Tag Archives: rentrée

31Août/16

Un été en musique

C’est déjà la rentrée ! Mais le soleil est encore bien présent. Avec ce temps de vacances, voici un peu de musique pour prolonger la détente. Beaucoup de bons morceaux nous ont fait danser ou nous ont bercés cet été.

Voici notre playlist de l’été 2016

1/ Tory Lanez LUV


C’est sûrement la nostalgie qui nous fait placer ce morceau en tête de cette playlist. Tendance Dancehall et inspirée du célèbre et indémodable morceau Everyone falls in love de Tanto Metro et Devonte, le défi est de l’écouter sans danser.

2/ Tinie Tempah feat Zara Larsson Girls like


Le rappeur britannique Tinie Tempah et la suédoise Zara Larsson : un duo atypique qui nous livre un morceau entraînant.

3/ Beyoncé : Sorry


Le dernier album Lemonade est un grand cru qui regorge de pépites. Sorry est notre préférée de toutes, à la fois grave et goguenarde.

4/ Reniss La sauce


Cette ravissante camerounaise sait nous prendre dans sa sauce et nous entraîner sur la piste de danse dans un rythme enivrant.

5/ Sia feat Sean Paul Cheap thrills


Déjà belle et bien rythmée lorsque Sia la chante toute seule, cette chanson devient un véritable hymne à la fête avec Sean Paul.

6/ Adèle Send my love


Ce n’est certes pas le morceau le plus mis en avant de l’album 25, néanmoins c’est celui auquel on revient sans cesse pour sa légèreté et pour ce brin de malice dans les paroles.

7/ Kevin Gates 2 phones


2 phones est un des 17 titres du premier album studio de Kevin Gates intitulé Islah (le nom de sa fille). Avis aux amateurs du street-rap : Kevin Gates sera en concert à Paris le 26 Novembre 2016.

8/ Justin Timberlake Can’t stop the feeling


Tube incontournable de l’été, il était difficile d’y échapper. Le feeling n’a pas été au rendez-vous au tout début. Mais à force de l’écouter, ça a fini par faire son petit effet.

9/ Craig David reprise de Love Yourself de Justin Bieber


Même si son retour n’a pas été crié sur les toits, Craig David est bel et bien revenu avec des sons comme nothing like this (Blonde and Craig David). Mais c’est son interprétation dans le Live Lounge du morceau de Justin Bieber qui nous charme le plus.

10/ Jennifer Lopez Ain’t your mama


Ce cours de féminisme façon Jennifer Lopez est produit par Dr Luke. Oui, oui, le fameux docteur Luke! Ironique, non? Allez, ça ne nous empêche pas de nous trémousser. Ain’t your mama !

Et vous, quels sont les morceaux qui ont égayé vos vacances ?

Élie

27Août/16

L’abri

Il y a ce lieu ou ce moment où soudain, vous vous sentez libre d’enlever vos masques, de déposer vos fardeaux, de rêver et d’être librement vous-même, de laisser derrière celui qu’on voudrait que vous soyez ou encore celui que vous vous évertuez à être pour plaire. Puis, se retrouver, se regarder en face, se reconstruire, se fortifier, renforcer ses positions pour faire face autant au quotidien qu’à l’imprévu.

La Forteresse de Matsumoto
La Forteresse de Matsumoto

Quel est votre abri ? Qu’il soit matériel comme la maison de votre enfance ou immatériel comme votre foi en vous-même, en l’humanité, en Dieu, ne le perdez jamais de vue. Si vous ne le connaissez pas encore, cherchez-le, si vous avez perdu cet abri, édifiez-en un autre, plus solide et trouvez-y refuge autant que possible. Un certain recul, voilà les vacances que je vous souhaite. Vous vous dites sûrement qu’il est un peu tard pour parler de vacances, l’été tend vers sa fin et dès la semaine prochaine, ce sera la grande rentrée. En réalité, c’est le moment idéal pour parler de détente, pas une détente ponctuelle, estivale mais un recul fréquent pour affronter sereinement les défis quotidiens, pour ne pas céder à la panique face à l’inconnu aussi brutal ou étrange qu’il soit.

D’aucuns pensent que nous vivons actuellement des moments troubles. Ils iraient même jusqu’à dire : « ce monde était mieux avant ». Eh bien, laissez-moi les contredire ! Soit ils n’ont jamais vécu l’époque à laquelle ils se référent, soit ils l’ont traversée sans en vivre les malheurs, les conflits ainsi que les injustices, soit ils ont la mémoire courte ou sélective, soit ils se mentent tout simplement. D’après Charles PEGUY, le jugement historique n’est pas le plus fiable qui soit. Dans la même veine, la grossière comparaison de deux époques souffrira toujours de lacunes.

Humour Naufrage: -Il faut trouver à les distraire (les requins). -Les femmes et les enfants d'abord!
Naufrage de la croisière. Lioshka

En réalité, ce monde a toujours été un océan de tumultes. Souvent, les fracas sont loin, on en a qu’un lointain écho. Mais, parfois la tempête est à nos portes. Quand les vagues se déchaînent, quand on voit venir le naufrage, certains cherchent qui jeter à l’eau soit en ultime sacrifice, soit pour alléger la barque, soit pour se créer un pont humain jusqu’au rivage ; il y a ceux qui tournent en rond, ceux qui perdent pied avant le naufrage, ceux qui se laissent couler, ceux qui quittent le navire, ceux qui essaient de redresser la barque, ceux qui espèrent un miracle… Je ne sais de quelle trempe vous êtes. On ne le sait soi-même que lorsqu’on est face au péril.

Faudra-t-il affronter, faudra-t-il fuir ? Dans les deux cas, seul un esprit serein peut garder votre tête hors de l’eau. Cet esprit serein se construit bien avant le naufrage. Les situations difficiles ne font pas le caractère, elles le révèlent. Mais si vous attendez les remous avant de chercher votre roc, avant de construire votre fortification, je ne donne pas cher de votre peau.

MM

09Sep/15

Du 1er au huit, l’hirondelle fuit

Il est vrai qu’à une époque maintenant lointaine, la rentrée représentait pour moi la pierre angulaire de l’année, la période de la nouveauté : nouveau cartable, nouvelle classe, nouveaux professeurs, nouveaux camarades, nouvelles découvertes…

Hirondelles se donnant la becquée en plein vol

Eh bien, elle est loin de moi à présent, cette exaltation de la rentrée. Si vous voulez mon avis, on grandit trop vite. J’ai ressorti mon vieil album et, le regard embué, j’ai revu cette photo prise le jour de mon entrée en 6ème. En revoyant cette petite fille joufflue avec un grand sourire, je peux encore ressentir ma joie d’être alors «grande», de ne plus faire partie de ces petits du primaire, d’être passée à un niveau supérieur. Et puis le lycée, l’université. Trop vite. Je me devais de le répéter.

Septembre serait-il devenu, officiellement, définitivement, irrémédiablement pour moi le mois de la nostalgie ? Souvent, quand on écume ses souvenirs, on a tendance à l’exagération ou au déni parce que ce qu’on relève, c’est ce qu’on choisit de voir. Parfois, le contexte nous échappe ; d’autres fois, nous en saisissons mieux le sens, éclairés par d’autres événements. Ah, le temps ! Il peut mettre en lumière, il peut brouiller.

Qui* disait que la nostalgie est noire et blanche, en faisant référence aux images en noir et blanc de l’époque ? On a beau les avoir en couleur aujourd’hui, voire en haute définition, il manquera toujours des pièces à notre mémoire. Elle saisit l’essentiel ; mais certains détails, pourtant pertinents, se perdent. Ces pièces manquantes rendent notre mémoire douteuse, peu fidèle, voire trompeuse.

Pourquoi les hirondelles ne font pas le printemps
Pourquoi les hirondelles ne font pas le printemps – Michaël Escoffier & Kris Di Giacomo – Kaleïdoscope (2009)
Parce qu'elles ont autre chose à faire
Pourquoi les hirondelles ne font pas le printemps – Michaël Escoffier & Kris Di Giacomo – Kaleïdoscope (2009)

Ne nous fions jamais au fameux « c’était mieux avant ». Il peut être traître. Il faut savoir donner un bon coup de fouet à la nostalgie, la confronter à la raison. Ironiquement, en sixième je voulais vite aller en seconde ; en seconde, je rêvais de l’université ; enfin, à la faculté, je voulais en finir avec les études, trouver un travail, être une femme au contrôle de sa vie.

Une seule question devrait importer maintenant : suis-je devenue la personne que je rêvais d’être ? Honnêtement, j’y travaille encore. Tiens, au lieu de m’accrocher au passé, je devrais juste le regarder en souvenance de mes rêves d’antan, y trouver l’inspiration pour me construire encore, m’atteler au devenir.

Du 1er au huit (septembre), l’hirondelle fuit, dit le dicton. Laissez la partir sans vague à l’âme ! On ne l’entendra plus trisser, jusqu’au printemps. C’est justement son retour qui fera le printemps. Quoique…

À ceux qui regrettent absolument l’été, occultant l’étouffante chaleur de certaines journées, ne vous suspendez pas à celui qui s’en va, préparez celui qui vient.

MM

* Anny Duperey