous guidera vers le bonheur. Ma recommandation est une citation de de Joseph Campbell que j’ai entendue pour la première fois au début d’un épisode de Being Mary Jane (série dont l’actrice principale est Gabrielle Union)

« Nous devons savoir renoncer à la vie telle que nous l’avons planifiée pour accueillir celle qui s’offre à nous. »* En définitive, je nous souhaite en 2017 de nous ouvrir un peu plus au bonheur en appréciant notre quotidien et en exploitant au maximum tout ce qu’il offre. C’est un désir très intime que j’espère avoir réussi à formuler.

*« We have to let go of the life we have planned to accept the one that is waiting for us. » Joseph Campbell #BMJ

Dina

20Nov/16

Laissons s’envoler nos feuilles mortes

Trop de soleil, on le sait, décolore et assèche les feuilles d’un arbre. Que peut-on y faire ? C’est dans l’ordre des choses. S’y accrocher, c’est ne pas vouloir se créer de nouveau, c’est refuser de se reconstruire, c’est oublier qu’il faudra de la place pour d’autres feuilles mieux irriguées… Tant qu’on se recentre sur soi pour trouver cette sève pour nourrir notre tronc et nos branches, notre survie n’en pâtira pas. Laissons s’envoler nos feuilles mortes.

Effeuillage nous amène au cœur de cette expérience. C’est un recueil de poèmes, édité par Graines de Pensées. Une passion dévorante, une rupture ravageuse et l’envie de se défaire de l’amertume, de la rage et de la tristesse qui en résultent. Il a fallu alors laisser au vent sa souffrance, ses feuilles sèches, ses amours mortes… Embrasser ses sentiments d’abandon et de solitude puis les livrer à la bise glaciale, essayer de s’en défaire.

Effeuillage - recueil de poèmes - éditions Graine de pensées
Recueil Effeuillage


J’ai gardé ta chemise en soie
Que tu as oubliée dans ta fuite,
Trophée d’un amour vaincu,
Avec cette odeur indélébile,
Ce parfum d’un autre temps.

J’ai gardé ta chemise en soie ;
Les nuits, l’ombre se déploie :
Seule, en proie à ma démence,
J’y glisse mon cœur meurtri
Et je m’imagine dans tes bras.

Effeuillage, c’est aussi une plume crue qui livre dans une expression simple et imagée des sentiments connus de pratiquement tous. La femme recroquevillée, au sourire figé, sur la couverture est cet arbre qui se recentre sur ses branches et son tronc pour traverser l’aridité et le froid. Les couleurs vives rappellent l’automne, cette saison qui voit les feuilles brunir, rougir, jaunir, mourir pour rejoindre le vent.

L’auteure, Mirinda-Marc, s’y confie à nous sans détour. Le ton est intime, libre et entraînant. Ce recueil nous réconcilie avec la poésie, ce merveilleux et expressif genre littéraire malheureusement en déclin.

Élie

20Nov/16

Merci pour la leçon

On a l’impression que certaines épreuves sont des initiations, des rites obligatoires pour s’élever. Aussi dures soient-elles, en émerger apporte une valeur inestimable à la vie. La mue ne se fait certes pas sans douleur. Mais à voir la beauté, la force qu’on y gagne, le jeu en vaut la chandelle.

Que le temps passe. Combien de jours m’éloignent de toi ? Beaucoup ? Il y a longtemps que je ne les ai plus comptés. Combien d’heures loin de notre passion confuse. Je me souviens de celles où j’ai pleuré, celles où j’ai tout cassé, celles où je voulais mourir. Je m’en souviens et j’en ris.

Je suis reconnaissante de m’être finalement trouvée, de m’aimer, « à cause de » toi. En quelque sorte, je te le dois. Je n’irais pas jusqu’à dire grâce à toi. C’est grâce à moi. Tu as su me mettre le dos au mur. Une fois, au pied du mur, je n’ai eu d’autre choix que de l’escalader, d’apprendre à m’aimer. J’ai dû mettre « mon cœur » à l’étrier, ma survie en dépendait.

Je n’espérerai plus l’onction dans le regard vide des autres, je n’irai plus le cœur meurtri mendier une reconnaissance aussi futile que périssable, je ne me construirai plus au gré des envies d’autrui, je n’essaierai plus d’être à l’image de ce qu’on attend de moi. Je me contente désormais d’être moi, celle que j’aime, celle que je préfère, celle que j’ai choisie.

Quand on se décrit l’amour que l’on voudrait vivre, certains se focalisent sur les caractéristiques de l’être aimé, d’autres voient la manière dont ils envisagent leur relation d’amour. Dans tous les cas, d’une personne à l’autre, nos attentes diffèrent. On n’a pas la même manière de vouloir être aimée.

Par contre, il serait intéressant de savoir par quel procédé, chacun élabore ses critères. Par son vécu, de manière fortuite, l’astrologie aurait-elle son influence ? Certains chercheraient à être plus compris, d’autres à se sentir appréciés, d’autres encore à être inspirés etc. Le leurre, c’est qu’une personne sache nous aimer sans forcément éprouver réellement de l’amour envers nous. Ne nous y trompons pas, une telle relation peut être très confortable.

À l’inverse, il y a bien ceux qui sont réellement épris de nous sans être capables de nous procurer cette sensation d’être aimée. Est-ce de leur faute ? Parfois oui, il ne suffit pas d’aimer, il faut être à l’affût des espérances de l’être aimé. Il faut pouvoir choisir de s’y plier ou de s’éloigner, par amour. Oui, c’est quelquefois faire preuve de médiocrité ou de paresse que d’aimer sans se donner les moyens de savoir aimer.

Toi, tu étais loin de toute cette inconsistance, autant dire que tu excellais dans l’art de répondre à mes désirs. L’espace d’un instant, tu m’as fait croire à la notion de prince charmant. Je voulais un allié, j’en avais un. Je rends hommage au compagnon de route que tu étais.

M’aimais-tu réellement ? Une chose est certaine : tu aimais cette image de moi que tu façonnais. À chaque fois que je m’en éloignais, tu te sentais trahi. Comment t’en blâmer ? Avec le temps, j’ai compris les malentendus qui nous entouraient.

Tes « je t’aime » se sont évidés. Ils ont gagné en absurdité. « Je t’aime quand tu es comme je veux. » « Je ne t’aime plus. » Mais mon cœur était en proie à une soif de les entendre, ces « je t’aime ». L’addiction, je suppose. Quand j’y pense, je ne t’aimais pas non plus. J’aimais ta façon de savoir m’aimer. J’étais droguée. Je les voulais tes « je t’aime ». Et je voulais devenir à nouveau l’objet de ton amour. Je me façonnais sans cesse à l’image de ton désir, en m’égarant.

Tu voulais une femme forte, je savais l’être. Tu voulais qu’elle soit parfois faible et se repose sur tes épaules, je le devenais. Tu voulais une femme engagée, j’épousais tes causes perdues. Je crois que si tu avais voulu tout le temps la même femme, on serait encore à roucouler sur une plage ou dans un chalet. Il fallait intarissablement être une autre. Il fallait tantôt être une femme qui me ressemblait et, tantôt, celle, qu’avec toute la bonne volonté du monde, je ne pouvais être. Être ce que tu voulais quand tu voulais m’épuisait. Le comble, c’était cette sensation de prostituer mon âme pour de l’amour.

D’une certaine façon, j’avais réalisé depuis fort longtemps le goût fade de tes « je t’aime ». Ils avaient perdu en sincérité. Qu’importe, je la voulais, cette dose d’amour qui aliène. J’avais peur de perdre ton adoration. J’avais peur que personne ne sache m’aimer autant que toi. Je remercie, à présent, cette broutille d’avoir eu raison de notre relation. J’ai trouvé quelqu’un qui sait m’aimer mieux que toi, je me suis trouvée.

À l’origine d’Effeuillage

MM

13Oct/16

Aimez-vous votre boîte ?

Un sondage réalisé par OpinionWay sur un panel de 2011 personnes représentatives de la population française indique que 64% des Français aiment leur boite. Ce chiffre est nettement en baisse comparativement à 2013 où 73% des Français proclamaient alors leur amour pour leur entreprise.

Rappelons que « J’aime ma boîte » est une opération initiée par Sophie de Menthon en 2003 pour permettre aux entreprises de célébrer avec leurs salariés en toute convivialité les points positifs de la vie en entreprise.

une femme redresse la tête ave can visage détendu et souriant devant un tableau noir

Notre activité professionnelle constitue une part prépondérante de notre vie. Il est crucial qu’on s’y épanouisse en plus d’en vivre dignement, avec un salaire décent. En dehors de tout sondage, toute mesure extérieure, nous devons nous demander si on aime réellement notre activité professionnelle, l’environnement et les conditions dans lesquelles on l’exerce.

Comme Confucious l’a dit : « choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » Aimer notre travail procède tout d’abord de notre choix d’exercer telle ou telle activité, de notre orientation. Est-ce qu’on aime la voie qu’on a empruntée professionnellement ? Est-on vraiment passionnée par le métier qui est le nôtre ? Ou représente-t-il uniquement le moyen de gagner notre vie ?

Même si « j’aime ma boîte » tend à célébrer plutôt l’environnement de travail, la question d’aimer son activité professionnelle doit englober individuellement des aspects plus larges que la convivialité dans l’entreprise. En effet, on aura beau travailler dans un cadre agréable, on risque de ne jamais s’y épanouir si nous avons choisi notre métier par défaut. Dans ce cas, il faut reconsidérer nos options, nos possibilités d’évolution vers un poste qui cadre mieux avec nos envies.

Parmi les partenaires de cette opération, certains s’étonnent de la présence de Pôle Emploi. Et pourtant, c’est à juste titre que ce service public de l’emploi s’associe à cette opération. D’un côté, il a pour mission de répondre aux besoins de recrutement des entreprises. De l’autre, il doit accompagner les demandeurs d’emploi dans leur recherche d’une boite à aimer.

Il est certain qu’avant de pouvoir aimer sa boite, il faut pouvoir en avoir une. Dans un contexte d’augmentation du chômage, il est important de rappeler à l’esprit de ceux qui recrutent, des entreprises, la présence grandissante de ceux qui voudraient trouver un emploi et faire partie des bienheureux qui aiment leur boite.

Anya