Pour la bonne cause

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Le mois d’Octobre appelle à mener un célèbre combat commun, une lutte à ajouter à toutes nos luttes quotidiennes. Plus que tous les autres mois, octobre est dédié à la communication sur le dépistage du cancer du sein à travers divers événements comme les courses, les campagnes de sensibilisations etc. On a beau dire que cette communication ne présente pas dans les médias un débat contradictoire sur le dépistage ni sur les moyens utilisés. Mais ne nous y trompons pas, Octobre rose sauve des vies. Et pour chaque vie sauvée, cette opération vaut mille fois le coût.

La tour Eiffel aux couleurs d’Octobre rose.

Cependant, si vous trouvez cette cause trop morose, ne l’épousez pas. Après tout, une cause est un choix. Que ce soit une cause commune ou une cause personnelle, il faut toujours s’assurer d’avoir sondé certains points avant de nous y lancer. Ne suivons pas parce que c’est la cause du moment au risque d’être des coureurs de cause sans conviction profonde et donc des personnes manipulables à souhait.

Décidons de notre combat, quel qu’il soit, en toute connaissance de cause. Tout d’abord, on doit cerner nos propres besoins et nos motivations pour savoir quelle cause épouser. Ensuite, il faut absolument choisir une cause conforme à nos valeurs, en ce en quoi nous croyons. Il faut être également honnête envers nous-même. Épousons-nous telle ou telle cause par opportunisme ou par convictions personnelles ?

Effet de l’automne à Argenteuil – Claude Monet – 1873.

Par ailleurs, il faut enquêter sur la cause elle-même, en saisir le sens, en évaluer le sérieux et parfois connaître aussi les motivations réelles des porteurs de la cause. Maîtriser les enjeux de la cause nous évitera de nous faire poissonnier la veille de Pâques. Si jusque là, nous trouvons qu’elle en vaut la peine, encore faut-il discerner les besoins de la cause pour savoir ce que nous pouvons y apporter afin d’y ajuster notre contribution ou notre adhésion. Finalement, il faut savoir poser le cadre et les limites de notre investissement pour une cause.

Toutes ces étapes devraient nous permettre de ne pas choisir nos causes à la légère et ne pas avoir à épouser une cause et son contraire : écolo un jour et climato-sceptique le lendemain. Y a des combats qui demandent plus d’engagements de notre part. Être végan par exemple ne doit pas être un choix adopté pour convenir à une mode mais un choix personnel mûri sinon que de frustrations. Ah oui, une petite précision, si une cause choisie nous apporte plus de frustrations que d’épanouissement, déposons les armes !

MM


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