Nous voici dans les filets de 2017. Une année déjà morose pour certains et plutôt rose pour d’autres. Qu’en est-il de ces fameux résolutions et vœux formulés en début d’année ? Oubliés, concrétisés, en cours d’achèvement, en attente d’une formule magique pour se réaliser ou entre les mains d’un génie, lui-même prisonnier d’une lampe égarée ?
Ne formulons pas de désir que nous ne soyons pas prêts-es à nourrir et à mettre en œuvre nous-mêmes. Avons-nous souhaité la paix pour cette année, travaillons à en faire une réalité à notre échelle. Est-ce le bonheur que nous poursuivons ? Eh bien, retroussons nos manches, définissons le bonheur, notre bonheur, nommons-le et allons le chercher. Ne l’attendons pas, les bras croisés.
Il y a bien ceux qui, croyant faire dans l’originalité, ont souhaité uniquement survivre à 2017, à ses potentielles désillusions, à ses chocs. Sous cette apparente simplicité, c’est un défi qu’en réalité on devra tous relever. C’est au fond le premier enjeu de chaque année, de chaque jour.
En effet, il paraît que vivre, c’est survivre. D’abord. Notre instinct de survie existerait bien avant notre naissance. Mais survivre ne se limite pas à cet incroyable sens inné de la préservation dont tout être humain serait doté. La survie doit prendre une dimension plus profonde. Elle doit passer par notre volonté. Cultivons l’envie de survivre, de passer outre nos erreurs, nos peurs, nos heurts. Nous devons aussi nous adapter aux changements autour de nous, ne pas nous accrocher désespérément à un passé révolu, au risque de vivre un présent fade.
Dans ce choix de survivre, s’inscrit de plain-pied notre envie de vivre, au delà du simple fait d’exister. « Pour survivre, il faut s’ingénier à chercher des fissures dans l’infortune, pour parvenir à s’évader quelque peu », écrivait Lao She dans Quatre générations sous un même toit. Ainsi, je nous souhaite de relever le challenge quotidien de survivre, de réchapper à toutes les adversités, de ne pas perdre de vue la félicité en traversant les revers ou la disgrâce.
Toute l’équipe d’ÉgériesMag’ vous souhaite une heureuse année 2017 !
Prenons la résolution de vivre ! Ne nous contentons pas d’exister !
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
Poème attribué à Pablo Neruda dont l’auteure initiale serait Martha Medeiros – A Morte Devalgar (2000)
Le temps ne sait pas attendre. Il s’en va sans cesse. Ainsi, plus que quelques jours et, 2016 appartiendra au passé. À l’heure du bilan, on se demande tous qu’en a-t-il été ? Quoiqu’il en soit, ne laissons pas 2016 être l’année où la vie nous aura déçu. Ni celle-ci ni les années à venir. Ne devenons pas ce que les orages nous ont réduit à être, ce que des rencontres malencontreuses, des expériences mauvaises, ce que les circonstances malheureuses ont fait de nous.
Laissons aussi de côté les vains regrets, ces mares qui tarissent en nous, devenant une profonde source d’amertume. Il y a probablement eu du mauvais, du moins bon, du bon et du très bon. Gardons à l’esprit que même les expériences pénibles nous enseignent une leçon. De nos tragédies, apprenons et retenons les leçons, n’en récoltons pas la méchanceté, la souffrance et l’amertume.
Bref, franchissons le seuil de 2017 en ne gardant que le meilleur. Quand bien même, on a eu à traverser parfois le pire. Comme l’affirme Sartre, « l’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous. » Ne laissons pas nos échecs ou l’aigreur nous façonner.
En effet, la tentation est toujours assez grande de laisser les mauvais moments nous définir. Il est d’ailleurs devenu en quelque sorte tendance de prendre la haine des autres comme excuse à la nôtre, une sorte de justification ou de dédouanement à notre propre animosité. De cette façon, nous entretenons, nous nourrissons chacun à notre table l’extrémisme, l’intolérance, l’ignorance et une violence aveugle qui finira tôt ou tard par nous ronger.
Un vent puissant souffle, drainant avec lui violences, incertitudes, peurs et le repli sur soi en ultime recours. Ne le laissons pas cet air nous porter, aussi entraînant qu’il devienne. Il nous faut tenir bon et insuffler quelque espérance dans ce tohu-bohu. Vivre nous change tous les jours , il nous appartient de décider de devenir une meilleure version de nous ou de nous laisser influencer par le pire de ce monde.
Cramponnons-nous aux choses positives, à nos victoires qu’elles soient maigres ou grandes ou même à nos prix de consolation. Célébrons-les, sans nous endormir sur nos lauriers. D’ailleurs, il reste encore quelques jours pour nous créer de bons souvenirs de 2016. Les fêtes de fin d’année sont justement l’occasion idéale pour profiter sans modération de ceux qu’on aime. Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !
L’histoire ne retient que le gagnant. Mais aujourd’hui, la victoire de Trump retentit encore plus comme la défaite de Clinton, un échec prévisible mais ignoré, tant on refusait de voir qu’une candidate avec une certaine duplicité ne peut pas rassembler.
Si j’étais Trump, je glisserais volontiers un « yes we can » dans mes discours de victoire. L’Amérique de tous les possibles a encore frappé. C’est tout de même 40 ans d’expérience politique qui n’ont pas su faire le poids contre un businessman qui est rentré « fortuitement » dans la politique et a su utiliser le créneau marketing qui lui semblait le plus fructueux pour évoluer : le populisme.
De toutes les parodies Trump-Clinton qui ont défilé, je retiens ce sketch hilarant où les bourdes de Trump sont balayées d’un revers de la main par une animatrice-télé qui revient sans cesse au scandale des mails de Clinton. L’acteur qui joue le rôle de Trump s’y étonne lui-même de ses chances contre Hillary malgré ses nombreuses casseroles. « L’Amérique doit vraiment détester cette femme. » : constate-t-il. Autant dire qu’aucun des deux n’avait réussi à obtenir la totale adhésion de son camp.
Malgré une mobilisation (tardive?) du président sortant et de nombreuses stars, Hillary perd face à un Donald qui ne fait pourtant pas l’unanimité chez les Républicains. Ces derniers jours, Beyoncé en personne expliquait pourquoi il fallait voter pour Clinton. On a cru comprendre que c’est parce qu’elle est une femme et qu’elle serait la première femme présidente (sic). La femme que je suis trouve cette raison absurde et insuffisante. Il aurait fallu rassembler autour d’un idéal. Celui-ci manquait. Chez les démocrates, seul Bernie Sanders avait vraiment réussi à faire rêver.
Quant à Hillary Clinton, alors que cet idéal lui faisait défaut, que de reproches sur sa duplicité ! Ses décisions favorables au Qatar et à l’Arabie Saoudite ne sont passées inaperçues. En creusant, il apparaît que ces pays ont financé la Clinton Global Initiative. Mais ce n’est qu’un détail dans la liste des insuffisances qu’on lui attribuait.
Il n’aura pas suffi d’être une femme, il aurait fallu être du côté des femmes. On lui reproche de payer moins les membres féminins de son équipe que les hommes.
Il n’aura pas suffi d’être démocrate, encore fallait-il le prouver dans son programme. Son programme avait un goût trop libéral pour les démocrates. Elle n’a ainsi pas su rallier au début la jeunesse démocrate qui s’est alors plus reconnue en Bernie Sanders.
Il n’aura pas suffi de citer le rappeur américain Jay-Z , encore aurait-il fallu éviter cet osé « all lives matter » dans une église d’Afro-Américains. D’ailleurs, l’appartenance à certaines organisations aux accointances nazies comme « The Family » n’a pas dû aider avec l’électorat noir.
Il n’aura pas suffi d’avoir une expérience politique, fallait encore que celle-ci soit exempte de reproches. Son expérience s’est retournée contre elle. Son parcours est jalonné de décisions qui apparaissent aujourd’hui aux Américains comme des erreurs. On lui reproche ainsi d’avoir voté pour la guerre en Afghanistan et celle en Irak. Elle a également soutenu la guerre en Lybie. Entre autres, elle s’est engagée pour le Patriot Act, une loi liberticide.
Il n’aura pas suffi de se dire féministe, il aurait fallu toujours dénoncer les violences faites aux femmes. Chose pas évidente quand le persécuteur est son mari. Elle est alors accusée d’avoir couvert l’agression sexuelle faite par son mari.
Il n’aura pas suffi de se montrer plus ouverte que son adversaire. Il fallait profiler cette image d’ouverture de manière plus convaincante. On la soupçonnait de vouloir restreindre l’accès à l’avortement. L’on disait également que malgré son revirement de 2013, elle est restée opposée au mariage homosexuel.
Il n’aura pas suffi de prôner le leadership américain dans le monde avec un interventionnisme plus marqué. Il aurait encore rassuré quant aux relations avec des partenaires stratégiques comme la Russie. Avec Clinton au pouvoir, certains prévoyaient une guerre froide avec la Russie.
Quant au fait de savoir si la victoire de Donald Trump est une success story politique, rendez-vous dans quatre ans à l’heure de son bilan à la tête des États-Unis.
On a l’impression que certaines épreuves sont des initiations, des rites obligatoires pour s’élever. Aussi dures soient-elles, en émerger apporte une valeur inestimable à la vie. La mue ne se fait certes pas sans douleur. Mais à voir la beauté, la force qu’on y gagne, le jeu en vaut la chandelle.
Que le temps passe. Combien de jours m’éloignent de toi ? Beaucoup ? Il y a longtemps que je ne les ai plus comptés. Combien d’heures loin de notre passion confuse. Je me souviens de celles où j’ai pleuré, celles où j’ai tout cassé, celles où je voulais mourir. Je m’en souviens et j’en ris.
Je suis reconnaissante de m’être finalement trouvée, de m’aimer, « à cause de » toi. En quelque sorte, je te le dois. Je n’irais pas jusqu’à dire grâce à toi. C’est grâce à moi. Tu as su me mettre le dos au mur. Une fois, au pied du mur, je n’ai eu d’autre choix que de l’escalader, d’apprendre à m’aimer. J’ai dû mettre « mon cœur » à l’étrier, ma survie en dépendait.
Je n’espérerai plus l’onction dans le regard vide des autres, je n’irai plus le cœur meurtri mendier une reconnaissance aussi futile que périssable, je ne me construirai plus au gré des envies d’autrui, je n’essaierai plus d’être à l’image de ce qu’on attend de moi. Je me contente désormais d’être moi, celle que j’aime, celle que je préfère, celle que j’ai choisie.
Quand on se décrit l’amour que l’on voudrait vivre, certains se focalisent sur les caractéristiques de l’être aimé, d’autres voient la manière dont ils envisagent leur relation d’amour. Dans tous les cas, d’une personne à l’autre, nos attentes diffèrent. On n’a pas la même manière de vouloir être aimée.
Par contre, il serait intéressant de savoir par quel procédé, chacun élabore ses critères. Par son vécu, de manière fortuite, l’astrologie aurait-elle son influence ? Certains chercheraient à être plus compris, d’autres à se sentir appréciés, d’autres encore à être inspirés etc. Le leurre, c’est qu’une personne sache nous aimer sans forcément éprouver réellement de l’amour envers nous. Ne nous y trompons pas, une telle relation peut être très confortable.
À l’inverse, il y a bien ceux qui sont réellement épris de nous sans être capables de nous procurer cette sensation d’être aimée. Est-ce de leur faute ? Parfois oui, il ne suffit pas d’aimer, il faut être à l’affût des espérances de l’être aimé. Il faut pouvoir choisir de s’y plier ou de s’éloigner, par amour. Oui, c’est quelquefois faire preuve de médiocrité ou de paresse que d’aimer sans se donner les moyens de savoir aimer.
Toi, tu étais loin de toute cette inconsistance, autant dire que tu excellais dans l’art de répondre à mes désirs. L’espace d’un instant, tu m’as fait croire à la notion de prince charmant. Je voulais un allié, j’en avais un. Je rends hommage au compagnon de route que tu étais.
M’aimais-tu réellement ? Une chose est certaine : tu aimais cette image de moi que tu façonnais. À chaque fois que je m’en éloignais, tu te sentais trahi. Comment t’en blâmer ? Avec le temps, j’ai compris les malentendus qui nous entouraient.
Tes « je t’aime » se sont évidés. Ils ont gagné en absurdité. « Je t’aime quand tu es comme je veux. » « Je ne t’aime plus. » Mais mon cœur était en proie à une soif de les entendre, ces « je t’aime ». L’addiction, je suppose. Quand j’y pense, je ne t’aimais pas non plus. J’aimais ta façon de savoir m’aimer. J’étais droguée. Je les voulais tes « je t’aime ». Et je voulais devenir à nouveau l’objet de ton amour. Je me façonnais sans cesse à l’image de ton désir, en m’égarant.
Tu voulais une femme forte, je savais l’être. Tu voulais qu’elle soit parfois faible et se repose sur tes épaules, je le devenais. Tu voulais une femme engagée, j’épousais tes causes perdues. Je crois que si tu avais voulu tout le temps la même femme, on serait encore à roucouler sur une plage ou dans un chalet. Il fallait intarissablement être une autre. Il fallait tantôt être une femme qui me ressemblait et, tantôt, celle, qu’avec toute la bonne volonté du monde, je ne pouvais être. Être ce que tu voulais quand tu voulais m’épuisait. Le comble, c’était cette sensation de prostituer mon âme pour de l’amour.
D’une certaine façon, j’avais réalisé depuis fort longtemps le goût fade de tes « je t’aime ». Ils avaient perdu en sincérité. Qu’importe, je la voulais, cette dose d’amour qui aliène. J’avais peur de perdre ton adoration. J’avais peur que personne ne sache m’aimer autant que toi. Je remercie, à présent, cette broutille d’avoir eu raison de notre relation. J’ai trouvé quelqu’un qui sait m’aimer mieux que toi, je me suis trouvée.
Chaque fois qu’Octobre tire sa révérence, je ne peux m’empêcher de penser à tort qu’il ne reste plus grand chose de l’année. Si le plus gros de 2016 est passé, les huit semaines qu’il en reste peuvent aussi peser dans la balance et faire chavirer 2016 dans une direction ou une autre. Commencer la mise en bière de l’année, c’est renoncer à ce qu’elle aurait à nous offrir encore, c’est occulter tous les défis dont le quotidien regorgerait.
Ce n’est pas le moment de s’endormir sur nos lauriers et encore moins celui d’adopter une posture défaitiste face à nos échecs éventuels. En d’autres termes, ne remettons pas d’emblée nos rêves qui n’ont pas encore abouti à l’année prochaine. Il est d’ailleurs un peu tôt pour s’adonner entièrement au bilan de cette année.
Quand on est trop prompt à faire des bilans, on est parfois déçu de ne constater aucune évolution d’un bilan à l’autre. Je pense désormais que c’est un exercice à pratiquer modérément. Trop de bilans tuent l’élan et usent l’envie.
Le froid qui gagne du terrain, les arbres qui se dépouillent de leurs feuilles, le départ des hirondelles, tant de signes de la nature pourraient nous pousser à hiberner, à courir nous blottir dans un certain confort, à déposer les armes ou encore à nous laisser porter par le vent, un peu comme ses magnifiques feuilles mortes.
Aussi magnifiques soient elles, le sort de ces feuilles livrées aux pirouettes du vent n’est pas à envier. Lorsqu’on suit le vent, toute tempête nous voue à un péril certain.
Mais bien plus que la tempête, notre manque de volonté met alors à mal nos chances de réussite.
Gardons plutôt le cap et suivons des trajectoires plus élaborées pour atteindre les buts qu’on se fixe. « Être dans le vent, c’est avoir une ambition de feuille morte. » dit-on*. Il n’y a rien d’original dans le fait d’être en vogue. Il faut innover, créer tout en gardant une certaine sève intemporelle.
Le froid qui gagne du terrain, les arbres qui se dépouillent de leurs feuilles, le départ des hirondelles, c’est le signal d’un enracinement nécessaire à notre survie. Il faudra puiser dans notre sève l’essentiel, se donner une nouvelle énergie, laisser tomber les feuilles mortes, les laisser au vent, se recentrer sur soi.
Le mois d’Octobre appelle à mener un célèbre combat commun, une lutte à ajouter à toutes nos luttes quotidiennes. Plus que tous les autres mois, octobre est dédié à la communication sur le dépistage du cancer du sein à travers divers événements comme les courses, les campagnes de sensibilisations etc. On a beau dire que cette communication ne présente pas dans les médias un débat contradictoire sur le dépistage ni sur les moyens utilisés. Mais ne nous y trompons pas, Octobre rose sauve des vies. Et pour chaque vie sauvée, cette opération vaut mille fois le coût.
Cependant, si vous trouvez cette cause trop morose, ne l’épousez pas. Après tout, une cause est un choix. Que ce soit une cause commune ou une cause personnelle, il faut toujours s’assurer d’avoir sondé certains points avant de nous y lancer. Ne suivons pas parce que c’est la cause du moment au risque d’être des coureurs de cause sans conviction profonde et donc des personnes manipulables à souhait.
Décidons de notre combat, quel qu’il soit, en toute connaissance de cause. Tout d’abord, on doit cerner nos propres besoins et nos motivations pour savoir quelle cause épouser. Ensuite, il faut absolument choisir une cause conforme à nos valeurs, en ce en quoi nous croyons. Il faut être également honnête envers nous-même. Épousons-nous telle ou telle cause par opportunisme ou par convictions personnelles ?
Par ailleurs, il faut enquêter sur la cause elle-même, en saisir le sens, en évaluer le sérieux et parfois connaître aussi les motivations réelles des porteurs de la cause. Maîtriser les enjeux de la cause nous évitera de nous faire poissonnier la veille de Pâques. Si jusque là, nous trouvons qu’elle en vaut la peine, encore faut-il discerner les besoins de la cause pour savoir ce que nous pouvons y apporter afin d’y ajuster notre contribution ou notre adhésion. Finalement, il faut savoir poser le cadre et les limites de notre investissement pour une cause.
Toutes ces étapes devraient nous permettre de ne pas choisir nos causes à la légère et ne pas avoir à épouser une cause et son contraire : écolo un jour et climato-sceptique le lendemain. Y a des combats qui demandent plus d’engagements de notre part. Être végan par exemple ne doit pas être un choix adopté pour convenir à une mode mais un choix personnel mûri sinon que de frustrations. Ah oui, une petite précision, si une cause choisie nous apporte plus de frustrations que d’épanouissement, déposons les armes !
Il y a ce lieu ou ce moment où soudain, vous vous sentez libre d’enlever vos masques, de déposer vos fardeaux, de rêver et d’être librement vous-même, de laisser derrière celui qu’on voudrait que vous soyez ou encore celui que vous vous évertuez à être pour plaire. Puis, se retrouver, se regarder en face, se reconstruire, se fortifier, renforcer ses positions pour faire face autant au quotidien qu’à l’imprévu.
Quel est votre abri ? Qu’il soit matériel comme la maison de votre enfance ou immatériel comme votre foi en vous-même, en l’humanité, en Dieu, ne le perdez jamais de vue. Si vous ne le connaissez pas encore, cherchez-le, si vous avez perdu cet abri, édifiez-en un autre, plus solide et trouvez-y refuge autant que possible. Un certain recul, voilà les vacances que je vous souhaite. Vous vous dites sûrement qu’il est un peu tard pour parler de vacances, l’été tend vers sa fin et dès la semaine prochaine, ce sera la grande rentrée. En réalité, c’est le moment idéal pour parler de détente, pas une détente ponctuelle, estivale mais un recul fréquent pour affronter sereinement les défis quotidiens, pour ne pas céder à la panique face à l’inconnu aussi brutal ou étrange qu’il soit.
D’aucuns pensent que nous vivons actuellement des moments troubles. Ils iraient même jusqu’à dire : « ce monde était mieux avant ». Eh bien, laissez-moi les contredire ! Soit ils n’ont jamais vécu l’époque à laquelle ils se référent, soit ils l’ont traversée sans en vivre les malheurs, les conflits ainsi que les injustices, soit ils ont la mémoire courte ou sélective, soit ils se mentent tout simplement. D’après Charles PEGUY, le jugement historique n’est pas le plus fiable qui soit. Dans la même veine, la grossière comparaison de deux époques souffrira toujours de lacunes.
En réalité, ce monde a toujours été un océan de tumultes. Souvent, les fracas sont loin, on en a qu’un lointain écho. Mais, parfois la tempête est à nos portes. Quand les vagues se déchaînent, quand on voit venir le naufrage, certains cherchent qui jeter à l’eau soit en ultime sacrifice, soit pour alléger la barque, soit pour se créer un pont humain jusqu’au rivage ; il y a ceux qui tournent en rond, ceux qui perdent pied avant le naufrage, ceux qui se laissent couler, ceux qui quittent le navire, ceux qui essaient de redresser la barque, ceux qui espèrent un miracle… Je ne sais de quelle trempe vous êtes. On ne le sait soi-même que lorsqu’on est face au péril.
Faudra-t-il affronter, faudra-t-il fuir ? Dans les deux cas, seul un esprit serein peut garder votre tête hors de l’eau. Cet esprit serein se construit bien avant le naufrage. Les situations difficiles ne font pas le caractère, elles le révèlent. Mais si vous attendez les remous avant de chercher votre roc, avant de construire votre fortification, je ne donne pas cher de votre peau.
Ce 4 avril, je me suis pris un puzzle dit impossible ; à vrai dire cet épithète n’avait du être qu’un argument de vente pour ceux qui l’ont édité, une tentative de séduire ceux qui aiment les défis, rien d’autre. Je me souviens de ces énigmes où le jeu en valait deux fois plus la chandelle uniquement parce qu’on disait que seuls deux pour cent de la population y arriveraient.
Pour en revenir à mon puzzle, je l’ai monté pièce par pièce en deux semaines à peine : 500 pièces formant une magnifique aquarelle, une image printanière où on imagine, plus qu’on ne voit, des papillons se posant sur des arbres en fleurs. J’avais surtout craqué pour l’image finale, ce mélange de tons roses, gris, bleus etc. Je prenais le temps et le plaisir après le travail d’analyser ces nuances de couleurs, ces dégradés de teintes qu’il fallait minutieusement distinguer afin de mettre bout à bout les pièces de mon jeu. Et mon puzzle impossible prenait forme assez facilement, assez rapidement. J’en étais presque déçue.
À aucun moment avant de déposer la pièce finale, je ne m’étais vraiment attardée sur le qualificatif impossible. Et pour finir, j’ai trouvé ridicule qu’ils aient pu poser une telle mention sur un casse-tête qui n’en était pas un finalement ; ça frisait le dol. Peut-être que certains ne sont pas arrivés au bout de ce puzzle, il leur aura manqué la patience ou peut-être se sont-ils réfugiés dans cet attribut « impossible » pour ne jamais y arriver. Quand on se dit que ce n’est pas faisable, on ne peut pas le faire.
Petite, j’adorais les puzzles, les faciles, puis je m’énervais sur ceux qui étaient un peu plus complexes. J’ai donc décidé de ne plus poursuivre cette passion qui défiait parfois mon flegme. Je n’ai pas réussi à être le génie des puzzles. Mais j’ai appris une leçon en me replongeant dans cette aventure : avec la dose de sang-froid nécessaire, on arrive au bout des épreuves, à force de patience et de persévérance. En réalité, rien n’est impossible !
Bien des fans ont célébré en novembre dernier le film culte retour vers le futur. Une occasion pour s’interroger sur le recul qu’on a par rapport à l’histoire et sur l’intérêt de l’explorer pour mieux se projeter. Si on avait pu, comme Marty Mc Fly, remonter le temps dans un sens ou un autre, qu’aurait-on changé à notre histoire ? Quelles seraient nos décisions si nous pouvions voir les conséquences qu’elles impliqueraient dans un futur lointain ou même proche ? Aurions-nous fait les mêmes choix douteux, les mêmes erreurs ?
D’une certaine façon, les temps modernes constituent le résultat des bonnes ou mauvaises décisions du passé. Les mauvaises décisions prises jadis sont d’ailleurs bénéfiques quand elles nous servent d’expériences, pour mieux faire face à l’avenir. Or, elles ne nous servent pas toujours de leçons, que ce soit individuellement ou encore collectivement. Au fil des jours, notre histoire s’écrit sans que nous ayons pleinement conscience de nos rôles. Ce n’est pas au destin de tenir la plume, c’est à nous. Or, nous n’avons visiblement rien compris des erreurs à ne plus commettre.
Il est déjà difficile d’admettre qu’une de nos propres décisions ait été mauvaise ; il nous coûte de reconnaître nos torts. Quand bien même nous y arrivons, nous nous évertuons plus à les justifier qu’à les condamner. Ainsi, même sur le plan collectif, il est difficile de tirer des leçons de l’histoire, de la haine qui engendre et nourrit la haine. Nous condamnons Hitler, son combat ; mais sans comprendre l’idéologie qui l’a mené au pouvoir, nous tendrons inévitablement à la reproduire.
Nous participons à la propagande que nous subissons. Nous ne questionnons plus nos valeurs. Nos aïeux l’ont fait pour nous et, assis sur ce lot de trésors inexploités, nous rêvassons. En héritiers indignes d’un socle de trésors dont nous ne questionnons plus le pourquoi ni le comment, nous savons pourtant nous prévaloir de cette richesse que nous avons en quelque sorte renoncé à faire évoluer, fructifier. Cependant, dès que cela devient opportun, convenant, qui ne brandirait pas sa liberté d’expression, qui ne brandirait pas ses droits, en piétinant volontiers ceux de son voisin.
Nous sommes bien enclins à être citoyens pour faire valoir nos droits. Lorsqu’il s’agit de clamer haut et fort ses obligations, de s’y soumettre, il n’y a personne. Nous avons renoncé à écouter et à comprendre l’autre pour exiger qu’il se soumette à nous, parce que chacun croit posséder désormais la science infuse. Dans ce contexte, que règne la loi du plus fort !
Ce monde sera le résultat de toutes nos inactions, de notre médiocrité, il sera parfaitement le reflet de ce que nous serions devenus et de ce dans quoi nous nous complairions. Il n’y a personne qui viendra du futur nous orienter vers notre épanouissement ou notre accomplissement. Fort heureusement ! On sait ce qu’il en a coûté aux prophètes et aux visionnaires d’oser contrarier la bien-pensance collective de leurs temps.
Resterons-nous assis sur notre passé, renonçant à marcher vers l’avenir, en espérant que Dieu, le destin ou même le diable nous préserve de l’inévitable chaos vers lequel nous courons ? L’enfer, ça serait bel et bien nous. D’aucuns disent que 2015 fut une année horrible. Qu’elle nous serve surtout de leçons, qu’enfin 2016 soit l’année d’une prise de conscience sur le plan individuel et à l’échelle universelle, que nous prenions, chacun à notre niveau, en main notre plume pour écrire notre propre destinée et l’Histoire. Rendons l’année 2016 constructive et productive !
Les échanges les plus stimulants ne sont pas forcément ceux qui renforcent nos certitudes ni ceux qui nous convertissent à l’avis d’autrui. Sont plus intéressantes les conversations qui vous laissent bien plus de questions que de réponses. Ainsi dans une discussion avec un jeune homme, celui-ci affirmait ne pas comprendre « ces gens qui ne savaient pas se remettre vite de leurs ruptures ou des déconvenues de toute sorte, lui, pour sa part, il n’y pensait plus le jour d’après. »
Un don de résilience aussi immédiate semble admirable. En effet ne serait-il pas convenant de pouvoir nous défaire instantanément de nos souffrances ? Mais il restait à questionner le jeune homme sur sa façon de passer à autre chose. En effet, entre ne plus penser à quelque chose, c’est-à-dire l’oublier et se remettre de quelque chose, il existe tout de même une différence assez frappante.
Est-ce que nous ne confondons pas parfois le fait d’oublier, voire de refouler nos maux avec le fait de nous en remettre. Même ceux qui mettent du temps à ne plus penser à leurs peines, est-ce pour autant dire que nous sommes délivrés ou est-ce juste la douleur que le temps estompe ? Le temps efface les blessures, soutiendra-t-on. Les soigne-t-il ? Parfois, les heures et les jours ne suffisent pas à réellement nous désintoxiquer, notre capacité à admettre notre mal, notre volonté d’y remédier, l’énergie que nous y mettons, notre promptitude à demander de l’aide etc. Quoiqu’il en soit, se complaire dans son désarroi n’est pas non plus une option conseillée. Mais feindre un rétablissement ne fait que nourrir la blessure.
Il est vrai que nous devons vite dépasser nos déboires, passer outre nos mésaventures, être au-dessus de certaines viles critiques et méchancetés gratuites. Mais les vraies blessures, les traumatismes ne s’en vont réellement que quand on s’y attarde, quand on sait les admettre et travailler à trouver le remède efficace. Les oublier, les enterrer profondément, ce n’est peut-être pas la cure appropriée. Au contraire, le mal peut prendre racine en silence, il peut se transformer en plaies plus profondes qui nous rongent intérieurement voir inconsciemment. Il faut vite se remettre de ses blessures, mais veillons surtout à une bonne guérison.
En cette fin d’année, en ce moment de bilan, de travail sur soi, cherchons à dépasser nos échecs, nos peines avec lucidité, sans chercher à les voiler ou à les enfouir.
Il est vrai qu’à une époque maintenant lointaine, la rentrée représentait pour moi la pierre angulaire de l’année, la période de la nouveauté : nouveau cartable, nouvelle classe, nouveaux professeurs, nouveaux camarades, nouvelles découvertes…
Eh bien, elle est loin de moi à présent, cette exaltation de la rentrée. Si vous voulez mon avis, on grandit trop vite. J’ai ressorti mon vieil album et, le regard embué, j’ai revu cette photo prise le jour de mon entrée en 6ème. En revoyant cette petite fille joufflue avec un grand sourire, je peux encore ressentir ma joie d’être alors «grande», de ne plus faire partie de ces petits du primaire, d’être passée à un niveau supérieur. Et puis le lycée, l’université. Trop vite. Je me devais de le répéter.
Septembre serait-il devenu, officiellement, définitivement, irrémédiablement pour moi le mois de la nostalgie ? Souvent, quand on écume ses souvenirs, on a tendance à l’exagération ou au déni parce que ce qu’on relève, c’est ce qu’on choisit de voir. Parfois, le contexte nous échappe ; d’autres fois, nous en saisissons mieux le sens, éclairés par d’autres événements. Ah, le temps ! Il peut mettre en lumière, il peut brouiller.
Qui* disait que la nostalgie est noire et blanche, en faisant référence aux images en noir et blanc de l’époque ? On a beau les avoir en couleur aujourd’hui, voire en haute définition, il manquera toujours des pièces à notre mémoire. Elle saisit l’essentiel ; mais certains détails, pourtant pertinents, se perdent. Ces pièces manquantes rendent notre mémoire douteuse, peu fidèle, voire trompeuse.
Ne nous fions jamais au fameux « c’était mieux avant ». Il peut être traître. Il faut savoir donner un bon coup de fouet à la nostalgie, la confronter à la raison. Ironiquement, en sixième je voulais vite aller en seconde ; en seconde, je rêvais de l’université ; enfin, à la faculté, je voulais en finir avec les études, trouver un travail, être une femme au contrôle de sa vie.
Une seule question devrait importer maintenant : suis-je devenue la personne que je rêvais d’être ? Honnêtement, j’y travaille encore. Tiens, au lieu de m’accrocher au passé, je devrais juste le regarder en souvenance de mes rêves d’antan, y trouver l’inspiration pour me construire encore, m’atteler au devenir.
Du 1er au huit (septembre), l’hirondelle fuit, dit le dicton. Laissez la partir sans vague à l’âme ! On ne l’entendra plus trisser, jusqu’au printemps. C’est justement son retour qui fera le printemps. Quoique…
À ceux qui regrettent absolument l’été, occultant l’étouffante chaleur de certaines journées, ne vous suspendez pas à celui qui s’en va, préparez celui qui vient.
Nous voici officiellement dans la seconde moitié de cette année 2015. Pour beaucoup, c’est le temps de se poser, de souffler, de s’amuser un peu. Profitez-en si c’est le cas : Voyagez, explorez, découvrez. Qu’importe si vous êtes en famille, en couple, entre amis ou même seul. Quoi ? Que dîtes-vous ? Ce n’est pas agréable d’aller en vacances tout seul ? Vraiment ? Tout est question du lieu que vous choisissez : un lieu de rencontre ou un lieu de repos. Faites votre choix en fonction de vos besoins. Si vous avez besoin de vous amuser, n’allez pas dans un coin perdu vous morfondre sur votre solitude.
Quoiqu’il en soit, prenez le temps de vous ressourcer. L’essentiel, c’est de vous faire plaisir et de trouver le bonheur en vous-même tout d’abord. Ne laissez jamais votre bonheur entre les mains des autres. Comme le dirait François de la Rochefoucault, « quand on ne trouve son repos en soi-même, il est inutile de le chercher ailleurs. » C’est cette paix en vous-même qui vous fera savourer votre repos, vous couper du train-train quotidien, vous ressourcer pour revenir prêt à foncer.
Voyager, se dépayser alors que ce monde est devenu dangereux. On ne peut aller nulle part sans craindre le terrorisme, la violence, des vols ou même que sa maison soit cambriolée à son retour, avanceront certains. Il vous appartient de décider. Resterez-vous cloitré chez vous parce qu’une poignée de gens, certes en nombre croissant, ont décidé que ce monde ne sera plus sûr. Ne les laissez pas marquer leur territoire jusque dans vos esprits, vous leur accorderiez ainsi une victoire aisée. Il faudra certainement éviter les destinations à haut risque. Mais où que vous soyez, soyez prudents, profitez de chaque seconde mais protégez-vous ; évitez de devoir payer le prix de certaines imprudences. Qu’on aille loin ou juste au parc d’à côté, vive les vacances ! Et pour ceux qui resteront travailler, ce n’est que partie remise, je l’espère.
Ce quatrième mois de l’an de grâce deux mille quinze s’écoule déjà et je ne peux m’empêcher de remarquer ceci : lorsqu’il sera fini, le tiers de l’année se sera envolé.
Alors ce mois d’avril, jetons un coup d’œil aux promesses, aux résolutions du début d’année. Étudions encore leur faisabilité en toute objectivité et travaillons à réaliser nos rêves.
Il est vrai que 2015 a des relents d’apocalypse, au regard de tous les actes terroristes perpétrés aux quatre coins du monde. Mais comme me l’a fait remarquer une personne ce week-end : « Il y a des gens merveilleux en ce bas monde mais malheureusement nous entendons surtout parler des corrompus et tordus de tous genres ! » Il nous appartient donc de faire le tri.
Laissons peu de place dans notre entourage, dans notre esprit, aux gens qui nous tirent vers le bas. La vie est courte ; même si on croit en avoir neuf, il serait temps de nous concentrer sur le positif, de rentabiliser la portion du temps qui est la nôtre.
« Ma portion du temps :
De la coupelle offerte, dans le creux de ma main, j’ai soustrait de l’éternité une portion sans mesure. Insaisissables, fuyantes, mes secondes s’écoulent ; Sans prise sur elles, je les croque comme je peux : des fois, à pleines dents, ivre du jus dégoulinant ; des fois, du bout des lèvres, remplie de nostalgie.
Que je cours, que je marche, ma portion s’épuise.
J’ai beau la retenir, J’ai beau la rationner, ma portion m’échappe. Le décompte est ininterrompu, son terme inconnu. Il n’y a qu’une offre, la coupelle ne passera plus. J’ai saisi ma part ; je veux tirer des fleurs temporelles, je veux tirer à tout prix la sève des saveurs éternelles! »
Au son des oiseaux qui reviennent de leur migration hivernale, à la vue des jours se rallongeant, il est clair que le printemps arrive. Il y a quatre mois, lorsqu’on sentait l’hiver poindre, on pensait au froid, aux nuits longues, à la neige…
A présent, il est bien plus agréable de se dire que le printemps émerge, de penser aux fleurs, aux oiseaux, au soleil… Et à cette idée, ce fameux morceau des Beatles « Here comes the sun » trotte dans ma tête. Voici venir le soleil […] et les sourires reviennent sur les faces. Or, le printemps est souvent pluvieux. Va-t-il falloir attendre l’été pour avoir le sourire ? D’un autre côté, l’on dit que l’excès de chaleur pourrait rendre nerveux.
Il est certain que le temps qu’il fait a une influence sur nous, sur notre corps. Le soleil est important pour la santé ; il est source de vitamine D. Il serait toutefois insidieux de croire que « la misère serait moins pénible au soleil ».
Bien des gens sont désagréables en prenant pour prétexte le mauvais temps. C’est un aveu de faiblesse, de manque de constance. Ne laissez jamais le temps maître de votre humeur. Le printemps arrive et avec, peut-être le soleil, peut-être la pluie. Qu’importe puisque vous ne laisserez ni l’un ni l’autre définir votre attitude. Qu’importe puisque vous vous chausserez de volonté et de courage pour faire fleurir et fructifier les jours sous vos pas.
« Le soleil est nouveau tous les jours » disait Héraclite d’Ephèse. Il est là tous les jours, parfois sous des couches de nuages. Admettez que cet éternel retour du soleil serait fade et routinier, si celui-ci ne se renouvelait pas. Alors, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, gardez le sourire !
Au détour d’une ruelle, j’ai croisé une ancienne camarade de lycée, une véritable artiste. C’était un plaisir absolu de la revoir. Je nous ai projetées dans le passé, je me suis souvenue des magnifiques portraits qu’elle faisait, de ces aquarelles aux personnages vivants, de ses poèmes aussi, de son rêve de vivre plus tard « d’une manière ou d’une autre » de son art, de cette force qu’on avait de croire en nous, en nos ambitions…
Cela fait si longtemps ! Je sais désormais qu’elle travaille dans une banque. Je lui ai tout de même demandé si elle dessinait toujours aussi bien, je l’ai vue baisser ses yeux puis relever son visage en disant « je n’ai plus le temps, on ne fait pas toujours ce qu’on aime dans la vie, tu sais ».
Pourquoi ? Évidemment, je ne lui ai pas posé la question ! Son visage débordant de remords et de tristesse m’a obligée à aborder tout de suite un autre sujet de conversation. Mais je n’ai cessé d’y penser le week-end durant. Pourquoi ne fait-on pas toujours ce qu’on aime ? Pourquoi devrait-on, tels des automates, courir à des activités sans autre intérêt qu’alimentaires, en délaissant ce qui nous passionne réellement.
N’est-ce pas Confucius qui disait « choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ? » Nous sommes tentés de prime abord de dire qu’à notre époque, ce propos de Confucius n’est pas réaliste. On est déjà assez chanceux de trouver un travail qui paye nos factures, qu’il corresponde ou pas à nos études, à nos talents ou à nos envies. Mais cela suffit-il ? Peut-être que de nos jours, en plus du travail qui nous nourrit, il faille celui qui nous captive.
Vous êtes vous déjà demandés ce que vous seriez devenus si vous aviez suivi vos rêves ? Si cette question ne vous remplit pas d’amertume, il se peut que vous soyez sur la bonne voie pour une vie épanouie. Sinon, que vous dire ? Sachez simplement que « dans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus ! Mettez les voiles ! Explorez ! Rêvez ! Découvrez ! » C’est Mark Twain qui le dit et moi, je vous invite simplement à y réfléchir.
Il était une fois 2015, une année dont les premiers jours ont été pour le moins tumultueux ! On aurait souhaité une entrée bien plus pacifique en 2015. Hélas, Boko Haram accomplit son plus grand massacre avec environ 2000 morts sur les rives du lac Tchad. En France, c’est le fameux journal satirique « Charlie Hebdo » qui est victime d’une agression terroriste avec 12 morts, puis d’agressions et de prises d’otages portant à 17 les victimes de terroristes à Paris.
Autant le sang versé nourrit la terreur, autant la terreur nourrit la haine et les extrémistes de tous bords. Après cette vague de violences, s’envole l’islamophobie, cruelle nourrice, alibi incongru et opportun de l’islamisme lui-même.
Il était une fois 2015 et la foi incertaine d’un monde meilleur, d’un monde de paix. La page est ouverte et seuls les mots que nous aurons choisi d’écrire y figureront. Alors quand nous viendra l’envie de juger l’autre, sa couleur, sa religion, sa différence, pensons à la tolérance et au lieu de l’exiger des autres comme la rançon de leur acceptation, faisons-en pour nous-mêmes une véritable devise du vivre ensemble.
En surfant sur le net, je suis tombée sur cette phrase absurde « 2015 est pire, mieux vaut retourner en 2014. » Qu’on se le dise, ce n’est pas à 2015 d’être meilleure , c’est à nous de choisir d’être meilleurs.
Il était une fois 2015, je me permets d’émettre le vœu qu’elle soit une année heureuse pour vous. Dès fois, il suffit de prendre la résolution d’être heureux et de s’y tenir coûte que coûte.