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16Oct/16

L’automobile, toujours plus connectée

C’est la grande révolution dans l’automobile depuis quelques années. L’effervescence est à son maximum et les nouveautés présentées au salon de Paris ne démontent pas cette affirmation.

L’alliance Renault/Nissan affiche l’ambition de devenir n°1, c’est à dire de rattraper et dépasser les actuels mastodontes que sont Toyota et Volkswagen. Et c’est donc récemment que l’alliance Renault/Nissan a dévoilé son accord avec Microsoft, pour que celui-ci devienne l’équipementier de ses voitures connectées. C’est une surprise! Microsoft en plein déboire avec sa branche téléphonie n’arrive pas à imposer ses système et environnement dans le monde mobile. Dans le monde connecté, après l’expérience amère de Windows CE (version de Windows dédiée aux objets connectés et aux petits terminaux), pourtant pionnier, mais ayant fortement déçu les industriels, on n’attendait plus la firme de Redmond.

Stand des voitures Renault au salon de l'auto 2016 de Paris

Cette collaboration entre Microsoft et Renault crée d’autant plus une surprise que le reste du marché fait appel à des prestataires de solutions spécifiques. Le lien avec les appareils grand public ne se fait que par l’implémentation des interfaces livrées par Apple, Google, etc, permettant de reporter les fonctionnalités des téléphones et autres dans la console de la voiture.

Historiquement, la voiture a toujours été l’objet à connecter ! C’est à sa destination que la technologie RDS avait été imaginée et développée vers 1980. C’est aussi par l’automobile que le GPS s’est généralisé…

Maintenant, les fonctionnalités se sont multipliées ; du côté de la sécurité, notamment, avec des applications appelant les secours ou le dépanneur en cas d’accident, transmettant automatiquement la position du véhicule. En option sur les voitures haut de gamme encore il y a 10 ans, cette fonctionnalité est maintenant proposée de plus en plus de série.

La programmation des réglages des moteurs se sont complexifiés.

Les boîtiers de diagnostic se sont également généralisés dans nos voitures. De là, l’électronique est devenue l’argument premier pour vendre une voiture. C’est la course en avant et le salon de l’automobile nous a encore proposé plus de nouveautés. Ces boîtiers s’occupent aussi d’améliorer le rendement des moteurs (ils permettraient aussi de tricher lors du test antipollution 😉 ). Le garagiste devient autant électronicien que mécanicien.

Cette métamorphose pose d’ailleurs le problème de l’équipement des petits réparateurs toutes marques. Ceux-ci qui doivent s’équiper en outils spécifiques pour chaque marque, sans quoi ils ne peuvent justement pas se connecter à l’électronique de la voiture pour la régler ou la réparer. Ceci illustre bien le changement du secteur.

une planche de bord tactile permettant d'accéder aux différentes fonctionnalités de la voiture
L’ergonomie des planche de bord s’est mise au tactile

La voiture se connecte également à la domotique de la maison permettant d’actionner portail, lumière, etc. On peut échanger avec l’ordinateur familial, plans, itinéraires, statistiques, … les applications vont encore évoluer dans le domaine, car les industriels, tant dans l’automobile que dans d’autres domaines, préfèrent les fonctionnalités modulables programmables aux mécanismes statiques prédéfinis. Ceci pour rendre évolutif mais aussi pour réduire les coûts de production.

L’avenir va encore nous surprendre. D’ailleurs entre simple véhicule connecté proposé à Monsieur-tout-le-monde et véhicule autonome, la frontière s’amincit.

Anya

09Oct/16

Toujours plus d’objets connectés

Les objets connectés font peu à peu partie de notre environnement quotidien. Mais en a-t-on un usage fréquent dans nos foyers ? Qu’entend-on concrètement par « objet connecté » ?

En ajoutant une capacité de se connecter à un objet, on lui permet de faire évoluer son comportement et de répondre à des requêtes. Ainsi, l’objet peut dialoguer avec son environnement.

Une machine à laver qui se connecte à internet pour régler son programme en fonction du linge.

D’une part, cet objet évolue : le fabricant a la possibilité de transmettre une modification du programme pour qu’il prenne en compte une nouveauté, une correction. Notez que si dans l’idée cela doit permettre d’adapter et faire durer le produit, dans la pratique l’abandon du support d’un objet le rend prématurément obsolète. Le consommateur devient bien plus dépendant de la qualité apportée par le fabricant que dans le cas d’un objet traditionnel.

D’autre part, l’objet dialogue : il peut informer l’utilisateur de son état de fonctionnement et de l’avancée de ses tâches. Il peut de lui-même commander des maintenances, consommables ou fournitures dont il aura besoin pour rester fonctionnel sans intervention tierce. Il peut fonctionner de concert avec d’autres objets.

Toutes ses performances sont rendues possibles par l’évolution de l’informatique, des performances industrielles et également l’augmentation des réseaux de communication sans fil. La miniaturisation, la production de masse des composants, et l’abaissement des coûts de développement permettent de fournir une puissance de calcul ainsi qu’une capacité à communiquer à tout objet de la vie courante.

Une personne lit ses messages sur son smartphone, assise au coin du feu.

Cette technologie des objets connectés est maintenant possible à moindre coût en passant par les connexions wi-fi très répandues via les box ADSL de nos foyers, par une connexion cellulaire via le réseau 3G ou encore, par une connexion de proximité Bluetooth.

Les objects connectés sont issus d’une révolution préparée de longue date : l’adoption progressive d’un nouveau protocole internet (IP v6) permet de dépasser le milliard d’objets initialement prévu dans les années 1980, nombre bien dépassé de nos jours. Aussi est-il maintenant possible de mettre en connexion avec le réseau mondial chaque objet de notre maison et de pouvoir communiquer avec où que l’on soit. De même, le fabricant peut lui transmettre des améliorations à distance. L’objet gagne en autonomie, gagne en intelligence et l’utilisateur gagne en fonctionnalité.

L’ère des objets connectés a peut-être commencé avec les auto-radios RDS développés et généralisés au cours de la décennie 1980. La radio était alors capable de recevoir et d’interpréter des données lui indiquant le titre de l’emission diffusée, le changement de fréquence de celle-ci en fonction de la région traversée ou encore la diffusion d’un flash info spécial sur une autre fréquence. Puis, vient dans les années 90 le développement rapide de la téléphonie mobile telle qu’on la connait maintenant, avec toujours plus de fonctionnalités.

Maintenant que tous les territoires urbains sont couverts en réseaux permettant la transmission des données, les fabricants n’ont plus de contraintes pour rendre connectés nos objets quotidiens. En ce début de millénaire, nos lave-linges étaient déjà capables de détecter le type de linge et d’adapter la dose de lessive ; ils pouvaient aussi demander automatiquement au fabricant textile les préconisations de lavage. Nos réfrigérateurs scannent nos produits favori, les commandent automatiquement dès qu’il risque d’en manquer, préviennent lorsqu’une date de péremption est atteinte. Nos chauffages se mettent en route 15 minutes avant notre retour d’une journée de travail, l’aspirateur ayant fait sa tournée dans l’appartement en toute autonomie en notre absence. Notre smartphone nous permet de superviser toute ces usages domotiques.

Un réfrigérateur, qui envoie la commande des quantités manquantes, qui prévient de la péremption des denrées. un four qui démarre depuis son smartphone.

Cependant la vedette a été volée à ces applications censées nous faciliter la vie. Les objets connectés les plus en vue aujourd’hui ont la particularité d’être aussi ludiques: les montres, les lunettes ou les drones. Mais les fabricants continuent tout de même d’innover en proposant toujours d’autres fonctions « connectées ».

  • Une poubelle qui permet de vous aider dans les consignes de tri sélectif, de mesurer l’impact écologique de votre consommation, de recommander vos produits préférés lorsqu’ils sont finis (accessoirement aussi de faire des placements de produits en rapport avec vos consommations).
  • Un téléviseur qui peut reprendre la communication initiée sur votre téléphone.
  • Un porte-clef qui peut être retrouvé avec votre smartphone, et inversement.
  • Un parapluie qui vous prévient de l’arrivée imminente d’une averse ou d’un indice UV nécessitant de se protéger…

L’objet quotidien par excellence dont les capacités de connexion augmente régulièrement, c’est la voiture dans tout l’ensemble de son fonctionnement.

Les champs d’application de cette technologie s’élargissent toujours plus. L’offre des fabricants ne cesse d’augmenter rapidement, peut-être trop rapidement. Dans cette frénésie, on ne saurait trop vous conseiller de cibler vos besoins et de ne vous orienter que sur des technologies éprouvées et matures.

H.A.