Célébrée pour la première fois en 2013, la journée internationale du bonheur est l’occasion de souligner que tout le monde aspire à être heureux, épanoui, à vivre « à l’abri du besoin, de la peur, en harmonie avec la nature ». Cette journée du bonheur est célébrée ce 20 mars et elle coïncide avec l’équinoxe du printemps. Il ne s’agit pas pendant cette journée de se forcer à être heureux. Mais il serait intéressant de réfléchir à ce qui fait notre bonheur.
Le bonheur est défini couramment comme étant l’état de la conscience pleinement satisfaite. Chacun définit les termes de son bonheur. Même si pour tous, un minimum de bien-être physique et d’équilibre est nécessaire pour l’atteindre. Cependant, le bonheur ne se limite pas à être bien dans sa peau. Pour définir notre bonheur, il faut comprendre ce qu’est le bonheur, connaître le cheminement personnel qui nous y mène. Il faut savoir le distinguer de toutes les notions qui gravitent autour, comme la satisfaction, le plaisir, la joie, la béatitude.
Ne confondons pas Satisfaction et Bonheur
On définit machinalement le bonheur comme la satisfaction d’un désir. Mais cela limiterait le bonheur à quelque chose de matériel. Le contentement qu’on éprouve en étant satisfait ne suffit pas à définir le bonheur.
Ne confondons pas Plaisir et Bonheur
Le plaisir est l’ensemble des sensations agréables liées à la satisfaction de nos besoins fondamentaux. Il serait simple de croire qu’être heureux c’est uniquement combler ses différents désirs : désir de nourriture, désirs sexuels, désir de confort…
Il serait également insensé de réduire le bonheur à une accumulation de plaisirs. C’est à juste titre que Barbey d’Aurevilly considère que « le plaisir est le bonheur des fous, le bonheur est le plaisir des sages. »*
Il est vrai que pour beaucoup, le bonheur est un état où la somme des plaisirs physiques et psychologiques est supérieure à celle des déplaisirs. Mais c’est négliger le fait qu’un seul désir non réalisé peut entraîner une frustration, empêchant le bonheur, alors que bien d’autres désirs trouvent un plein accomplissement.
Ne confondons pas Joie et Bonheur
La joie est une réaction à un événement de l’environnement, la joie a donc un cause extérieure. Or, le bonheur n’est pas ailleurs, il provient de notre propre intérieur. Selon Cicéron, « le bonheur vient de l’âme seule. »
De plus, on peut éprouver des joies malsaines comme celle de la vengeance ou tirer de la joie de l’échec d’autrui. Mais ces joies malsaines ne concourent pas à notre plein épanouissement.
Ne confondons pas Béatitude et Bonheur
Si le bonheur ne se limite pas à la joie, au plaisir ou à la satisfaction, il ne faut pas en faire non plus une chimère impossible à atteindre. Ne surestimons pas le bonheur, ne le prenons pas par exemple pour la béatitude.
La béatitude est un état psychologique si fort que l’on se sent transcendé. La béatitude est aussi une notion à laquelle il est souvent fait allusion dans la religion chrétienne. Elle ne serait alors pas de ce monde mais plutôt un don divin.
Bien-être et bonheur
La psychologie positive ne s’emploie plus vraiment à définir le bonheur, ce concept difficilement saisissable. Elle se contente d’essayer de poser les contours du bien-être. La question de savoir si ce dernier est subjectif ou composé de critères objectifs continue de diviser. Un fragile accord est néanmoins trouvé sur six dimensions qui conditionnent notre bien être (selon Martin Seligman) : avoir une bonne santé, trouver un sens à sa vie, être bien entouré-e, s’accomplir, s’engager, avoir des émotions positives.
Si la psychologie ne s’emploie plus à une définition universelle du bonheur, elle encourage chacun-e à définir les termes de son bonheur. Il faut vraiment, personnellement, se poser la question de ce qui nous mènerait au bonheur. Une fois cette recherche effectuée, il ne nous resterait qu’à emprunter le chemin de notre bonheur. Alors, qu’attendons-nous pour être heureux-ses ?
Dina
Lecture : Vivre Heureux de Christophe André – Psychologie du bonheur. Ed. Odile Jacob
*Ban Ki-moon