Qui est selon la Havard Foundation l’humanitaire de l’année 2017 ?
La chanteuse et actrice, Robyn Rihanna Fenty ! Êtes-vous surpris ? En réalité, on est peu surpris quand on connaît la place qu’occupent certaines causes dans le cœur et surtout dans les actions de Rihanna qui, a fêté ces 29 ans, ce lundi 20 février.
D’une part, elle a un véritable engagement pour l’éducation des jeunes en général et en particulier pour celle des filles et des jeunes défavorisés. On se souvient du fameux tweet adressé au président français, François Hollande au sujet du fonds Education cannot wait, fonds destiné à scolarisé les jeunes dans les zones de guerre et de catastrophe naturelle. Rihanna a demandé à ses fans de faire appel à Justin TRUDEAU pour soutenir le fond. La chanteuse a elle-même mis sur pied un programme de bourses scolaires de la fondation Clara et Lionel pour les étudiants aux USA en provenance des pays caribéens.
D’autre part, sa fondation est également engagée contre le cancer. Ainsi, elle a aidé à la mise en place d’un centre d’oncologie et de médecine nucléaire à l’hôpital Queen Elisabeth à la Barbade, en hommage à sa grand-mère, décédée du cancer.
C’est la première fois que ce prix du Professeur Peter J. Gomes honore une chanteuse. Se sont vues décerner cette distinction des personnalités comme les secrétaires généraux de l’ONU Boutros Boutros-Ghali, Kofi Annan, Ban Ki-Moon ou le joueur de tennis et activiste Arthur Ashe. Rihanna recevra son prix le 28 février 2017. On lui souhaite une bonne continuation dans son œuvre humanitaire.
L’histoire ne retient que le gagnant. Mais aujourd’hui, la victoire de Trump retentit encore plus comme la défaite de Clinton, un échec prévisible mais ignoré, tant on refusait de voir qu’une candidate avec une certaine duplicité ne peut pas rassembler.
Si j’étais Trump, je glisserais volontiers un « yes we can » dans mes discours de victoire. L’Amérique de tous les possibles a encore frappé. C’est tout de même 40 ans d’expérience politique qui n’ont pas su faire le poids contre un businessman qui est rentré « fortuitement » dans la politique et a su utiliser le créneau marketing qui lui semblait le plus fructueux pour évoluer : le populisme.
De toutes les parodies Trump-Clinton qui ont défilé, je retiens ce sketch hilarant où les bourdes de Trump sont balayées d’un revers de la main par une animatrice-télé qui revient sans cesse au scandale des mails de Clinton. L’acteur qui joue le rôle de Trump s’y étonne lui-même de ses chances contre Hillary malgré ses nombreuses casseroles. « L’Amérique doit vraiment détester cette femme. » : constate-t-il. Autant dire qu’aucun des deux n’avait réussi à obtenir la totale adhésion de son camp.
Malgré une mobilisation (tardive?) du président sortant et de nombreuses stars, Hillary perd face à un Donald qui ne fait pourtant pas l’unanimité chez les Républicains. Ces derniers jours, Beyoncé en personne expliquait pourquoi il fallait voter pour Clinton. On a cru comprendre que c’est parce qu’elle est une femme et qu’elle serait la première femme présidente (sic). La femme que je suis trouve cette raison absurde et insuffisante. Il aurait fallu rassembler autour d’un idéal. Celui-ci manquait. Chez les démocrates, seul Bernie Sanders avait vraiment réussi à faire rêver.
Quant à Hillary Clinton, alors que cet idéal lui faisait défaut, que de reproches sur sa duplicité ! Ses décisions favorables au Qatar et à l’Arabie Saoudite ne sont passées inaperçues. En creusant, il apparaît que ces pays ont financé la Clinton Global Initiative. Mais ce n’est qu’un détail dans la liste des insuffisances qu’on lui attribuait.
Il n’aura pas suffi d’être une femme, il aurait fallu être du côté des femmes. On lui reproche de payer moins les membres féminins de son équipe que les hommes.
Il n’aura pas suffi d’être démocrate, encore fallait-il le prouver dans son programme. Son programme avait un goût trop libéral pour les démocrates. Elle n’a ainsi pas su rallier au début la jeunesse démocrate qui s’est alors plus reconnue en Bernie Sanders.
Il n’aura pas suffi de citer le rappeur américain Jay-Z , encore aurait-il fallu éviter cet osé « all lives matter » dans une église d’Afro-Américains. D’ailleurs, l’appartenance à certaines organisations aux accointances nazies comme « The Family » n’a pas dû aider avec l’électorat noir.
Il n’aura pas suffi d’avoir une expérience politique, fallait encore que celle-ci soit exempte de reproches. Son expérience s’est retournée contre elle. Son parcours est jalonné de décisions qui apparaissent aujourd’hui aux Américains comme des erreurs. On lui reproche ainsi d’avoir voté pour la guerre en Afghanistan et celle en Irak. Elle a également soutenu la guerre en Lybie. Entre autres, elle s’est engagée pour le Patriot Act, une loi liberticide.
Il n’aura pas suffi de se dire féministe, il aurait fallu toujours dénoncer les violences faites aux femmes. Chose pas évidente quand le persécuteur est son mari. Elle est alors accusée d’avoir couvert l’agression sexuelle faite par son mari.
Il n’aura pas suffi de se montrer plus ouverte que son adversaire. Il fallait profiler cette image d’ouverture de manière plus convaincante. On la soupçonnait de vouloir restreindre l’accès à l’avortement. L’on disait également que malgré son revirement de 2013, elle est restée opposée au mariage homosexuel.
Il n’aura pas suffi de prôner le leadership américain dans le monde avec un interventionnisme plus marqué. Il aurait encore rassuré quant aux relations avec des partenaires stratégiques comme la Russie. Avec Clinton au pouvoir, certains prévoyaient une guerre froide avec la Russie.
Quant au fait de savoir si la victoire de Donald Trump est une success story politique, rendez-vous dans quatre ans à l’heure de son bilan à la tête des États-Unis.