Qu’ils sont bien vite passés ces jours d’été ! Bien plus de gris que de soleil : l’écho des canons d’Irak, ou de Syrie, les clameurs ukrainiennes, le tapage des enlèvements de Boko Haram, les bombardements à Gaza, le bruit sourd des massacres en Centrafrique, les cris étouffés des pays touchés par le virus Ebola, les menaces de déflation qui pèsent sur l’Europe, le raffut de faillite de l’Argentine, les protestations de Ferguson ont retenti plus fort que les tubes de l’été.
Il est des étés comme ça, des étés où il y a plus de pluie que de beau temps, des étés où on s’accroche aux simples plaisirs, des étés où la super lune est une promesse de répit, des étés où on espère l’illumination des Larmes de saint Laurent pour une pluie de vœux.
Mais le ciel peut être parfois cruel : les nuages et le brouillard m’ont volé le spectacle de la super lune. Frustrée, J’ai dû me contenter des images époustouflantes sur la toile. Privée de la lune, j’ai veillé à ne pas rater les perséides, ce courant d’étoiles filantes devait étancher ma soif de beauté, de délicatesse. J’ai donc cherché un ciel plus clément, couru sur les cimes pour voir de mes propres yeux les étoiles filantes. Quel spectacle ! A défaut de la lune, j’ai eu les étoiles.
À l’abri du monde et de ses bruits inquiétants, j’ai pu susurrer au vent mon plu grand vœu : « Ô temps ne suspends pas ton envol, mène nous vite vers des jours meilleurs ».
Mirinda-Marc A.