Category Archives: Edito

La survie : un challenge quotidien

Nous voici dans les filets de 2017. Une année déjà morose pour certains et plutôt rose pour d’autres. Qu’en est-il de ces fameux résolutions et vœux formulés en début d’année ? Oubliés, concrétisés, en cours d’achèvement, en attente d’une formule magique pour se réaliser ou entre les mains d’un génie, lui-même prisonnier d’une lampe égarée ?

Ne formulons pas de désir que nous ne soyons pas prêts-es à nourrir et à mettre en œuvre nous-mêmes. Avons-nous souhaité la paix pour cette année, travaillons à en faire une réalité à notre échelle. Est-ce le bonheur que nous poursuivons ? Eh bien, retroussons nos manches, définissons le bonheur, notre bonheur, nommons-le et allons le chercher. Ne l’attendons pas, les bras croisés.

Il y a bien ceux qui, croyant faire dans l’originalité, ont souhaité uniquement survivre à 2017, à ses potentielles désillusions, à ses chocs. Sous cette apparente simplicité, c’est un défi qu’en réalité on devra tous relever. C’est au fond le premier enjeu de chaque année, de chaque jour.

En effet, il paraît que vivre, c’est survivre. D’abord. Notre instinct de survie existerait bien avant notre naissance. Mais survivre ne se limite pas à cet incroyable sens inné de la préservation dont tout être humain serait doté. La survie doit prendre une dimension plus profonde. Elle doit passer par notre volonté. Cultivons l’envie de survivre, de passer outre nos erreurs, nos peurs, nos heurts. Nous devons aussi nous adapter aux changements autour de nous, ne pas nous accrocher désespérément à un passé révolu, au risque de vivre un présent fade.

Dans ce choix de survivre, s’inscrit de plain-pied notre envie de vivre, au delà du simple fait d’exister. « Pour survivre, il faut s’ingénier à chercher des fissures dans l’infortune, pour parvenir à s’évader quelque peu », écrivait Lao She dans Quatre générations sous un même toit. Ainsi, je nous souhaite de relever le challenge quotidien de survivre, de réchapper à toutes les adversités, de ne pas perdre de vue la félicité en traversant les revers ou la disgrâce.

MM

04Jan/17

Ne nous privons pas d’être heureux !

Toute l’équipe d’ÉgériesMag’ vous souhaite une heureuse année 2017 !
Prenons la résolution de vivre ! Ne nous contentons pas d’exister !

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
Ne se risque jamais à changer la couleur
de ses vêtements
Ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!
Risque-toi aujourd’hui!
Agis tout de suite!
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !

Poème attribué à Pablo Neruda dont l’auteure initiale serait Martha Medeiros – A Morte Devalgar (2000)

03Déc/16

De 2016, ne gardons que le meilleur

Le temps ne sait pas attendre. Il s’en va sans cesse. Ainsi, plus que quelques jours et, 2016 appartiendra au passé. À l’heure du bilan, on se demande tous qu’en a-t-il été ? Quoiqu’il en soit, ne laissons pas 2016 être l’année où la vie nous aura déçu. Ni celle-ci ni les années à venir. Ne devenons pas ce que les orages nous ont réduit à être, ce que des rencontres malencontreuses, des expériences mauvaises, ce que les circonstances malheureuses ont fait de nous.

Laissons aussi de côté les vains regrets, ces mares qui tarissent en nous, devenant une profonde source d’amertume. Il y a probablement eu du mauvais, du moins bon, du bon et du très bon. Gardons à l’esprit que même les expériences pénibles nous enseignent une leçon. De nos tragédies, apprenons et retenons les leçons, n’en récoltons pas la méchanceté, la souffrance et l’amertume.

Bref, franchissons le seuil de 2017 en ne gardant que le meilleur. Quand bien même, on a eu à traverser parfois le pire. Comme l’affirme Sartre, « l’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous. » Ne laissons pas nos échecs ou l’aigreur nous façonner.

En effet, la tentation est toujours assez grande de laisser les mauvais moments nous définir. Il est d’ailleurs devenu en quelque sorte tendance de prendre la haine des autres comme excuse à la nôtre, une sorte de justification ou de dédouanement à notre propre animosité. De cette façon, nous entretenons, nous nourrissons chacun à notre table l’extrémisme, l’intolérance, l’ignorance et une violence aveugle qui finira tôt ou tard par nous ronger.

Un vent puissant souffle, drainant avec lui violences, incertitudes, peurs et le repli sur soi en ultime recours. Ne le laissons pas cet air nous porter, aussi entraînant qu’il devienne. Il nous faut tenir bon et insuffler quelque espérance dans ce tohu-bohu. Vivre nous change tous les jours , il nous appartient de décider de devenir une meilleure version de nous ou de nous laisser influencer par le pire de ce monde.

Cramponnons-nous aux choses positives, à nos victoires qu’elles soient maigres ou grandes ou même à nos prix de consolation. Célébrons-les, sans nous endormir sur nos lauriers. D’ailleurs, il reste encore quelques jours pour nous créer de bons souvenirs de 2016. Les fêtes de fin d’année sont justement l’occasion idéale pour profiter sans modération de ceux qu’on aime. Bonnes fêtes de fin d’année à toutes et à tous !

MM

02Nov/16

Être dans le vent, «une ambition de feuille morte»

Chaque fois qu’Octobre tire sa révérence, je ne peux m’empêcher de penser à tort qu’il ne reste plus grand chose de l’année. Si le plus gros de 2016 est passé, les huit semaines qu’il en reste peuvent aussi peser dans la balance et faire chavirer 2016 dans une direction ou une autre. Commencer la mise en bière de l’année, c’est renoncer à ce qu’elle aurait à nous offrir encore, c’est occulter tous les défis dont le quotidien regorgerait.

Crédit photo: Égériesmag

Ce n’est pas le moment de s’endormir sur nos lauriers et encore moins celui d’adopter une posture défaitiste face à nos échecs éventuels. En d’autres termes, ne remettons pas d’emblée nos rêves qui n’ont pas encore abouti à l’année prochaine. Il est d’ailleurs un peu tôt pour s’adonner entièrement au bilan de cette année.

Quand on est trop prompt à faire des bilans, on est parfois déçu de ne constater aucune évolution d’un bilan à l’autre. Je pense désormais que c’est un exercice à pratiquer modérément. Trop de bilans tuent l’élan et usent l’envie.

Le froid qui gagne du terrain, les arbres qui se dépouillent de leurs feuilles, le départ des hirondelles, tant de signes de la nature pourraient nous pousser à hiberner, à courir nous blottir dans un certain confort, à déposer les armes ou encore à nous laisser porter par le vent, un peu comme ses magnifiques feuilles mortes.

Aussi magnifiques soient elles, le sort de ces feuilles livrées aux pirouettes du vent n’est pas à envier. Lorsqu’on suit le vent, toute tempête nous voue à un péril certain.
Mais bien plus que la tempête, notre manque de volonté met alors à mal nos chances de réussite.

Gardons plutôt le cap et suivons des trajectoires plus élaborées pour atteindre les buts qu’on se fixe. « Être dans le vent, c’est avoir une ambition de feuille morte. » dit-on*. Il n’y a rien d’original dans le fait d’être en vogue. Il faut innover, créer tout en gardant une certaine sève intemporelle.

Crédit photo: Égériesmag

Le froid qui gagne du terrain, les arbres qui se dépouillent de leurs feuilles, le départ des hirondelles, c’est le signal d’un enracinement nécessaire à notre survie. Il faudra puiser dans notre sève l’essentiel, se donner une nouvelle énergie, laisser tomber les feuilles mortes, les laisser au vent, se recentrer sur soi.

MM

* Gustave Thibon

05Oct/16

Pour la bonne cause

Le mois d’Octobre appelle à mener un célèbre combat commun, une lutte à ajouter à toutes nos luttes quotidiennes. Plus que tous les autres mois, octobre est dédié à la communication sur le dépistage du cancer du sein à travers divers événements comme les courses, les campagnes de sensibilisations etc. On a beau dire que cette communication ne présente pas dans les médias un débat contradictoire sur le dépistage ni sur les moyens utilisés. Mais ne nous y trompons pas, Octobre rose sauve des vies. Et pour chaque vie sauvée, cette opération vaut mille fois le coût.

La tour Eiffel aux couleurs d’Octobre rose.

Cependant, si vous trouvez cette cause trop morose, ne l’épousez pas. Après tout, une cause est un choix. Que ce soit une cause commune ou une cause personnelle, il faut toujours s’assurer d’avoir sondé certains points avant de nous y lancer. Ne suivons pas parce que c’est la cause du moment au risque d’être des coureurs de cause sans conviction profonde et donc des personnes manipulables à souhait.

Décidons de notre combat, quel qu’il soit, en toute connaissance de cause. Tout d’abord, on doit cerner nos propres besoins et nos motivations pour savoir quelle cause épouser. Ensuite, il faut absolument choisir une cause conforme à nos valeurs, en ce en quoi nous croyons. Il faut être également honnête envers nous-même. Épousons-nous telle ou telle cause par opportunisme ou par convictions personnelles ?

Effet de l’automne à Argenteuil – Claude Monet – 1873.

Par ailleurs, il faut enquêter sur la cause elle-même, en saisir le sens, en évaluer le sérieux et parfois connaître aussi les motivations réelles des porteurs de la cause. Maîtriser les enjeux de la cause nous évitera de nous faire poissonnier la veille de Pâques. Si jusque là, nous trouvons qu’elle en vaut la peine, encore faut-il discerner les besoins de la cause pour savoir ce que nous pouvons y apporter afin d’y ajuster notre contribution ou notre adhésion. Finalement, il faut savoir poser le cadre et les limites de notre investissement pour une cause.

Toutes ces étapes devraient nous permettre de ne pas choisir nos causes à la légère et ne pas avoir à épouser une cause et son contraire : écolo un jour et climato-sceptique le lendemain. Y a des combats qui demandent plus d’engagements de notre part. Être végan par exemple ne doit pas être un choix adopté pour convenir à une mode mais un choix personnel mûri sinon que de frustrations. Ah oui, une petite précision, si une cause choisie nous apporte plus de frustrations que d’épanouissement, déposons les armes !

MM

27Août/16

L’abri

Il y a ce lieu ou ce moment où soudain, vous vous sentez libre d’enlever vos masques, de déposer vos fardeaux, de rêver et d’être librement vous-même, de laisser derrière celui qu’on voudrait que vous soyez ou encore celui que vous vous évertuez à être pour plaire. Puis, se retrouver, se regarder en face, se reconstruire, se fortifier, renforcer ses positions pour faire face autant au quotidien qu’à l’imprévu.

La Forteresse de Matsumoto
La Forteresse de Matsumoto

Quel est votre abri ? Qu’il soit matériel comme la maison de votre enfance ou immatériel comme votre foi en vous-même, en l’humanité, en Dieu, ne le perdez jamais de vue. Si vous ne le connaissez pas encore, cherchez-le, si vous avez perdu cet abri, édifiez-en un autre, plus solide et trouvez-y refuge autant que possible. Un certain recul, voilà les vacances que je vous souhaite. Vous vous dites sûrement qu’il est un peu tard pour parler de vacances, l’été tend vers sa fin et dès la semaine prochaine, ce sera la grande rentrée. En réalité, c’est le moment idéal pour parler de détente, pas une détente ponctuelle, estivale mais un recul fréquent pour affronter sereinement les défis quotidiens, pour ne pas céder à la panique face à l’inconnu aussi brutal ou étrange qu’il soit.

D’aucuns pensent que nous vivons actuellement des moments troubles. Ils iraient même jusqu’à dire : « ce monde était mieux avant ». Eh bien, laissez-moi les contredire ! Soit ils n’ont jamais vécu l’époque à laquelle ils se référent, soit ils l’ont traversée sans en vivre les malheurs, les conflits ainsi que les injustices, soit ils ont la mémoire courte ou sélective, soit ils se mentent tout simplement. D’après Charles PEGUY, le jugement historique n’est pas le plus fiable qui soit. Dans la même veine, la grossière comparaison de deux époques souffrira toujours de lacunes.

Humour Naufrage: -Il faut trouver à les distraire (les requins). -Les femmes et les enfants d'abord!
Naufrage de la croisière. Lioshka

En réalité, ce monde a toujours été un océan de tumultes. Souvent, les fracas sont loin, on en a qu’un lointain écho. Mais, parfois la tempête est à nos portes. Quand les vagues se déchaînent, quand on voit venir le naufrage, certains cherchent qui jeter à l’eau soit en ultime sacrifice, soit pour alléger la barque, soit pour se créer un pont humain jusqu’au rivage ; il y a ceux qui tournent en rond, ceux qui perdent pied avant le naufrage, ceux qui se laissent couler, ceux qui quittent le navire, ceux qui essaient de redresser la barque, ceux qui espèrent un miracle… Je ne sais de quelle trempe vous êtes. On ne le sait soi-même que lorsqu’on est face au péril.

Faudra-t-il affronter, faudra-t-il fuir ? Dans les deux cas, seul un esprit serein peut garder votre tête hors de l’eau. Cet esprit serein se construit bien avant le naufrage. Les situations difficiles ne font pas le caractère, elles le révèlent. Mais si vous attendez les remous avant de chercher votre roc, avant de construire votre fortification, je ne donne pas cher de votre peau.

MM

25Avr/16

Rien n’est impossible

Ce 4 avril, je me suis pris un puzzle dit impossible ; à vrai dire cet épithète n’avait du être qu’un argument de vente pour ceux qui l’ont édité, une tentative de séduire ceux qui aiment les défis, rien d’autre. Je me souviens de ces énigmes où le jeu en valait deux fois plus la chandelle uniquement parce qu’on disait que seuls deux pour cent de la population y arriveraient.

Pièces d'un puzzle en train d'être assemblées; étape difficile pour marier les formes, couleurs et motifs.
Assemblages méticuleux des pièces

Pour en revenir à mon puzzle, je l’ai monté pièce par pièce en deux semaines à peine : 500 pièces formant une magnifique aquarelle, une image printanière où on imagine, plus qu’on ne voit, des papillons se posant sur des arbres en fleurs. J’avais surtout craqué pour l’image finale, ce mélange de tons roses, gris, bleus etc. Je prenais le temps et le plaisir après le travail d’analyser ces nuances de couleurs, ces dégradés de teintes qu’il fallait minutieusement distinguer afin de mettre bout à bout les pièces de mon jeu. Et mon puzzle impossible prenait forme assez facilement, assez rapidement. J’en étais presque déçue.

À aucun moment avant de déposer la pièce finale, je ne m’étais vraiment attardée sur le qualificatif impossible. Et pour finir, j’ai trouvé ridicule qu’ils aient pu poser une telle mention sur un casse-tête qui n’en était pas un finalement ; ça frisait le dol. Peut-être que certains ne sont pas arrivés au bout de ce puzzle, il leur aura manqué la patience ou peut-être se sont-ils réfugiés dans cet attribut « impossible » pour ne jamais y arriver. Quand on se dit que ce n’est pas faisable, on ne peut pas le faire.

Petite, j’adorais les puzzles, les faciles, puis je m’énervais sur ceux qui étaient un peu plus complexes. J’ai donc décidé de ne plus poursuivre cette passion qui défiait parfois mon flegme. Je n’ai pas réussi à être le génie des puzzles. Mais j’ai appris une leçon en me replongeant dans cette aventure : avec la dose de sang-froid nécessaire, on arrive au bout des épreuves, à force de patience et de persévérance. En réalité, rien n’est impossible !

MM

Le puzzle est fini. Satisfaction finale devant l'image reconstituée.
Satisfaction devant l’image reconstituée.
03Jan/16

Écrire le présent

Bien des fans ont célébré en novembre dernier le film culte retour vers le futur. Une occasion pour s’interroger sur le recul qu’on a par rapport à l’histoire et sur l’intérêt de l’explorer pour mieux se projeter. Si on avait pu, comme Marty Mc Fly, remonter le temps dans un sens ou un autre, qu’aurait-on changé à notre histoire ? Quelles seraient nos décisions si nous pouvions voir les conséquences qu’elles impliqueraient dans un futur lointain ou même proche ? Aurions-nous fait les mêmes choix douteux, les mêmes erreurs ?

Sisyphe pousse son rocher, tel qu'il doit le faire durant l'éternité.
Sisyphe poussant son rocher, indéfiniment

D’une certaine façon, les temps modernes constituent le résultat des bonnes ou mauvaises décisions du passé. Les mauvaises décisions prises jadis sont d’ailleurs bénéfiques quand elles nous servent d’expériences, pour mieux faire face à l’avenir. Or, elles ne nous servent pas toujours de leçons, que ce soit individuellement ou encore collectivement. Au fil des jours, notre histoire s’écrit sans que nous ayons pleinement conscience de nos rôles. Ce n’est pas au destin de tenir la plume, c’est à nous. Or, nous n’avons visiblement rien compris des erreurs à ne plus commettre.

Il est déjà difficile d’admettre qu’une de nos propres décisions ait été mauvaise ; il nous coûte de reconnaître nos torts. Quand bien même nous y arrivons, nous nous évertuons plus à les justifier qu’à les condamner. Ainsi, même sur le plan collectif, il est difficile de tirer des leçons de l’histoire, de la haine qui engendre et nourrit la haine. Nous condamnons Hitler, son combat ; mais sans comprendre l’idéologie qui l’a mené au pouvoir, nous tendrons inévitablement à la reproduire.

Nous participons à la propagande que nous subissons. Nous ne questionnons plus nos valeurs. Nos aïeux l’ont fait pour nous et, assis sur ce lot de trésors inexploités, nous rêvassons. En héritiers indignes d’un socle de trésors dont nous ne questionnons plus le pourquoi ni le comment, nous savons pourtant nous prévaloir de cette richesse que nous avons en quelque sorte renoncé à faire évoluer, fructifier. Cependant, dès que cela devient opportun, convenant, qui ne brandirait pas sa liberté d’expression, qui ne brandirait pas ses droits, en piétinant volontiers ceux de son voisin.

Nous sommes bien enclins à être citoyens pour faire valoir nos droits. Lorsqu’il s’agit de clamer haut et fort ses obligations, de s’y soumettre, il n’y a personne. Nous avons renoncé à écouter et à comprendre l’autre pour exiger qu’il se soumette à nous, parce que chacun croit posséder désormais la science infuse. Dans ce contexte, que règne la loi du plus fort !

Ce monde sera le résultat de toutes nos inactions, de notre médiocrité, il sera parfaitement le reflet de ce que nous serions devenus et de ce dans quoi nous nous complairions. Il n’y a personne qui viendra du futur nous orienter vers notre épanouissement ou notre accomplissement. Fort heureusement ! On sait ce qu’il en a coûté aux prophètes et aux visionnaires d’oser contrarier la bien-pensance collective de leurs temps.

La nouvelle année 2016

Resterons-nous assis sur notre passé, renonçant à marcher vers l’avenir, en espérant que Dieu, le destin ou même le diable nous préserve de l’inévitable chaos vers lequel nous courons ? L’enfer, ça serait bel et bien nous. D’aucuns disent que 2015 fut une année horrible. Qu’elle nous serve surtout de leçons, qu’enfin 2016 soit l’année d’une prise de conscience sur le plan individuel et à l’échelle universelle, que nous prenions, chacun à notre niveau, en main notre plume pour écrire notre propre destinée et l’Histoire. Rendons l’année 2016 constructive et productive !

MM

01Nov/15

À l’heure du bilan

Les échanges les plus stimulants ne sont pas forcément ceux qui renforcent nos certitudes ni ceux qui nous convertissent à l’avis d’autrui. Sont plus intéressantes les conversations qui vous laissent bien plus de questions que de réponses. Ainsi dans une discussion avec un jeune homme, celui-ci affirmait ne pas comprendre « ces gens qui ne savaient pas se remettre vite de leurs ruptures ou des déconvenues de toute sorte, lui, pour sa part, il n’y pensait plus le jour d’après. »

Une montgolfière dépasse des montagnes à haute altitude

Un don de résilience aussi immédiate semble admirable. En effet ne serait-il pas convenant de pouvoir nous défaire instantanément de nos souffrances ? Mais il restait à questionner le jeune homme sur sa façon de passer à autre chose. En effet, entre ne plus penser à quelque chose, c’est-à-dire l’oublier et se remettre de quelque chose, il existe tout de même une différence assez frappante.

Est-ce que nous ne confondons pas parfois le fait d’oublier, voire de refouler nos maux avec le fait de nous en remettre. Même ceux qui mettent du temps à ne plus penser à leurs peines, est-ce pour autant dire que nous sommes délivrés ou est-ce juste la douleur que le temps estompe ? Le temps efface les blessures, soutiendra-t-on. Les soigne-t-il ? Parfois, les heures et les jours ne suffisent pas à réellement nous désintoxiquer, notre capacité à admettre notre mal, notre volonté d’y remédier, l’énergie que nous y mettons, notre promptitude à demander de l’aide etc. Quoiqu’il en soit, se complaire dans son désarroi n’est pas non plus une option conseillée. Mais feindre un rétablissement ne fait que nourrir la blessure.

Une montgolfière dépasse des montagnes à haute altitude

Il est vrai que nous devons vite dépasser nos déboires, passer outre nos mésaventures, être au-dessus de certaines viles critiques et méchancetés gratuites. Mais les vraies blessures, les traumatismes ne s’en vont réellement que quand on s’y attarde, quand on sait les admettre et travailler à trouver le remède efficace. Les oublier, les enterrer profondément, ce n’est peut-être pas la cure appropriée. Au contraire, le mal peut prendre racine en silence, il peut se transformer en plaies plus profondes qui nous rongent intérieurement voir inconsciemment. Il faut vite se remettre de ses blessures, mais veillons surtout à une bonne guérison.

En cette fin d’année, en ce moment de bilan, de travail sur soi, cherchons à dépasser nos échecs, nos peines avec lucidité, sans chercher à les voiler ou à les enfouir.

MM

09Sep/15

Du 1er au huit, l’hirondelle fuit

Il est vrai qu’à une époque maintenant lointaine, la rentrée représentait pour moi la pierre angulaire de l’année, la période de la nouveauté : nouveau cartable, nouvelle classe, nouveaux professeurs, nouveaux camarades, nouvelles découvertes…

Hirondelles se donnant la becquée en plein vol

Eh bien, elle est loin de moi à présent, cette exaltation de la rentrée. Si vous voulez mon avis, on grandit trop vite. J’ai ressorti mon vieil album et, le regard embué, j’ai revu cette photo prise le jour de mon entrée en 6ème. En revoyant cette petite fille joufflue avec un grand sourire, je peux encore ressentir ma joie d’être alors «grande», de ne plus faire partie de ces petits du primaire, d’être passée à un niveau supérieur. Et puis le lycée, l’université. Trop vite. Je me devais de le répéter.

Septembre serait-il devenu, officiellement, définitivement, irrémédiablement pour moi le mois de la nostalgie ? Souvent, quand on écume ses souvenirs, on a tendance à l’exagération ou au déni parce que ce qu’on relève, c’est ce qu’on choisit de voir. Parfois, le contexte nous échappe ; d’autres fois, nous en saisissons mieux le sens, éclairés par d’autres événements. Ah, le temps ! Il peut mettre en lumière, il peut brouiller.

Qui* disait que la nostalgie est noire et blanche, en faisant référence aux images en noir et blanc de l’époque ? On a beau les avoir en couleur aujourd’hui, voire en haute définition, il manquera toujours des pièces à notre mémoire. Elle saisit l’essentiel ; mais certains détails, pourtant pertinents, se perdent. Ces pièces manquantes rendent notre mémoire douteuse, peu fidèle, voire trompeuse.

Pourquoi les hirondelles ne font pas le printemps
Pourquoi les hirondelles ne font pas le printemps – Michaël Escoffier & Kris Di Giacomo – Kaleïdoscope (2009)
Parce qu'elles ont autre chose à faire
Pourquoi les hirondelles ne font pas le printemps – Michaël Escoffier & Kris Di Giacomo – Kaleïdoscope (2009)

Ne nous fions jamais au fameux « c’était mieux avant ». Il peut être traître. Il faut savoir donner un bon coup de fouet à la nostalgie, la confronter à la raison. Ironiquement, en sixième je voulais vite aller en seconde ; en seconde, je rêvais de l’université ; enfin, à la faculté, je voulais en finir avec les études, trouver un travail, être une femme au contrôle de sa vie.

Une seule question devrait importer maintenant : suis-je devenue la personne que je rêvais d’être ? Honnêtement, j’y travaille encore. Tiens, au lieu de m’accrocher au passé, je devrais juste le regarder en souvenance de mes rêves d’antan, y trouver l’inspiration pour me construire encore, m’atteler au devenir.

Du 1er au huit (septembre), l’hirondelle fuit, dit le dicton. Laissez la partir sans vague à l’âme ! On ne l’entendra plus trisser, jusqu’au printemps. C’est justement son retour qui fera le printemps. Quoique…

À ceux qui regrettent absolument l’été, occultant l’étouffante chaleur de certaines journées, ne vous suspendez pas à celui qui s’en va, préparez celui qui vient.

MM

* Anny Duperey

02Juil/15

Vive les vacances!

Nous voici officiellement dans la seconde moitié de cette année 2015. Pour beaucoup, c’est le temps de se poser, de souffler, de s’amuser un peu. Profitez-en si c’est le cas : Voyagez, explorez, découvrez. Qu’importe si vous êtes en famille, en couple, entre amis ou même seul. Quoi ? Que dîtes-vous ? Ce n’est pas agréable d’aller en vacances tout seul ? Vraiment ? Tout est question du lieu que vous choisissez : un lieu de rencontre ou un lieu de repos. Faites votre choix en fonction de vos besoins. Si vous avez besoin de vous amuser, n’allez pas dans un coin perdu vous morfondre sur votre solitude.

Quoiqu’il en soit, prenez le temps de vous ressourcer. L’essentiel, c’est de vous faire plaisir et de trouver le bonheur en vous-même tout d’abord. Ne laissez jamais votre bonheur entre les mains des autres. Comme le dirait François de la Rochefoucault, « quand on ne trouve son repos en soi-même, il est inutile de le chercher ailleurs. » C’est cette paix en vous-même qui vous fera savourer votre repos, vous couper du train-train quotidien, vous ressourcer pour revenir prêt à foncer.

Voyager, se dépayser alors que ce monde est devenu dangereux. On ne peut aller nulle part sans craindre le terrorisme, la violence, des vols ou même que sa maison soit cambriolée à son retour, avanceront certains. Il vous appartient de décider. Resterez-vous cloitré chez vous parce qu’une poignée de gens, certes en nombre croissant, ont décidé que ce monde ne sera plus sûr. Ne les laissez pas marquer leur territoire jusque dans vos esprits, vous leur accorderiez ainsi une victoire aisée. Il faudra certainement éviter les destinations à haut risque. Mais où que vous soyez, soyez prudents, profitez de chaque seconde mais protégez-vous ; évitez de devoir payer le prix de certaines imprudences. Qu’on aille loin ou juste au parc d’à côté, vive les vacances ! Et pour ceux qui resteront travailler, ce n’est que partie remise, je l’espère.

MM

07Avr/15

En Avril, montre-toi sous ton meilleur profil !

Ce quatrième mois de l’an de grâce deux mille quinze s’écoule déjà et je ne peux m’empêcher de remarquer ceci : lorsqu’il sera fini, le tiers de l’année se sera envolé.

Profil de femme

Alors ce mois d’avril, jetons un coup d’œil aux promesses, aux résolutions du début d’année. Étudions encore leur faisabilité en toute objectivité et travaillons à réaliser nos rêves.

Il est vrai que 2015 a des relents d’apocalypse, au regard de tous les actes terroristes perpétrés aux quatre coins du monde. Mais comme me l’a fait remarquer une personne ce week-end : « Il y a des gens merveilleux en ce bas monde mais malheureusement nous entendons surtout parler des corrompus et tordus de tous genres ! » Il nous appartient donc de faire le tri.

Laissons peu de place dans notre entourage, dans notre esprit, aux gens qui nous tirent vers le bas. La vie est courte ; même si on croit en avoir neuf, il serait temps de nous concentrer sur le positif, de rentabiliser la portion du temps qui est la nôtre.

« Ma portion du temps :

Le sable s'écoule dans un sablier.

De la coupelle offerte, dans le creux de ma main, j’ai soustrait de l’éternité une portion sans mesure. Insaisissables, fuyantes, mes secondes s’écoulent ; Sans prise sur elles, je les croque comme je peux : des fois, à pleines dents, ivre du jus dégoulinant ; des fois, du bout des lèvres, remplie de nostalgie.

Que je cours, que je marche, ma portion s’épuise.

J’ai beau la retenir, J’ai beau la rationner, ma portion m’échappe. Le décompte est ininterrompu, son terme inconnu. Il n’y a qu’une offre, la coupelle ne passera plus. J’ai saisi ma part ; je veux tirer des fleurs temporelles, je veux tirer à tout prix la sève des saveurs éternelles! »

Mirinda-Marc

07Mar/15

Voici venir le soleil (Here comes the sun)

Au son des oiseaux qui reviennent de leur migration hivernale, à la vue des jours se rallongeant, il est clair que le printemps arrive. Il y a quatre mois, lorsqu’on sentait l’hiver poindre, on pensait au froid, aux nuits longues, à la neige…

Here comes the sun – George Harrison, The Beatles

A présent, il est bien plus agréable de se dire que le printemps émerge, de penser aux fleurs, aux oiseaux, au soleil… Et à cette idée, ce fameux morceau des Beatles « Here comes the sun » trotte dans ma tête. Voici venir le soleil […] et les sourires reviennent sur les faces. Or, le printemps est souvent pluvieux. Va-t-il falloir attendre l’été pour avoir le sourire ? D’un autre côté, l’on dit que l’excès de chaleur pourrait rendre nerveux.

Il est certain que le temps qu’il fait a une influence sur nous, sur notre corps. Le soleil est important pour la santé ; il est source de vitamine D. Il serait toutefois insidieux de croire que « la misère serait moins pénible au soleil ».

Chaussures fleurs Michel Tcherevkoff
Chaussures fleurs Michel Tcherevkoff

Bien des gens sont désagréables en prenant pour prétexte le mauvais temps. C’est un aveu de faiblesse, de manque de constance. Ne laissez jamais le temps maître de votre humeur. Le printemps arrive et avec, peut-être le soleil, peut-être la pluie. Qu’importe puisque vous ne laisserez ni l’un ni l’autre définir votre attitude. Qu’importe puisque vous vous chausserez de volonté et de courage pour faire fleurir et fructifier les jours sous vos pas.

« Le soleil est nouveau tous les jours » disait Héraclite d’Ephèse. Il est là tous les jours, parfois sous des couches de nuages. Admettez que cet éternel retour du soleil serait fade et routinier, si celui-ci ne se renouvelait pas. Alors, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, gardez le sourire !

MM

14Fév/15

Mettez les voiles !

Au détour d’une ruelle, j’ai croisé une ancienne camarade de lycée, une véritable artiste. C’était un plaisir absolu de la revoir. Je nous ai projetées dans le passé, je me suis souvenue des magnifiques portraits qu’elle faisait, de ces aquarelles aux personnages vivants, de ses poèmes aussi, de son rêve de vivre plus tard « d’une manière ou d’une autre » de son art, de cette force qu’on avait de croire en nous, en nos ambitions…

Une jeune femme rêve, délaissant ses livres d'école.
Que sont devenus nos rêves ?

Cela fait si longtemps ! Je sais désormais qu’elle travaille dans une banque. Je lui ai tout de même demandé si elle dessinait toujours aussi bien, je l’ai vue baisser ses yeux puis relever son visage en disant « je n’ai plus le temps, on ne fait pas toujours ce qu’on aime dans la vie, tu sais ».

Pourquoi ? Évidemment, je ne lui ai pas posé la question ! Son visage débordant de remords et de tristesse m’a obligée à aborder tout de suite un autre sujet de conversation. Mais je n’ai cessé d’y penser le week-end durant. Pourquoi ne fait-on pas toujours ce qu’on aime ? Pourquoi devrait-on, tels des automates, courir à des activités sans autre intérêt qu’alimentaires, en délaissant ce qui nous passionne réellement.

N’est-ce pas Confucius qui disait « choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ? » Nous sommes tentés de prime abord de dire qu’à notre époque, ce propos de Confucius n’est pas réaliste. On est déjà assez chanceux de trouver un travail qui paye nos factures, qu’il corresponde ou pas à nos études, à nos talents ou à nos envies. Mais cela suffit-il ? Peut-être que de nos jours, en plus du travail qui nous nourrit, il faille celui qui nous captive.

Vous êtes vous déjà demandés ce que vous seriez devenus si vous aviez suivi vos rêves ? Si cette question ne vous remplit pas d’amertume, il se peut que vous soyez sur la bonne voie pour une vie épanouie. Sinon, que vous dire ? Sachez simplement que « dans vingt ans, vous serez plus déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus ! Mettez les voiles ! Explorez ! Rêvez ! Découvrez ! » C’est Mark Twain qui le dit et moi, je vous invite simplement à y réfléchir.

MM

16Jan/15

Il était une fois 2015…

Il était une fois 2015, une année dont les premiers jours ont été pour le moins tumultueux ! On aurait souhaité une entrée bien plus pacifique en 2015. Hélas, Boko Haram accomplit son plus grand massacre avec environ 2000 morts sur les rives du lac Tchad. En France, c’est le fameux journal satirique « Charlie Hebdo » qui est victime d’une agression terroriste avec 12 morts, puis d’agressions et de prises d’otages portant à 17 les victimes de terroristes à Paris.

Autant le sang versé nourrit la terreur, autant la terreur nourrit la haine et les extrémistes de tous bords. Après cette vague de violences, s’envole l’islamophobie, cruelle nourrice, alibi incongru et opportun de l’islamisme lui-même.

2015 Happy New Year Design Art Free Vectorby vecree. http://vecree.deviantart.com

Il était une fois 2015 et la foi incertaine d’un monde meilleur, d’un monde de paix. La page est ouverte et seuls les mots que nous aurons choisi d’écrire y figureront. Alors quand nous viendra l’envie de juger l’autre, sa couleur, sa religion, sa différence, pensons à la tolérance et au lieu de l’exiger des autres comme la rançon de leur acceptation, faisons-en pour nous-mêmes une véritable devise du vivre ensemble.

En surfant sur le net, je suis tombée sur cette phrase absurde « 2015 est pire, mieux vaut retourner en 2014. » Qu’on se le dise, ce n’est pas à 2015 d’être meilleure , c’est à nous de choisir d’être meilleurs.

Il était une fois 2015, je me permets d’émettre le vœu qu’elle soit une année heureuse pour vous. Dès fois, il suffit de prendre la résolution d’être heureux et de s’y tenir coûte que coûte.

MM

09Déc/14

Les dernières gouttes de 2014

L’année 2014 s’en va : plus que quelques jours, quelques heures et il n’y aura plus rien à écrire sur cette page, elle fera désormais partie de l’histoire. Une année heureuse pour certains et une page à fermer absolument à toute vitesse pour d’autres. Même si le plus gros de l’année est passé, ce qu’il en reste est entre vos mains.

Vous avez dû, tout comme moi, recevoir la fameuse lettre de votre établissement bancaire vous annonçant que « c’est le temps des cadeaux » ou encore les nombreux messages de vos commerçants vous conviant à vivre « la magie de Noël » grâce à leurs produits. Toutes ces missives aux intentions mercantiles à peine voilées sont devenues les véritables indicateurs des fêtes de fin d’année.

Déjà, ont commencé à s’enchaîner les différents bilans, ceux des médias qui choisiront la plus belle chanson de l’année ou qui nous feront revoir les événements les plus marquants de 2014. Nous nous prendrons également au jeu des bilans nous-mêmes, si ce n’est déjà fait, avec cette envie de savoir si le solde de cette année est positif ou négatif.

Décoration de Noël à Metz: un sapin avec la grand roue en arrière plan
Le marché de Noël à Metz

Quoiqu’il en soit, ne restez pas focaliser sur ce qui est passé au risque de ne pas voir ce que vous pourrez changer à l’avenir. Les bilans sont essentiels. Mais, un bilan ne doit pas être fait pour ressasser les mauvaises choses ou se limiter aux victoires obtenues, c’est surtout l’occasion de se demander comment tirer le meilleur de ce qu’on a.

Et qui sait, 2014 n’a pas dit son dernier mot, cette année vous réserve peut-être d’agréables surprises ? Alors, ne vous empressez pas de choisir votre meilleur morceau alors que l’album tourne encore. Et si la dernière mélodie était la meilleure ? En décembre, on a à tort cette impression que l’année est finie, qu’il nous faut attendre le nouvel an et ses résolutions pour changer la donne.

A tous ceux qui ont cette impression que 2014 a été une année de malheur, donnez-lui tout de même la chance d’être autre chose. Certes, plus que quelques heures, quelques secondes pour 2015, mais on peut encore écrire les mots joie, succès, bonheur sur ces quelques lignes, avant de fermer la page.

MM

06Nov/14

Vive les feuilles mortes !

« L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur. » – Albert Camus.

Ce feuillage ocre et jaune est délaissé progressivement par les arbres recouvrant leur nudité afin de préserver de l’énergie pour l’hiver.

Un chemin à travers une forêt en Automne, avec les arbre qui se sont couvert d'un chaud manteau orangé.
Forêt en Automne

Quel éclat dans les arbres avant la chute de ces feuilles desséchées, de ces feuilles en manque de sève, quel craquement sous nos pieds pour nous rappeler que chaque pas est signe de vie.

Il y aura jusqu’au bout de la vie dans ces feuilles mortes : cette robe dorée qui nous ferait oublier que le soleil se fait rare. Novembre est la promesse d’une fin d’année éclatante.

Au tout début de ce mois, un obsédé des chiffres m’a rappelé : « plus que 60 jours environ et 2014 sera de l’histoire ancienne. Bientôt, tout le monde dégainera les bilans. »

En effet, à présent, nous avons moins de 60 jours pour atteindre la nouvelle année 2015. Mais c’est environ 60 chances inestimables de parfaire 2014, c’est 60 raisons au moins de faire rentrer cette année dans notre légende, c’est 60 opportunités d’être heureux à saisir.

Comme ces hommes intègres déterminés à faire partir leur président après 27 ans de règne, comme ces femmes armées de leur courage et de leur spatule qui ont écrit une page entière de la gloire du Burkina Faso, il est encore temps de s’armer de courage et de volonté pour faire face à nos combats quotidiens, il est encore temps de faire rentrer 2014 dans l’histoire de nos victoires personnelles.

Mirinda-Marc