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03Déc/16

De 2016, ne gardons que le meilleur

Le temps ne sait pas attendre. Il s’en va sans cesse. Ainsi, plus que quelques jours et, 2016 appartiendra au passé. À l’heure du bilan, on se demande tous qu’en a-t-il été ? Quoiqu’il en soit, ne laissons pas 2016 être l’année où la vie nous aura déçu. Ni celle-ci ni les années à venir. Ne devenons pas ce que les orages nous ont réduit à être, ce que des rencontres malencontreuses, des expériences mauvaises, ce que les circonstances malheureuses ont fait de nous.

Laissons aussi de côté les vains regrets, ces mares qui tarissent en nous, devenant une profonde source d’amertume. Il y a probablement eu du mauvais, du moins bon, du bon et du très bon. Gardons à l’esprit que même les expériences pénibles nous enseignent une leçon. De nos tragédies, apprenons et retenons les leçons, n’en récoltons pas la méchanceté, la souffrance et l’amertume.

Bref, franchissons le seuil de 2017 en ne gardant que le meilleur. Quand bien même, on a eu à traverser parfois le pire. Comme l’affirme Sartre, « l’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous. » Ne laissons pas nos échecs ou l’aigreur nous façonner.

En effet, la tentation est toujours assez grande de laisser les mauvais moments nous définir. Il est d’ailleurs devenu en quelque sorte tendance de prendre la haine des autres comme excuse à la nôtre, une sorte de justification ou de dédouanement à notre propre animosité. De cette façon, nous entretenons, nous nourrissons chacun à notre table l’extrémisme, l’intolérance, l’ignorance et une violence aveugle qui finira tôt ou tard par nous ronger.

Un vent puissant souffle, drainant avec lui violences, incertitudes, peurs et le repli sur soi en ultime recours. Ne le laissons pas cet air nous porter, aussi entraînant qu’il devienne. Il nous faut tenir bon et insuffler quelque espérance dans ce tohu-bohu. Vivre nous change tous les jours , il nous appartient de décider de devenir une meilleure version de nous ou de nous laisser influencer par le pire de ce monde.

Cramponnons-nous aux choses positives, à nos victoires qu’elles soient maigres ou grandes ou même à nos prix de consolation. Célébrons-les, sans nous endormir sur nos lauriers. D’ailleurs, il reste encore quelques jours pour nous créer de bons souvenirs de 2016. Les fêtes de fin d’année sont justement l’occasion idéale pour profiter sans modération de ceux qu’on aime. Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !

MM

29Nov/16

Que nous réserve le luxe dans le futur ?

Ce 29 Novembre 2016 a eu lieu la première édition de la Luxury Forward au Conseil Économique, Social et Environnemental, Palais Iéna, à Paris sous le patronage du Ministre de l’économie, de l’industrie et du digital et sous le patronage de la secrétaire d’État au numérique et à l’innovation. Cette conférence pose la question du luxe de demain et pose une réflexion autour de la rencontre du luxe et du digital. #LuxuryForward

« Le monde du luxe feutré et celui des startups, plus bruyant, ne se heurtent pas : ils se rencontrent » selon Axelle Lemaire, secrétaire d’état au numérique et à l’innovation.

On estime que le digital va représenter jusqu’à 40% des ventes par an dans le luxe. Les marques de luxe ont hésité avant de comprendre la valeur ajoutée du digital. La simple présence en ligne avait été perçue par certaines grandes maisons comme une vulgarisation.

Même si elles disposent désormais de conseillers pour appréhender et investir la toile en gardant leurs valeurs, ont-elles compris pleinement les enjeux du digital pour le luxe de demain ?

La mode et la beauté ont eu une place particulière dans cette conférence qui a également la restauration, l’art, les alcools etc. Il a d’ailleurs été assez rapidement souligné que la mode est plus rentable que le secteur de l’automobile.

Madame Agnès VISSOUD en charge du digital chez Louis Vuitton paraît, pour sa part, avoir pris la mesure de l’intersection inévitable du luxe et du digital. « Les nouvelles générations ne conçoivent pas de luxe sans nouvelles technologies » affirme-t-elle notamment.

Les acteurs du luxe semblent avoir pris conscience d’une nouvelle définition du luxe dans le futur. Le terme « expérience » prendrait alors le pas sur celui du luxe. Le digital aura un rôle de plus en plus important à y jouer.

Par ailleurs, il a été relevé que l’industrie de la mode en Europe doit pouvoir prendre « le virage de l’innovation ». La secrétaire d’état a insisté sur la nécessité de la Fashion Tech, son apport en terme de créativité, d’innovation.

On sait qu’aux côtés de la fashion week, émergent désormais les défilés de la Fashion Tech Week. Le concept de la Fashion Tech réunit la mode et les nouvelles technologies. La quatrième édition de la Fashion TechWeek a eu lieu du 6 au 13 Octobre dernier, avec moins de publicité que la Fasion week. Néanmoins, le concept suscite de plus en plus d’engouement. Entre les vêtements connectés et les impressions 3D, la mode se donne des allures surréalistes en s’alliant aux nouvelles technologies.

L’univers de la beauté a également pris le pli des nouvelles technologies. Plum Perfect en est un exemple parmi tant d’autres. Cette application aide à trouver le maquillage qui convient le mieux à votre carnation. Cette technologie est d’ailleurs proposé par des marques sur leur application. Ainsi, l’application de Iman Cosmetics a une fonctionnalité similaire : sous la lumière adéquate, votre photo du visage est analysée par l’application. Il en ressort le make-up adapté à votre peau, du fond de teint au rouge à lèvres.

De cette conférence, on retiendra ce terme, un concept du chef étoilé Benallal : le tradinovation, introduire de l’innovation dans la tradition sans que l’un l’emporte sur l’autre.

Anya

22Nov/16

Les premiers sésames de la réussite d’un projet

Vous connaissez peut-être cette histoire qui ressemble légèrement à celle du vilain petit canard avec une fin moins réjouissante : « Il était une fois un passant bien intentionné qui trouva un œuf tombé d’un nid sur sa route. Il le ramassa et le déposa dans le premier nid à sa portée. Il s’agissait d’un nid de poule de prairie. Or, l’oeuf tombé était un œuf d’aigle. L’oiseau vit ainsi le jour au milieu d’une couvée de poules de prairie. Il apprit à se déplacer comme elles, à manger comme elles, à vivre comme elles. Un jour, il vit un aigle fendre les airs de ses ailes et se prit à rêver d’être un aigle. Mais bien vite, un de ses congénères, se croyant bienveillant, lui rappela qu’il est une poule de prairie et que les poules de prairie ne pouvaient s’élancer aussi haut dans le ciel. L’oiseau se résigna, malgré l’appel de l’air, à vivre toute sa vie comme une poule de prairie, à ne pas suivre son instinct d’aigle. »

On imagine bien comme est triste une vie d’envies inassouvies. Il devait être difficile pour cet aigle, prisonnier d’une vie de poule de prairie, de ressentir probablement toute sa vie sa vraie vocation sans avoir le courage de l’embrasser. Il n’est pas évident de sentir un appel à la grandeur en soi et devoir l’étouffer.

Brider ses rêves, c’est parfois frustrer sa destinée, enfouir à tout jamais ses chances de s’épanouir pleinement dans l’existence. Osons, contrairement à cet aigle, ne pas écouter les voix qui tendent à nous restreindre. Prêtons plutôt attention à celles qui nous poussent à nous dépasser. « Tu peux tout accomplir dans la vie si tu as le courage de le rêver, l’intelligence d’en faire un projet réaliste, et la volonté de voir ce projet mené à bien. », selon Sidney A. Friedman.

Il faut avoir le courage de ses ambitions

Aucune ambition n’est trop grande si on se donne les moyens de la réaliser. Avant tout, ayons le courage d’entendre vraiment cette voix intérieure qui nous pousse à vouloir réaliser de grandes choses. Pour l’entendre, il faut le vouloir.

Notre entourage peut parfois être un frein à ses envies. Pensant souvent bien faire, il nous montre nos limites. Ce n’est pas forcément mauvais. Il nous fait prendre conscience des obstacles à contourner. Cependant, n’abandonnons jamais parce que des gens qui prétendent nous connaître nous disent que cela nous est impossible.

Il est parfois nécessaire de se couper des voix qui persistent à nous tirer vers le bas pour concevoir nos potentialités. Avoir le courage de rêver, c’est inévitablement vouloir se donner les moyens de réaliser ses rêves, qu’importe les sacrifices requis.

Il faut tout de même rester réaliste pour concrétiser ses ambitions

Il est bien vrai qu’il faille l’ajuster avec la réalité en évaluant d’une part, nos capacités concrètes et d’autre part, les options qui s’offrent à nous pour rendre notre rêve réel.

Notre volonté : cet allié de tout instant

En une phrase, Confucius résume assez bien le rôle primordial de la volonté dans notre existence : « la vie de l’homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard ».

Nos désirs ne deviennent réels que lorsque notre volonté les soutient sans faille. Notre volonté conditionnera l’énergie et le travail investi dans notre réussite. Avoir un désir sans la volonté nécessaire pour le mettre en œuvre, c’est condamner ce désir à nous ronger avant de s’éteindre.

Anya

20Nov/16

Trump président: une success story politique ?

L’histoire ne retient que le gagnant. Mais aujourd’hui, la victoire de Trump retentit encore plus comme la défaite de Clinton, un échec prévisible mais ignoré, tant on refusait de voir qu’une candidate avec une certaine duplicité ne peut pas rassembler.

Si j’étais Trump, je glisserais volontiers un « yes we can » dans mes discours de victoire. L’Amérique de tous les possibles a encore frappé. C’est tout de même 40 ans d’expérience politique qui n’ont pas su faire le poids contre un businessman qui est rentré « fortuitement » dans la politique et a su utiliser le créneau marketing qui lui semblait le plus fructueux pour évoluer : le populisme.

De toutes les parodies Trump-Clinton qui ont défilé, je retiens ce sketch hilarant où les bourdes de Trump sont balayées d’un revers de la main par une animatrice-télé qui revient sans cesse au scandale des mails de Clinton. L’acteur qui joue le rôle de Trump s’y étonne lui-même de ses chances contre Hillary malgré ses nombreuses casseroles. « L’Amérique doit vraiment détester cette femme. » : constate-t-il. Autant dire qu’aucun des deux n’avait réussi à obtenir la totale adhésion de son camp.


Parodie du débat politique US - Saturday Night Live
Parodie US très révélateur de la campagne – Saturday Night Live

Malgré une mobilisation (tardive?) du président sortant et de nombreuses stars, Hillary perd face à un Donald qui ne fait pourtant pas l’unanimité chez les Républicains. Ces derniers jours, Beyoncé en personne expliquait pourquoi il fallait voter pour Clinton. On a cru comprendre que c’est parce qu’elle est une femme et qu’elle serait la première femme présidente (sic). La femme que je suis trouve cette raison absurde et insuffisante. Il aurait fallu rassembler autour d’un idéal. Celui-ci manquait. Chez les démocrates, seul Bernie Sanders avait vraiment réussi à faire rêver.

Quant à Hillary Clinton, alors que cet idéal lui faisait défaut, que de reproches sur sa duplicité ! Ses décisions favorables au Qatar et à l’Arabie Saoudite ne sont passées inaperçues. En creusant, il apparaît que ces pays ont financé la Clinton Global Initiative. Mais ce n’est qu’un détail dans la liste des insuffisances qu’on lui attribuait.

Il n’aura pas suffi d’être une femme, il aurait fallu être du côté des femmes. On lui reproche de payer moins les membres féminins de son équipe que les hommes.

Il n’aura pas suffi d’être démocrate, encore fallait-il le prouver dans son programme. Son programme avait un goût trop libéral pour les démocrates. Elle n’a ainsi pas su rallier au début la jeunesse démocrate qui s’est alors plus reconnue en Bernie Sanders.

Il n’aura pas suffi de citer le rappeur américain Jay-Z , encore aurait-il fallu éviter cet osé « all lives matter » dans une église d’Afro-Américains. D’ailleurs, l’appartenance à certaines organisations aux accointances nazies comme « The Family » n’a pas dû aider avec l’électorat noir.

Il n’aura pas suffi d’avoir une expérience politique, fallait encore que celle-ci soit exempte de reproches. Son expérience s’est retournée contre elle. Son parcours est jalonné de décisions qui apparaissent aujourd’hui aux Américains comme des erreurs. On lui reproche ainsi d’avoir voté pour la guerre en Afghanistan et celle en Irak. Elle a également soutenu la guerre en Lybie. Entre autres, elle s’est engagée pour le Patriot Act, une loi liberticide.

Il n’aura pas suffi de se dire féministe, il aurait fallu toujours dénoncer les violences faites aux femmes. Chose pas évidente quand le persécuteur est son mari. Elle est alors accusée d’avoir couvert l’agression sexuelle faite par son mari.

Il n’aura pas suffi de se montrer plus ouverte que son adversaire. Il fallait profiler cette image d’ouverture de manière plus convaincante. On la soupçonnait de vouloir restreindre l’accès à l’avortement. L’on disait également que malgré son revirement de 2013, elle est restée opposée au mariage homosexuel.

Il n’aura pas suffi de prôner le leadership américain dans le monde avec un interventionnisme plus marqué. Il aurait encore rassuré quant aux relations avec des partenaires stratégiques comme la Russie. Avec Clinton au pouvoir, certains prévoyaient une guerre froide avec la Russie.

Quant au fait de savoir si la victoire de Donald Trump est une success story politique, rendez-vous dans quatre ans à l’heure de son bilan à la tête des États-Unis.

Élie

05Nov/16

Savoir se couronner sans s’endormir sur ses lauriers

Dans l’optique de faire un travail sur soi, on aime à repérer et on se focalise sur ce qui ne va pas dans notre vie, notre travail, nos relations… Essayer d’identifier nos échecs et en tirer des leçons nécessaires pour mieux faire à l’avenir est une démarche nécessaire pour évoluer.

Au même titre, pour aller de l’avant, il faut pouvoir souvent reconnaître ses réussites, les célébrer et, pourquoi pas, en tirer aussi des conclusions, le cas échéant. Il n’ y a pas de petit succès. Les petites réussites quotidiennes sont toutes aussi importantes que les gros défis relevés.

Généralement, on ne manque pas de fêter les grandes évolutions : décrocher le poste de ses rêves, s’acheter une maison… De telles grandes victoires n’arrivent pas très souvent. On rencontre néanmoins des petites réussites dans notre parcours quotidien comme décrocher un nouveau client, boucler un dossier épineux, boucler une étape dans la production etc.

Célébrer ses victoires aussi petites soient-elles nous conditionnerait à avoir un esprit de gagnant, mais pas seulement. C’est une manière de nourrir notre motivation et de maintenir notre confiance en nous-mêmes.

Ce sont les petites réussites de chaque jour qui font le bonheur, dit-on. Prenons donc le soin de nous donner de bonnes notes quand il le faut et d’en être fiers-es. Mais comment se repaître de ses moindres exploits tout en gardant la concentration nécessaire pour poursuivre ses ambitions ?

En effet, nous courrons le risque de nous égarer si nous nous couronnons de lauriers à chaque étape. Ce risque ne nous menace que si nous fêtons nos victoires et nous déposons les armes. En d’autres termes, il fut bien accepter les lauriers dus à sa réussite sans pour autant s’endormir sur ses lauriers.

D’ailleurs, l’expression « s’endormir sur ses lauriers » est bien connue. Elle correspond au fait de ne plus faire des efforts dès ses premiers acquis. Prendre ses premières réussites pour la ligne d’arrivée ultime dans sa course ou cesser tout effort en se disant que la victoire finale est acquise, c’est vouer ses objectifs à un échec.

Déesse de la victoire à Union Square – San-Francisco

Pour ne pas s’endormir sur ses lauriers, il est important d’avoir une échelle de récompense qui corresponde à chaque victoire obtenue. Partager un verre avec son entourage pour une semaine productive, s’offrir un week-end pour la signature d’un gros client, se payer un cadeau significatif pour une augmentation etc.

Tout en célébrant graduellement ses victoires, il ne faut pas perdre de vue les gros objectifs. Normalement, savourer sa victoire, c’est également s’en servir comme le tremplin d’un autre succès. La satisfaction qu’elle procure est le carburant qui vous mènera à franchir une autre étape.

Au sein même de l’entreprise, il est également important de pouvoir souligner les petites performances et les petites victoires. Un projet minutieusement organisé a forcément des étapes. Pour conserver et encourager la motivation des collègues impliqués sur le projet, il est important de relever le franchissement d’une étape. Une petite réunion autour d’un café pour dire aux troupes qu’on se situe bel et bien dans le droit chemin a son petit effet dans la mobilisation de l’équipe.

Anya

27Oct/16

La conduite devient superflue

Depuis un bon moment, les constructeurs de voitures ne cessent d’innover dans le domaine des aides à la conduite. Cela fait longtemps que Ford nous avait proposé son park-assist, en 2009, à grand renfort de publicité. En 2003 déjà, Toyota équipait son modèle haut de gamme hybride d’un assistant au parking. Finis les créneaux à s’y reprendre trois fois !

Alors que la quasi-totalité des acteurs du marché généralise les aides à la conduite pour les particuliers, certains constructeurs ainsi que de nouveaux acteurs se sont lancés dans une course à la conduite autonome complète : Volvo, Tesla, Google, Uber (par le biais de sa filiale OTTO). C’est une aventure qui n’a pas été sans quelques déboires. Volvo a été la risée des journalistes après un essai raté ; Tesla s’est battu pour éviter le bad-buzz du premier mort directement lié à la conduite automatique…

un prototype de voiture autonome Volvo rate son freinage derrière un camion en stationnement, en pleine démonstration devant les journalistes
La démonstration a tourné à l’Epic Fail

En général, les constructeurs de voitures cherchent essentiellement à simplifier, sécuriser, fiabiliser la conduite. L’ambition des nouveaux acteurs est néanmoins plus grande : ils sont surtout motivés par la suppression de la présence humaine dans l’acte de conduite. Alors que Google y travaille depuis plusieurs années, avec une approche citadine, la vision de Uber semble être axée autant sur le commercial que l’exploit. En effet, l’entreprise de services de transport veut s’illustrer dans des domaines lucratifs comme la livraison urbaine, le remplacement des taxis et les livraisons longue distance par la route.

Dans son sillage, Renault qui ambitionne de rattraper VW et Toyota (L’automobile, toujours plus connectée), cherche des leviers de croissance, notamment, en proposant à Singapour des taxis autonomes avec sa Zoé électrique, en partenariat avec nuTonomy. De plus, l’arrivée de Carlos Ghosn à la tête de Mitsubishi va lui permettre de récupérer l’expérience de la i-miev, autre voiture intelligente.

La rapidité avec laquelle les avancées sont annoncées à la presse pousse à une certaine concurrence. Le placement stratégique fluctue beaucoup, à l’image du groupe Apple qui s’était lancé aussi dans la course. Chez Apple, on imaginait concevoir une voiture autonome ; hélas, depuis cet été le projet Titan est dissous, transformé en services tiers avec reclassement de ses effectifs dans les autres projets en cours.

Le marché des véhicules autonomes est à surveiller au plus haut point pour des raisons diverses : économique, sociologique, sécurité voire éthique. En effet, pour obtenir la faveur du public, les arguments marketing ne manquent pas. L’exploit technologique suit-il réellement l’engouement suscité ?

Ainsi, cet Automne 2016, Uber nous a fait la démonstration d’une livraison d’une cargaison de bière d’une marque très populaire aux états-unis, sur 200km. D’après l’entreprise américaine, la conduite autonome de leurs camions serait motivée (uniquement) par une amélioration des conditions de travail du chauffeur-livreur. Soit ! N’oublions cependant pas que l’annonce du parcours spectaculaire de leur camion de livraisons a été suivie de celle de la mise en ligne d’un nouveau site visant à recruter des chauffeurs-livreurs particuliers.

Une livraison de bière en guise de démonstration

Renault/nuTonomy, eux, prétendent que les taxis autonomes seront deux fois plus efficaces que les chauffeurs de taxi. Ils pourraient réduire de moitié la circulation des taxis dans la ville de Singapour grâce à leur système. Sachez que cette ville-état détient le record mondial du nombre de taxis par habitant, car elle tente de maîtriser le nombre de véhicules personnels en circulation. En l’occurrence, on parle de pas moins de dix mille chauffeurs de taxis. Que deviendraient les emplois menacés par cette autonomisation des taxis?

L’enthousiasme industriel et économique que suscite le véhicule autonome est trop important pour juger cette technologie anecdotique. Qu’on ne s’y trompe pas : les arguments publicitaires nous cachent le réel changement que cela pourrait provoquer dans nos sociétés. On peut classer cette révolution technologique au même rang que la mécanisation des usines du XIXème siècle (Germinal – Émile Zola), que l’avènement de la production en série au début du XXème siècle (Les temps modernes – Charlie Chaplin) et que l’informatisation généralisée des dernières trente années. Ces révolutions économiques ont débouché sur des drames sociétaux. il a alors fallu une reconversion de l’économie pour trouver de nouveaux leviers de croissance afin de subvenir aux besoins de chacun.

Aussi, devrait-on s’interroger sur la disparition du métier de chauffeur. Les postes d’ingénieurs et de techniciens nécessaires pour élaborer et entretenir cette technologie pourraient-ils compenser progressivement ? L’avenir nous dira quelle direction prendra la mutation de la société qui devra fournir de nouveaux emplois à ses chauffeurs. Par le passé, la croissance économique avait été à chaque fois la voie suivie pour palier aux changements. Qu’en serait-il dorénavant avec une planète saturée par nos activités ? Il n’est toutefois pas à exclure que cette technologie fasse un flop et soit enterrée comme d’autres (avions commerciaux supersoniques, navettes spatiales, écrans TV 3D, …).

Will Smith sort de sa voiture autonome – I, Robot (2004)

Autre questionnement : où sera la responsabilité en cas d’accident ? le propriétaire ? le constructeur ? La législation reste imprécise. Il est intéressant d’ailleurs sur ce point de voir Tesla se laver les mains en gardant son « autopilot » en version dite « bêta » (c’est-à-dire en cours de développement) pour se dégager de toute responsabilité sur le propriétaire qui a accepté d’enclencher le système. Tesla a d’ailleurs été attaqué sur ce principe par l’état fédéral allemand (ainsi que par d’autres associations). Il est alors rappelé que le propriétaire du véhicule reste responsable et donc doit rester aux commandes.

Concrètement, pouvons-nous concevoir de nous faire conduire par des machines ?
Pour anecdote, l’auteur Isaac Asimov imaginait déjà il y a 70 ans l’avènement des voitures autonomes, tel qu’on l’a revu dans le film «I, Robot» tiré de ses écrits. Il imaginait aussi et surtout le bouleversement que cela allait avoir pour nos sociétés. Ces machines rouleraient à toute allure, trop parfaites pour garder une quelconque marge de sécurité.

Cette technologie serait plus qu’une évolution de l’automobile. Avant de nous y soumettre, il faudra qu’on se pose suffisamment de questions sur son empreinte dans nos vies.

Élie

23Oct/16

Un ingrédient essentiel à votre Success Story

Il ne faut pas uniquement passer son temps à lire les success stories, il faut également écrire la sienne. Enfin, par écrire, entendez surtout réaliser la sienne. Il ne s’agira pas forcément de rapporter la vôtre au reste du monde par la plume. Toutes les success stories ne valent pas la peine d’être lues. Enfin, pas que je les lise toutes. Mais certaines tiennent de la chance plus que du challenge et d’autres encore m’ont l’air d’avoir été inventées de toutes pièces. Je soupçonne quelques unes de nous cacher certaines vérités cruciales alors que d’autres en rajoutent volontairement pour tenir un peu du conte de fée.

Qu’importe ! On est tous-tes appelés-ées à bâtir un plan de réussite. Pour ce faire, il est nécessaire avant tout de chercher et trouver de l’inspiration auprès de ceux ou celles qui ont pu atteindre leur but. Sachons cependant que les success stories se suivent mais ne se ressemblent pas. Quoique, il y a certaines recettes bien communes à toutes. Parmi celles-ci, je pense qu’avoir une vision de sa vie ainsi qu’une représentation globale des objectifs qu’on poursuit est primordiale.

Peut-être auriez vous la chance d’être couronné-ée de succès dès votre première entreprise, dès vos premières initiatives ou encore dès votre premier poste. Mais alors, sans une certaine vision, vos premiers succès vous noieront au lieu de vous propulser.

D’un autre côté, ne désespérez pas si le succès ne s’est pas encore invité sur votre parcours. Au contraire, construisez avec clairvoyance son avènement. Ne blâmez pas naïvement la chance. Ne redoublez pas maladroitement d’efforts sans au préalable revenir sur la définition de vos aspirations. L’endurance ne vous servirait à rien si vous vous êtes trompés de chemin ou si vous ne savez pas réellement pourquoi vous empruntez une route plutôt qu’une autre. On a tendance à nous vanter le mérite de l’échec dans la construction de soi. Mais l’insuccès ne mène à rien s’il ne permet de redéfinir sa vision.

Il y a une dizaine de jours, l’on parlait, à l’occasion de la fête des entreprises, du fait de pouvoir aimer d’abord son activité, un prérequis au fait de se sentir bien dans celle-ci, d’y développer sa carrière. En effet, il est essentiel de bien déterminer avant tout votre voie.

Mais avant d’être sur la bonne route, vous devez nécessairement avoir exploré où elle peut vous mener avant d’avancer. Attention, la question principale n’est pas de savoir où d’autres sont allés-es en l’empruntant ! Quand bien même, il n’est pas négligeable de le savoir, vos réflexions doivent être premièrement axées sur vous. Quels sont mes objectifs ? De quelles valeurs, je souhaiterai ne pas m’éloigner ? Jusqu’où la voie que j’ai prise me mènera dans mes projets ? Quel véritable intérêt ai-je à l’emprunter ?

Un tas de questionnements découleront de ces interrogations : à quel moment dois-je quitter tel itinéraire pour atteindre mon objectif. Quels sont mes chances d’atteindre alors le sentier de mes rêves ? Y a-t-il un croisement possible ? Ou encore, devrais-je alors me munir de courage pour tracer un chemin encore inexploré à travers les fourrés ? Est-ce que je me sens d’attaque à effectuer cette révolution ? Ainsi, définir votre vision vous poussera à parfaire vos plans. Il suffira de ne pas perdre de vue cette vision.

C’est elle la base de votre maquette, la représentation de votre carrière. Elle se doit d’être aussi optimiste que réaliste. Ce n’est pas forcément un paradoxe. Confronter vos projets tout simplement aux réalités qui l’entourent. Une bonne dose de positivité ne doit pas altérer votre capacité à juger des embûches qui se dresseront contre la réalisation de votre plan.

Dans le même temps, ne vous interdisez pas la fantaisie dans votre conception de votre vie ou de votre carrière. Vous connaissez la célèbre phrase « il ne savait pas que c’était impossible alors il l’a fait ». Il ne faut pas s’interdire les défis, il faut juste se donner les moyens de les réussir.

En entreprise, on a tendance à nuancer la vision et la mission. Pour connaître la mission d’une boîte, il suffit de questionner son site internet. Elle est d’office présentée aux clients de la société. Elle est toujours affiché par l’entreprise. C’est ce qu’elle fait et sa façon singulière de le faire afin de satisfaire sa clientèle.

La vision, pour sa part, est souvent interne, même si certaines entreprises exposent leur vision autant par goût du défi que dans une savante volonté de séduire. La vision d’une entreprise prend en compte l’évolution du marché sur lequel elle progresse, incluant les potentiels d’amélioration de la production, définissant les possibilités d’étendre l’offre ou les produits. Cette vision s’applique à l’élaboration d’un plan marketing toujours plus pointilleux, elle explore ses capacités de développement, elle recherche, elle s’octroie des nouveaux défis de création, elle motive les équipes, elle les projette dans la construction d’un sacerdoce encore plus grand que leurs tâches quotidiennes…

De la même manière, ayez de la vision pour votre carrière, ayez également de la vision pour les différents postes ou projets que vous prenez. C’est un ingrédient incontournable de votre success story ! Ne laissez pas le hasard l’écrire à votre place. Et si vous la réalisez, si le cœur vous dit, faites-nous part du rôle qu’a joué cette clairvoyance dans votre épopée. 😉

Anya

16Oct/16

L’automobile, toujours plus connectée

C’est la grande révolution dans l’automobile depuis quelques années. L’effervescence est à son maximum et les nouveautés présentées au salon de Paris ne démontent pas cette affirmation.

L’alliance Renault/Nissan affiche l’ambition de devenir n°1, c’est à dire de rattraper et dépasser les actuels mastodontes que sont Toyota et Volkswagen. Et c’est donc récemment que l’alliance Renault/Nissan a dévoilé son accord avec Microsoft, pour que celui-ci devienne l’équipementier de ses voitures connectées. C’est une surprise! Microsoft en plein déboire avec sa branche téléphonie n’arrive pas à imposer ses système et environnement dans le monde mobile. Dans le monde connecté, après l’expérience amère de Windows CE (version de Windows dédiée aux objets connectés et aux petits terminaux), pourtant pionnier, mais ayant fortement déçu les industriels, on n’attendait plus la firme de Redmond.

Stand des voitures Renault au salon de l'auto 2016 de Paris

Cette collaboration entre Microsoft et Renault crée d’autant plus une surprise que le reste du marché fait appel à des prestataires de solutions spécifiques. Le lien avec les appareils grand public ne se fait que par l’implémentation des interfaces livrées par Apple, Google, etc, permettant de reporter les fonctionnalités des téléphones et autres dans la console de la voiture.

Historiquement, la voiture a toujours été l’objet à connecter ! C’est à sa destination que la technologie RDS avait été imaginée et développée vers 1980. C’est aussi par l’automobile que le GPS s’est généralisé…

Maintenant, les fonctionnalités se sont multipliées ; du côté de la sécurité, notamment, avec des applications appelant les secours ou le dépanneur en cas d’accident, transmettant automatiquement la position du véhicule. En option sur les voitures haut de gamme encore il y a 10 ans, cette fonctionnalité est maintenant proposée de plus en plus de série.

La programmation des réglages des moteurs se sont complexifiés.

Les boîtiers de diagnostic se sont également généralisés dans nos voitures. De là, l’électronique est devenue l’argument premier pour vendre une voiture. C’est la course en avant et le salon de l’automobile nous a encore proposé plus de nouveautés. Ces boîtiers s’occupent aussi d’améliorer le rendement des moteurs (ils permettraient aussi de tricher lors du test antipollution 😉 ). Le garagiste devient autant électronicien que mécanicien.

Cette métamorphose pose d’ailleurs le problème de l’équipement des petits réparateurs toutes marques. Ceux-ci qui doivent s’équiper en outils spécifiques pour chaque marque, sans quoi ils ne peuvent justement pas se connecter à l’électronique de la voiture pour la régler ou la réparer. Ceci illustre bien le changement du secteur.

une planche de bord tactile permettant d'accéder aux différentes fonctionnalités de la voiture
L’ergonomie des planche de bord s’est mise au tactile

La voiture se connecte également à la domotique de la maison permettant d’actionner portail, lumière, etc. On peut échanger avec l’ordinateur familial, plans, itinéraires, statistiques, … les applications vont encore évoluer dans le domaine, car les industriels, tant dans l’automobile que dans d’autres domaines, préfèrent les fonctionnalités modulables programmables aux mécanismes statiques prédéfinis. Ceci pour rendre évolutif mais aussi pour réduire les coûts de production.

L’avenir va encore nous surprendre. D’ailleurs entre simple véhicule connecté proposé à Monsieur-tout-le-monde et véhicule autonome, la frontière s’amincit.

Anya

13Oct/16

Aimez-vous votre boîte ?

Un sondage réalisé par OpinionWay sur un panel de 2011 personnes représentatives de la population française indique que 64% des Français aiment leur boite. Ce chiffre est nettement en baisse comparativement à 2013 où 73% des Français proclamaient alors leur amour pour leur entreprise.

Rappelons que « J’aime ma boîte » est une opération initiée par Sophie de Menthon en 2003 pour permettre aux entreprises de célébrer avec leurs salariés en toute convivialité les points positifs de la vie en entreprise.

une femme redresse la tête ave can visage détendu et souriant devant un tableau noir

Notre activité professionnelle constitue une part prépondérante de notre vie. Il est crucial qu’on s’y épanouisse en plus d’en vivre dignement, avec un salaire décent. En dehors de tout sondage, toute mesure extérieure, nous devons nous demander si on aime réellement notre activité professionnelle, l’environnement et les conditions dans lesquelles on l’exerce.

Comme Confucious l’a dit : « choisis un travail que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » Aimer notre travail procède tout d’abord de notre choix d’exercer telle ou telle activité, de notre orientation. Est-ce qu’on aime la voie qu’on a empruntée professionnellement ? Est-on vraiment passionnée par le métier qui est le nôtre ? Ou représente-t-il uniquement le moyen de gagner notre vie ?

Même si « j’aime ma boîte » tend à célébrer plutôt l’environnement de travail, la question d’aimer son activité professionnelle doit englober individuellement des aspects plus larges que la convivialité dans l’entreprise. En effet, on aura beau travailler dans un cadre agréable, on risque de ne jamais s’y épanouir si nous avons choisi notre métier par défaut. Dans ce cas, il faut reconsidérer nos options, nos possibilités d’évolution vers un poste qui cadre mieux avec nos envies.

Parmi les partenaires de cette opération, certains s’étonnent de la présence de Pôle Emploi. Et pourtant, c’est à juste titre que ce service public de l’emploi s’associe à cette opération. D’un côté, il a pour mission de répondre aux besoins de recrutement des entreprises. De l’autre, il doit accompagner les demandeurs d’emploi dans leur recherche d’une boite à aimer.

Il est certain qu’avant de pouvoir aimer sa boite, il faut pouvoir en avoir une. Dans un contexte d’augmentation du chômage, il est important de rappeler à l’esprit de ceux qui recrutent, des entreprises, la présence grandissante de ceux qui voudraient trouver un emploi et faire partie des bienheureux qui aiment leur boite.

Anya

12Oct/16

Moments troubles pour Samsung

Après une dernière tentative de sauver son Galaxy Note 7 début Septembre, Samsung est réduit aujourd’hui à admettre son échec. Pour une firme très attachée à son image, la mauvaise presse et les déboires techniques accentuent les tourments liés aux failles du produit.

Un Galaxy Note 7 ayant fondu après surchauffe de la batterie
Un des cas de batterie fondue

Pourtant Samsung est un monstre industriel dont les activités ne se limitent pas aux téléphones. Samsung est un immense conglomérat qui regroupe autant des activités industriels que la fourniture grand public. Machines-outils, pièces automobiles, équipements électroménagers, climatiseurs, processeurs et autres puces électroniques, BTP, chantiers navals, chimie, pétrochimie… Une fois qu’on liste toutes ces activités, on comprend bien que la part de la téléphonie est relative.

Ce conglomérat aux activités diverses doit sa puissance au fait que Samsung est avant tout une marque. Et quelle marque ! Sa notoriété dans l’ingénierie et l’innovation la positionne en tant que n°1 ou presque dans les domaines de l’électroménager, des écrans et de la téléphonie. Mais le revers de cette position, c’est que la concurrence, notamment chinoise, s’est acharnée encore plus. Quand on veut marquer la distance dans le domaine des nouvelles technologies, plus précisément sur le marché des smartphones, une certaine fréquence de commercialisation doit être maintenue. Hélas, à ce jeu de surenchère des nouveautés, Samsung s’est jeté dans la fosse avec la sortie prématurée du haut-de-gamme Galaxy Note 7.

La forte concurrence a bousculé Samsung qui commence à devenir un suiveur sur plusieurs marchés, à l’image de son dernier ordinateur ArtPC Pulse ressemblant étrangement à ce que d’autres marques ont déjà sorti.

Nouvel ArtPC Pulse de Samsung

En effet, aux yeux de tous, la sortie du Galaxy Note 7 est désormais considérée comme trop précoce : les témoignages rapportent des téléphones en surchauffe qui se mettent à fondre dans les poches de leurs utilisateurs. On en vient à l’amer constat que la qualité succombe à la compétitivité. Environ une centaine de cas de combustion de batterie ont été recensés sur près de 3 millions d’unités déjà écoulées, en 4 semaines de commercialisation. Un tel pourcentage serait passé inaperçu pour une marque quelconque. Mais pour le numéro 1 du podium des smartphones, sous les feux des projecteurs médiatiques, de tels incidents sont catastrophiques.

Samsung prend donc la seule décision viable pour son image de marque : rappeler les produits. En plus des frais de rapatriement, de dédommagement, Samsung, finalement, fait une croix sur les 15 milliards de dollars de chiffres d’affaire que devait générer la commercialisation de ce smartphone. Cette somme pourrait être absorbée par le groupe qui a généré 4 fois celle-ci en bénéfice l’année dernière. Mais déjà, on constate une baisse de l’intérêt du consommateur pour les autres modèles de la marque.

Il est à noter que dans le secteur des smartphones, rares sont ceux qui arrivent à faire des bénéfices. Il faut tenir le haut du podium et réussir à écouler de grandes quantités de smartphones pour couvrir les frais de développement. Ainsi, jusqu’à maintenant, Samsung et Apple se partageaient la quasi totalité des plus-values du marché (reps. 43% et 57% sur l’année 2013 ; 14% et 90% sur l’année 2015, les autres étant plus ou moins en perte)

Dorénavant, la firme doit à tout prix limiter les effets de cette mauvaise publicité ; elle pourrait perdre dix fois plus si le doute venait à s’installer également sur les composants et écrans qu’elle revend à tous les fabricants du secteur. L’enjeu est d’autant plus crucial que d’autres fabricants tels que Xiaomi, Apple, etc, sont en embuscade, guettant le moindre faux pas pour s’étendre. Samsung stoppe donc définitivement la production du fameux Galaxy Note 7 et organise le retour systématique de tous les smartphones livrés, via un joli colis ignifugé pour l’occasion. La firme aux 3 étoiles va sans aucun doute jouer profil bas aux quelques procès déjà intentés aux États-Unis et négocier rapidement des dédommagements aux personnes blessées.

La façade du CNIT de la défense voit sa publicité pour le Galaxy Note 7 démontée en catastrophe après l'annonce de l'arrêt de la production
La publicité démesurée du CNIT-La défense démontée en catastrophe

Par ailleurs, la marque semble avoir tiré de son erreur quelque leçon. Ainsi, la sortie du Galaxy S8 serait reportée. Une décision qui s’impose dans la mesure où la cause précise des surchauffes n’a pas été encore identifiée. La mise sur le marché du Galaxy S8 devra être un sans faute pour prouver le savoir-faire du numéro 1 et lui permettre de conserver cette place.

La branche Samsung Electronics doit réagir bien (à défaut de vite) pour ne pas tomber comme tant d’autres car le secteur dénombre déjà beaucoup de chutes aussi impressionnantes que remarquables : Motorola*, Sega, Nokia, Blackberry**, Lumia***…

Anya

* le fabricant Motorola ayant sombré en 2012, la marque Motorola a été rachetée par Lenovo pour commercialiser ses téléphones.

** récemment Blackberry a fait le choix judicieux d’abandonner la fabrication de téléphones, ainsi que le développement de son propre système pour se reconcentrer sur l’écosystème applicatif faisant vivre ses brevets.

*** le fabricant Nokia a été racheté avec sa gamme Lumia par Microsoft pour être démantelé. Redmond a commercialisé ses propres Windows Phone sous la marque Lumia dont les ventes ont fini par chuter en 2 ans.

09Oct/16

Toujours plus d’objets connectés

Les objets connectés font peu à peu partie de notre environnement quotidien. Mais en a-t-on un usage fréquent dans nos foyers ? Qu’entend-on concrètement par « objet connecté » ?

En ajoutant une capacité de se connecter à un objet, on lui permet de faire évoluer son comportement et de répondre à des requêtes. Ainsi, l’objet peut dialoguer avec son environnement.

Une machine à laver qui se connecte à internet pour régler son programme en fonction du linge.

D’une part, cet objet évolue : le fabricant a la possibilité de transmettre une modification du programme pour qu’il prenne en compte une nouveauté, une correction. Notez que si dans l’idée cela doit permettre d’adapter et faire durer le produit, dans la pratique l’abandon du support d’un objet le rend prématurément obsolète. Le consommateur devient bien plus dépendant de la qualité apportée par le fabricant que dans le cas d’un objet traditionnel.

D’autre part, l’objet dialogue : il peut informer l’utilisateur de son état de fonctionnement et de l’avancée de ses tâches. Il peut de lui-même commander des maintenances, consommables ou fournitures dont il aura besoin pour rester fonctionnel sans intervention tierce. Il peut fonctionner de concert avec d’autres objets.

Toutes ses performances sont rendues possibles par l’évolution de l’informatique, des performances industrielles et également l’augmentation des réseaux de communication sans fil. La miniaturisation, la production de masse des composants, et l’abaissement des coûts de développement permettent de fournir une puissance de calcul ainsi qu’une capacité à communiquer à tout objet de la vie courante.

Une personne lit ses messages sur son smartphone, assise au coin du feu.

Cette technologie des objets connectés est maintenant possible à moindre coût en passant par les connexions wi-fi très répandues via les box ADSL de nos foyers, par une connexion cellulaire via le réseau 3G ou encore, par une connexion de proximité Bluetooth.

Les objects connectés sont issus d’une révolution préparée de longue date : l’adoption progressive d’un nouveau protocole internet (IP v6) permet de dépasser le milliard d’objets initialement prévu dans les années 1980, nombre bien dépassé de nos jours. Aussi est-il maintenant possible de mettre en connexion avec le réseau mondial chaque objet de notre maison et de pouvoir communiquer avec où que l’on soit. De même, le fabricant peut lui transmettre des améliorations à distance. L’objet gagne en autonomie, gagne en intelligence et l’utilisateur gagne en fonctionnalité.

L’ère des objets connectés a peut-être commencé avec les auto-radios RDS développés et généralisés au cours de la décennie 1980. La radio était alors capable de recevoir et d’interpréter des données lui indiquant le titre de l’emission diffusée, le changement de fréquence de celle-ci en fonction de la région traversée ou encore la diffusion d’un flash info spécial sur une autre fréquence. Puis, vient dans les années 90 le développement rapide de la téléphonie mobile telle qu’on la connait maintenant, avec toujours plus de fonctionnalités.

Maintenant que tous les territoires urbains sont couverts en réseaux permettant la transmission des données, les fabricants n’ont plus de contraintes pour rendre connectés nos objets quotidiens. En ce début de millénaire, nos lave-linges étaient déjà capables de détecter le type de linge et d’adapter la dose de lessive ; ils pouvaient aussi demander automatiquement au fabricant textile les préconisations de lavage. Nos réfrigérateurs scannent nos produits favori, les commandent automatiquement dès qu’il risque d’en manquer, préviennent lorsqu’une date de péremption est atteinte. Nos chauffages se mettent en route 15 minutes avant notre retour d’une journée de travail, l’aspirateur ayant fait sa tournée dans l’appartement en toute autonomie en notre absence. Notre smartphone nous permet de superviser toute ces usages domotiques.

Un réfrigérateur, qui envoie la commande des quantités manquantes, qui prévient de la péremption des denrées. un four qui démarre depuis son smartphone.

Cependant la vedette a été volée à ces applications censées nous faciliter la vie. Les objets connectés les plus en vue aujourd’hui ont la particularité d’être aussi ludiques: les montres, les lunettes ou les drones. Mais les fabricants continuent tout de même d’innover en proposant toujours d’autres fonctions « connectées ».

  • Une poubelle qui permet de vous aider dans les consignes de tri sélectif, de mesurer l’impact écologique de votre consommation, de recommander vos produits préférés lorsqu’ils sont finis (accessoirement aussi de faire des placements de produits en rapport avec vos consommations).
  • Un téléviseur qui peut reprendre la communication initiée sur votre téléphone.
  • Un porte-clef qui peut être retrouvé avec votre smartphone, et inversement.
  • Un parapluie qui vous prévient de l’arrivée imminente d’une averse ou d’un indice UV nécessitant de se protéger…

L’objet quotidien par excellence dont les capacités de connexion augmente régulièrement, c’est la voiture dans tout l’ensemble de son fonctionnement.

Les champs d’application de cette technologie s’élargissent toujours plus. L’offre des fabricants ne cesse d’augmenter rapidement, peut-être trop rapidement. Dans cette frénésie, on ne saurait trop vous conseiller de cibler vos besoins et de ne vous orienter que sur des technologies éprouvées et matures.

H.A.

05Oct/16

Les enseignants à l’honneur

Ce 5 Octobre 2016, nous célébrons la journée mondiale des enseignants. Le thème cette année est libellé comme suit « valorisons les enseignants, améliorons leur statut professionnel ».

En effet, c’est le cinquantième anniversaire de l’adoption de la recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de 1966. Les conditions de travail et les traitements liés au statut d’enseignant restent disparates à travers le monde : salaire, retraite etc.

Selon H.G. Wells : « L’histoire de l’humanité devient de plus en plus une course entre l’éducation et la catastrophe ». L’enseignant est le porteur de cette éducation nécessaire pour éviter la catastrophe. Son rôle est ainsi crucial et sa valeur, à cet effet, est inestimable.

Il est vrai que pour certains l’éducation est l’apanage des parents et l’école reste investie uniquement de l’instruction. Quoiqu’il en soit, l’enseignant reste un porteur essentiel du savoir et un agent de l’éveil de son élève. Au delà du fait d’apporter la connaissance, il inspire ses élèves et les aide à se construire.

Être pluridisciplinaire. Crédit Photo: S. Mahinsha

Pour être apte à cette fonction, l’enseignant doit lui-même être bien formé, bien comprendre les missions qui lui sont dévolues et être rétribué convenablement. En somme, les systèmes nationaux doivent lui donner les moyens de remplir cette mission d’éducation. Or, le travail des enseignants est souvent mal payé. C’est sur cet aspect des choses que l’institution onusienne veut attirer l’attention des États en ce jour de célébration des États.

Tout en travaillant sur cette valorisation des enseignants, il est à déplorer que certains objectifs fixés par le passé ne sont toujours pas atteints. En effet, l’équilibre entre hommes et femmes dans l’éducation devrait être atteinte depuis 2015. En 2016, il est à déplorer que ce n’est toujours pas le cas. En marge donc de la valorisation de l’enseignant, il est important de rappeler qu’il faut continuer à porter l’accent sur l’égalité des genres dans l’éducation nationale.

L’équilibre des genres aurait son impact sur la scolarisation des filles. En effet, selon l’UNESCO, l’équilibre entre les sexes au sein du personnel serait essentiel : « les pays dont le nombre d’enseignants du primaire de sexe féminin est plus élevé ont plus de chances de présenter des taux de scolarisation des filles plus élevés dans le secondaire. » Ce qui fait de l’égalité des sexes un point de travail essentiel à poursuivre dans l’éducation mondiale.

Élie

14Fév/15

Mettez les voiles !

Au détour d’une ruelle, j’ai croisé une ancienne camarade de lycée, une véritable artiste. C’était un plaisir absolu de la revoir. Je nous ai projetées dans le passé, je me suis souvenue des magnifiques portraits qu’elle faisait, de ces aquarelles aux personnages vivants, de ses poèmes aussi, de son rêve de vivre plus tard « d’une manière ou d’une autre » de son art, de cette force qu’on avait de croire en nous, en nos ambitions…

Une jeune femme rêve, délaissant ses livres d'école.
Que sont devenus nos rêves ?

Cela fait si longtemps ! Je sais désormais qu’elle travaille dans une banque. Je lui ai tout de même demandé si elle dessinait toujours aussi bien, je l’ai vue baisser ses yeux puis relever son visage en disant « je n’ai plus le temps, on ne fait pas toujours ce qu’on aime dans la vie, tu sais ».

Pourquoi ? Évidemment, je ne lui ai pas posé la question ! Son visage débordant de remords et de tristesse m’a obligée à aborder tout de suite un autre sujet de conversation. Mais je n’ai cessé d’y penser le week-end durant. Pourquoi ne fait-on pas toujours ce qu’on aime ? Pourquoi devrait-on, tels des automates, courir à des activités sans autre intérêt qu’alimentaires, en délaissant ce qui nous passionne réellement.

N’est-ce pas Confucius qui disait « choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ? » Nous sommes tentés de prime abord de dire qu’à notre époque, ce propos de Confucius n’est pas réaliste. On est déjà assez chanceux de trouver un travail qui paye nos factures, qu’il corresponde ou pas à nos études, à nos talents ou à nos envies. Mais cela suffit-il ? Peut-être que de nos jours, en plus du travail qui nous nourrit, il faille celui qui nous captive.

Vous êtes vous déjà demandés ce que vous seriez devenus si vous aviez suivi vos rêves ? Si cette question ne vous remplit pas d’amertume, il se peut que vous soyez sur la bonne voie pour une vie épanouie. Sinon, que vous dire ? Sachez simplement que « dans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus ! Mettez les voiles ! Explorez ! Rêvez ! Découvrez ! » C’est Mark Twain qui le dit et moi, je vous invite simplement à y réfléchir.

MM