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21Jan/16

Dis-moi qui tu suis je te dirai qui tu es

« Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es » : ce vieil adage sert à attirer l’attention sur quelle impression on dégage compte tenu de notre entourage. Il peut être utile de le garder à l’esprit et de s’en aider pour maîtriser son image publique sur les réseaux sociaux.

Une foule se rassemble, formant un visage vue de dessus

Si certains reconnaissent d’emblée qu’un individu subit l’influence de ceux qu’il fréquente, pour d’autres, cet impact extérieur n’agit que sur des personnalités faibles et est contestable dans l’absolu. Quoiqu’on en pense, que l’on soit soi-même influençable ou pas, il est tentant de se faire une idée de quelqu’un en se basant sur ses fréquentations. Il est important de se demander ce qu’on laisse paraître de ses relations sur les réseaux sociaux. Quelle idée pourrait se faire de vous un recruteur ou une relation professionnelle en accédant à vos profils et contacts publics.

Choisir ses relations en fonction du qu’en-dira-t-on est bien sûr un comportement hypocrite et peut-être une preuve de manque de personnalité, mais déterminer quelles relations peut-on exposer publiquement, doit être réfléchi. En d’autres termes, l’invitation d’une personne ou le fait de suivre une personne sur un réseau d’accès public doit découler d’une stratégie. Est-il alors besoin de préciser que ce qu’on choisit d’échanger publiquement avec cette personne doit être également mûri. L’existence des messages privés sur toute sorte de réseaux est utile pour les autres échanges.

Qui faut-il avoir dans ses réseaux publics ?

La réponse la plus évidente à cette question est : vous pouvez avoir qui vous voulez, autant de personnes que vous voulez, pour peu qu’elles le veuillent bien (n’en venez jamais à harceler les gens pour qu’ils rejoignent vos réseaux en ligne).

Gardez toutefois à l’esprit qu’un profil ouvert au public l’est à tous les publics (amis, famille, relations professionnelles), tout le monde est susceptible de lire ce que vous écrivez, tout le monde peut voir qui vous fréquentez sur le réseau tant que l’accès n’est pas bloqué. Il est donc crucial de n’exposer que les relations que vous pouvez assumer aux yeux de tous.

Traitez avec qui vous voudrez bien, mais sachez avec qui vous afficher ou quel sujet aborder avec les contacts du net. Un réseau comme Facebook ou Google+ rend les choses faciles pour peu qu’on sache, d’une part, comment cloisonner les relations (amis/connaissances/public etc.) et d’autre part, ce qu’on souhaite partager avec chacune de ses relations. Il est donc important de savoir compartimenter, voire de savoir qui faire figurer dans ses réseaux en fonction de ce qu’on y partage. Par exemple, la présence de vos collègues sur votre compte Facebook doit être calculée en fonction de votre relation avec chacun d’entre eux, de ce que vous y dites, de ce que vous partagez.

Par ailleurs, autant il est vrai que suivre un homme politique sur Twitter ne veut pas dire adhérer à ses opinions, autant, ce geste anodin peut être une indication d’un certain intérêt pour la politique elle-même. Il peut ainsi se faire, à tort ou à raison, une certaine lecture de qui vous êtes, à travers qui vous suivez sur les réseaux sociaux. Vous devez toujours avoir cet aspect des choses à l’esprit.

D’aucuns pensent qu’un certain nombre de contacts doit figurer dans nos réseaux publics compte tenu de nos objectifs et également pour que notre profil soit pertinent.

– Quelques comptes de votre domaine professionnel

Au-delà d’un simple suivi, interagir avec ces personnes peut permettre de connaître les avancées dans son domaine ou établir une relation qui serait bien utile.

– Quelques comptes de domaines proches de votre profession

Avec quels professionnels vous interagissez le plus souvent au travail ? Pensez à avoir des comptes que vous suivez sur vos profils publics de ces domaines d’activité, pas forcément ceux avec qui vous travaillez.

– Quelques comptes d’autres domaines clefs

Vous êtes le seul juge de ce qui peut vous paraître clef. Par exemple, des comptes diffusant l’actualité, des journaux, des comptes de ressources humaines…

– Quelques comptes de domaines qui vous intéressent

Vous vous intéressez à d’autres univers que le vôtre ? N’hésitez pas à suivre des comptes qui sont orientés.

– Des modèles

Il s’agit des comptes de ces personnes qui vous inspirent : entrepreneurs, penseurs, activistes, blogueurs, leaders…

– Des comptes relatifs à vos loisirs ou vos passions

La décision d’exposer vos passions sur un réseau que vous n’avez pas verrouillé doit être prise en toute connaissance de cause. Il n’est pas de passion idiote. Cependant, c’est à vous de faire le choix, selon l’image que vous souhaitez présenter, d’affirmer ou de taire certaines de vos passions, selon les comptes que vous suivez ou avec lesquels vous communiquez publiquement.

Cette liste de figures clefs à suivre est loin d’être exhaustive. Selon l’entreprise où l’on travaille, notre poste, il est intéressant de garder un œil sur les autres entreprises du secteur IRL comme sur les réseaux sociaux. Mais la décision d’afficher cet intérêt pour la concurrence ne doit pas être prise au hasard. Ce qui nous amène à cette question cruciale : Y a-t-il des gens qu’il faut éviter d’avoir dans ses réseaux publics ?

des pantins sont placés côtes à côte, pour simuler une foule

Y a-t-il des gens qu’il faut éviter d’avoir dans ses réseaux publics ?

Encore une fois, il faut préciser que c’est vous qui choisissez librement et si possible stratégiquement.

Sachez que les personnes que vous choisissez de suivre influeront sur les sujets dont vous débattrez. Aussi, si vous souhaitez éviter d’afficher publiquement votre couleur politique par exemple, il vous faudra éviter de suivre des comptes qui vous pousseront à vous exprimer sur ce sujet.

De manière générale, évitez les comptes orientés vers la provocation gratuite, les injures ou les personnes faisant l’apologie de crimes ou délits.

Il est surtout important de savoir qu’il existe tout un tas d’outils pour se débarrasser des personnes auxquelles on ne souhaite plus être confronté. Sur Twitter par exemple, il est aisé de simplement arrêter de suivre la personne, de bloquer le compte ou le masquer.

Anya