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20Nov/16

Entre rêve et réalité

Être rêveur-se, être ambitieux-se, oser vouloir l’impossible a quelque chose de magique. Ne serait-ce d’ailleurs pas l’un des messages les plus véhiculés par Disney : croire en ses rêves sur fond de musique émouvante, avec un héros qui finit toujours par réaliser l’inédit.

Disney omet pourtant souvent de nous dire comment arriver concrètement à réaliser nos ambitions. Et l’on sait que dans la vraie vie, les fées ne courent pas les rues, les héros non plus. Le seul génie sur lequel il faudra compter pour combler nos vœux, c’est nous.

Faut-il continuer à croire en nos rêves quand ils nous égarent ? Certains grands rêves peuvent nous posséder et nous détruire lorsque nous ne nous donnons pas les opportunités de les réaliser. Que ce soit faute de nous hisser à leur hauteur ou que ce soit le fait que nous ne soyons pas taillés pour, il est dévastateur d’avoir des prétentions hors de portée.


Le tout n’est pas d’être ambitieux-se, il faut se donner les moyens de réaliser ses ambitions. Pour cette raison, sachons confronter nos ambitions à la réalité. Pour qu’elles se concrétisent, il nous faut les projeter afin de leur donner corps. Cette confrontation au réel peut en quelque sorte nous servir à comprendre que notre ambition n’est pas réalisable. Il faut alors pouvoir se résoudre à définir à nouveau un autre plan, une autre ambition. Qu’on ne s’y méprenne pas, il ne s’agit pas de revoir ses espérances à la baisse mais de les articuler autrement.

D’aucuns nous diraient de ne pas croire en nos rêves, de croire surtout en nous-mêmes. Croire en soi, c’est d’abord se connaître avec ces capacités et ses limites. Croire en soi, c’est aussi se pousser hors de ses limites tout en ayant conscience de celles-ci, c’est apprivoiser sa destinée. Ne nous accrochons pas futilement à des obsessions puériles. Soyons réalistes ! « Le pessimiste se plaint du vent, l’optimiste espère qu’il va changer, le réaliste ajuste ses voiles » William Arthur Ward.

Rêver par exemple de devenir chanteuse sans avoir la voix qui va avec une telle vocation, ni un sens artistique peut par exemple être une prétention périlleuse. Il faut se connaître et pouvoir se comprendre pour se situer par rapport à sa quête. Dans ce cas, revoir ce qu’on aime dans le fait d’être chanteuse permettrait de se donner une nouvelle trajectoire. Serait-ce la célébrité, définissons une autre carrière plus fidèle à nous-mêmes pour l’atteindre, serait-ce la connexion avec un public, cherchons un autre idéal qui s’y prête.

Par ailleurs, on aura beau avoir le talent pour réaliser notre pari fou, le manque de volonté aura raison de nous. Si l’on se contente de fantasmer sur notre idéal sans travailler, avec toute la magie autour de nous, il sera impossible de rendre notre ambition réelle. Si cette dernière nous tient à cœur, une fois que nous l’aurons confrontée au réel seulement, nous devons établir nos premiers projets pour un début de concrétisation.

Il est important quelque soit le stade où on en est dans sa vie de garder à l’esprit que les ambitions ont un prix. Il ne suffit pas d’y croire, il faut y travailler dur, y consacrer son énergie et parfois accepter d’essuyer quelques échecs sans baisser les bras. N’oublions pas que « notre vie vaut ce qu’elle a coûté d’efforts. » François Mauriac.

Anya

13Oct/16

Aimez-vous votre boîte ?

Un sondage réalisé par OpinionWay sur un panel de 2011 personnes représentatives de la population française indique que 64% des Français aiment leur boite. Ce chiffre est nettement en baisse comparativement à 2013 où 73% des Français proclamaient alors leur amour pour leur entreprise.

Rappelons que « J’aime ma boîte » est une opération initiée par Sophie de Menthon en 2003 pour permettre aux entreprises de célébrer avec leurs salariés en toute convivialité les points positifs de la vie en entreprise.

une femme redresse la tête ave can visage détendu et souriant devant un tableau noir

Notre activité professionnelle constitue une part prépondérante de notre vie. Il est crucial qu’on s’y épanouisse en plus d’en vivre dignement, avec un salaire décent. En dehors de tout sondage, toute mesure extérieure, nous devons nous demander si on aime réellement notre activité professionnelle, l’environnement et les conditions dans lesquelles on l’exerce.

Comme Confucious l’a dit : « choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » Aimer notre travail procède tout d’abord de notre choix d’exercer telle ou telle activité, de notre orientation. Est-ce qu’on aime la voie qu’on a empruntée professionnellement ? Est-on vraiment passionnée par le métier qui est le nôtre ? Ou représente-t-il uniquement le moyen de gagner notre vie ?

Même si « j’aime ma boîte » tend à célébrer plutôt l’environnement de travail, la question d’aimer son activité professionnelle doit englober individuellement des aspects plus larges que la convivialité dans l’entreprise. En effet, on aura beau travailler dans un cadre agréable, on risque de ne jamais s’y épanouir si nous avons choisi notre métier par défaut. Dans ce cas, il faut reconsidérer nos options, nos possibilités d’évolution vers un poste qui cadre mieux avec nos envies.

Parmi les partenaires de cette opération, certains s’étonnent de la présence de Pôle Emploi. Et pourtant, c’est à juste titre que ce service public de l’emploi s’associe à cette opération. D’un côté, il a pour mission de répondre aux besoins de recrutement des entreprises. De l’autre, il doit accompagner les demandeurs d’emploi dans leur recherche d’une boite à aimer.

Il est certain qu’avant de pouvoir aimer sa boite, il faut pouvoir en avoir une. Dans un contexte d’augmentation du chômage, il est important de rappeler à l’esprit de ceux qui recrutent, des entreprises, la présence grandissante de ceux qui voudraient trouver un emploi et faire partie des bienheureux qui aiment leur boite.

Anya

27Sep/16

Gérer un projet en équipe.

Lorsque vous êtes chargée d’un projet, on vous tiendra responsable de tout. À juste titre si vous êtes seule dans la réalisation du projet, mais également si vous êtes à la tête d’une équipe ou avec des intervenants extérieurs.
Votre travail sera bien sûr de tout faire pour livrer les réalisations ou accomplir les missions à temps. Dans l’idéal, il suffirait d’avoir correctement prévu la masse travail, provisionné les temps d’exécution, bien ordonné les tâches. Mais la réalité n’est jamais si parfaite. Dites-vous qu’il n’y a pas d’exploit sans challenge. Le challenge n’est jamais aussi meilleur que quand les embûches sont nombreuses. Oui, il vous faudra avoir un esprit ouvert au défi pour gérer un projet.

La première chose à faire est d’énumérer les tâches, les phases, dégrossir la mission. Tenter d’être le plus exhaustif possible. Pour chaque élément identifié, on donne une quantité de travail (qu’on exprimera en jours/homme), une durée (en jours, qui n’est pas forcément la même que la quantité de travail, si par exemple on a un temps de séchage), conditions de démarrage, conditions de finalisation…

Ensuite, il est impératif de distinguer ce qui est important de ce qui est urgent : ce n’est pas forcément les mêmes tâches. Ainsi il faut « prioriser » les actions dont la suite dépend, et les tâches primordiales pour le rendu final. En définitive, il faudra s’organiser de façon à pouvoir traiter ce qui est urgent chaque jour, tout en passant la majeure partie du temps à travailler sur ce qui est important. Si vous êtes comme moi, le soir je prends mon courrier dans la boîte, je passe en revue les lettres, mais s’il y en a trop, je les laisse pour plus tard, car le plus important c’est de dîner. 😉

L’ordonnancement de ces tâches pourra se représenter sous la forme d’un diagramme de Gantt, où l’impact de la fin ( et du début parfois) de chaque tâche peut être matérialisé.
Si vous n’avez pas la main sur certains points, il vous faudra vous enquérir très régulièrement de l’avancée de ces points, et envisager tous les scénarii possibles pour minimiser les impacts d’un retard sur le travail de votre équipe. Si, dans ces scénarii, vous identifiez une possible cause de retard, il faudra alors placer ces points comme urgents et y porter un attention accrue. Par exemple la livraison d’un outil.

À tout moment, il faut pouvoir réaffecter vos ressources sur une autre action si la tâche en cours est bloquée. Vous aurez ainsi approvisionné une liste de tâches secondaires pour occuper les moments d’attente. Ces même tâches que vous aurez identifiées lors de l’ordonnancement initial des tâches urgentes et tâches importantes.

En travail en équipe, la mode est aux SUM (stand-up meetings), des réunions périodiques que l’on pratique debout pour s’assurer qu’elles soient courtes et rapides, mais fréquentes, où chaque membre du projet parle de son travail passé, son avancement, ses réalisations, ses difficultés, le respect ou non de la date butoir. Vous pourrez pour cela vous aider d’un tableau récapitulatif, fait de plusieurs post-it ou sur un logiciel spécifique (tel que phabricator) où chacun place ses tâches dans son état d’avancement. Notez que plus un souci est identifié tôt, plus il sera possible de minimiser son impact! D’autres applications peuvent vous aider à faire vos projets, telles que xPlan, trello, collaborative, et beaucoup d’autres.

Rencontre Afrique du sud/France 2014.

L’autre avantage des SUM, c’est de responsabiliser chaque intervenant à propos de ses tâches, mais également vis à vis de ses interactions avec les autres membres de l’équipe. C’est une sorte de mêlée de rugby qui s’écroule dès qu’un joueur ne se place pas. Poussée à l’extrême, cette méthode demande à chaque membre de provisionner ses propres tâches et de participer ainsi à la gestion du projet. Cela diminue la pression hiérarchique, permet dans la majeure partie des cas d’avoir une meilleure qualité de travail et d’éviter d’avoir des vices cachés « sous le tapis ». Dans la majeure partie des cas car être responsabilisé ne convient pas à tout le monde. En tant que chargée d’une équipe, vous devez ne pas perdre cette réalité de vue.

Il est actuellement reconnu que pour garder toute l’attention et la motivation de votre équipe, il est intéressant de fractionner les développements d’un projet en plusieurs itérations courtes, plusieurs étapes intermédiaires. C’est ce que préconise les méthodes Agile. Mais ces méthodes sont à adapter en fonction de votre secteur. Sa dérivée Scrum est par exemple plus adaptée aux développements industriels, car elle permet aux différentes itérations de se chevaucher, car différentes équipes ne travaillent pas sur les même itérations en même temps, certaines devant les préparer en amont.

Dans tous les cas, pour la meilleure réalisation de votre projet, la transparence reste une qualité importante, tant envers votre équipe que envers votre hiérarchie, ou encore vos commanditaires. Il vous faudra soigner la confiance, le respect, l’entraide, la complicité avec les membres de votre équipe pour palier à chaque difficulté. Vous aurez ainsi la possibilité de rapporter la tenue de la deadline ou l’éventuelle non-tenue des délais de manière professionnelle, en évitant le-tout-au-dernier-moment, au risque de bâcler le travail.

Anya

14Fév/15

Mettez les voiles !

Au détour d’une ruelle, j’ai croisé une ancienne camarade de lycée, une véritable artiste. C’était un plaisir absolu de la revoir. Je nous ai projetées dans le passé, je me suis souvenue des magnifiques portraits qu’elle faisait, de ces aquarelles aux personnages vivants, de ses poèmes aussi, de son rêve de vivre plus tard « d’une manière ou d’une autre » de son art, de cette force qu’on avait de croire en nous, en nos ambitions…

Une jeune femme rêve, délaissant ses livres d'école.
Que sont devenus nos rêves ?

Cela fait si longtemps ! Je sais désormais qu’elle travaille dans une banque. Je lui ai tout de même demandé si elle dessinait toujours aussi bien, je l’ai vue baisser ses yeux puis relever son visage en disant « je n’ai plus le temps, on ne fait pas toujours ce qu’on aime dans la vie, tu sais ».

Pourquoi ? Évidemment, je ne lui ai pas posé la question ! Son visage débordant de remords et de tristesse m’a obligée à aborder tout de suite un autre sujet de conversation. Mais je n’ai cessé d’y penser le week-end durant. Pourquoi ne fait-on pas toujours ce qu’on aime ? Pourquoi devrait-on, tels des automates, courir à des activités sans autre intérêt qu’alimentaires, en délaissant ce qui nous passionne réellement.

N’est-ce pas Confucius qui disait « choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ? » Nous sommes tentés de prime abord de dire qu’à notre époque, ce propos de Confucius n’est pas réaliste. On est déjà assez chanceux de trouver un travail qui paye nos factures, qu’il corresponde ou pas à nos études, à nos talents ou à nos envies. Mais cela suffit-il ? Peut-être que de nos jours, en plus du travail qui nous nourrit, il faille celui qui nous captive.

Vous êtes vous déjà demandés ce que vous seriez devenus si vous aviez suivi vos rêves ? Si cette question ne vous remplit pas d’amertume, il se peut que vous soyez sur la bonne voie pour une vie épanouie. Sinon, que vous dire ? Sachez simplement que « dans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus ! Mettez les voiles ! Explorez ! Rêvez ! Découvrez ! » C’est Mark Twain qui le dit et moi, je vous invite simplement à y réfléchir.

MM