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08Mar/17

Tous pour toutes

On met à l’honneur ce 8 Mars la lutte pour les droits des femmes. À en croire certaines réactions, on n’aurait plus le droit de célébrer qui que ce soit. Quand un groupe social très peu représenté est célébré, la réaction des autres est systématiquement de réclamer cette attention pour eux, de souligner leur exclusion, d’essayer de faire culpabiliser ceux qui sont mis à l’honneur.

Il est devenu impossible de mettre l’accent sur les problèmes d’une minorité sans offusquer une partie de la majorité réactionnaire. Ainsi, le 25 novembre, dédié à la lutte contre les violences faites aux femmes et le 8 mars, consacré à la lutte pour les droits de la femme, certains ne dérogent pas à cette légèreté. Ils affirment qu’il faudrait réclamer des droits pour tous et non pour la femme. Ce serait pour ces individus la preuve ultime de l’égalité entre hommes et femmes. Or, rappelons-le, c’est parce que cette égalité est loin d’être réelle qu’une journée comme le 8 Mars existe. Leur raisonnement emprunte donc soit à la malveillance soit à la naïveté, mais il démontre surtout à quel point la lutte pour l’égalité des droits sera encore longue tant certains peinent à reconnaître la simple raison de ce combat.

Initialement l’idée de la journée des droits de la femme s’était construite pour assurer aux femmes le droit de vote, le droit de décider dans la société, le droit d’avoir une voix qui compte. La journée du droit des femmes continue d’avoir, au delà du droit de vote acquis pour certaines, la mission d’attirer l’attention sur les autres inégalités dont sont victimes les femmes, de construire un monde où les femmes auraient les mêmes droits que les hommes, en théorie et en pratique.

Tous ceux qui s’estiment lésés par cette journée des femmes devraient rejoindre la mission de cette journée. En réalité, cette journée des femmes n’exclut personne. Selon la formule consacrée par l’auteure féministe nigériane Chimamanda Ngozie Adichie, « nous sommes tous des féministes »ou plutôt nous devrions tous être des féministes. Femmes ou hommes, nous sommes tous invités au quotidien à faire de l’égalité homme et femme une réalité dans notre société.

La démarche d’inclure pleinement les hommes à travers l’éducation consacrera le succès de la cause. Cependant, parallèlement à cette implication des hommes, le féminisme doit pouvoir prendre en compte la pluralité des femmes. Lutter pour les droits des femmes, ce n’est pas choisir un idéal féminin à la place des femmes, mais c’est lutter pour que chaque femme ait le droit de faire ses propres choix selon son idéal.

Dina

24Fév/17

Black history month

Ces trois femmes noires qui vont encore nous inspirer en 2017

Février c’est le black history month aux États-Unis et au Canada. Tout au long de ce mois de l’histoire des Noirs ou des Afro-Américains, sont mises en lumière des personnalités afro-américaines et leurs réalisations ayant marqué l’histoire.

À notre manière, nous avons choisi non pas juste d’honorer des personnalités contemporaines mais de mettre l’accent sur les valeurs qu’elles prônent à travers leur parcours. Nous avons choisi trois femmes qui vont probablement (encore) nous inspirer dans leur art respectif en 2017.

La créativité et l’ambition : Issa Rae

À 32 ans, Jo-Issa Rae Diop est une actrice, réalisatrice, productrice et créatrice de web-série. De Awkward Black Girl à Insecure, on la voit évoluer de manière incroyable avec toutes ses casquettes. Même si elle n’a pas obtenu la récompense, sa récente nomination aux Golden Globes dans la catégorie des meilleures performances d’une actrice dans une comédie est une consécration de sa créativité et de son dur labeur. Sur cette lancée, nul doute que le meilleur de sa carrière reste à venir.

La persévérance et le talent : Viola Davis

C’est la première femme noire à recevoir aux Emmy Awards le prix de la meilleure actrice dans une série dramatique « How to get away with murder ». On l’a vue au début de cette année 2017 poser aux côtés de son étoile à Hollywood Boulevard, le couronnement d’une longue et brillante carrière qui a parfois manqué d’opportunités. Elle a d’ailleurs en Septembre 2015 dans un merveilleux discours pointé du doigt ce manque d’opportunités « La seule chose qui sépare les femmes de couleur de n’importe qui d’autre ce sont les opportunités (…) On ne peut pas gagner un Emmy pour des rôles qui n’existent tout simplement pas. »

La Force et la confiance en soi : Serena Williams

À 35 ans, elle remporte l’open d’Australie. En remportant son 23ème titre en grand Chelem, battant le record de Steffi Graf. Elle poursuit son rêve de devenir la plus grande joueuse de tennis de tous les temps avec une réelle détermination et une grande confiance en ses capacités.

Par ailleurs, elle assume pleinement sa féminité, malgré de nombreuses critiques sur ses formes. Comme elle le prône, il ne faut jamais s’excuser d’être une femme, d’être noire ou d’être qui l’on est tout simplement.

Élie

25Nov/16

Non aux violences faites aux femmes

Le 25 Novembre est la date choisie par l’ONU en 1999 pour la journée de la lutte contre les violences faites aux femmes. Il serait illusoire de penser que ces violences sont loin de nous ou propres à d’autres sociétés. Qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques, chaque société continue d’abriter plus ou moins impunément des sévices contre les femmes.

Une femme sur trois en serait victime. Mais laissons de côté ces chiffres qui font certes froid dans le dos mais qui anonymisent. Tant qu’on peut, sans aller contre leur volonté d’anonymat, nommons ces victimes, donnons des visages à ses victimes afin qu’elles ne subissent pas notre oubli après les coups, le meurtre, le viol, la torture, le harcèlement.

Rappelons-nous de l’Indienne Reshma Qureshi, victime d’attaque à l’acide pour avoir osé dire non. Désormais, elle exhibe fièrement son visage brûlé. Cette année, c’est sur le podium de la Fashion Week de New York qu’entre émotions et mode, elle nous a montrées à toutes que cette attaque n’a pas eu raison de sa beauté, ni de son succès. De quoi redonner la force aux milliers de femmes victimes de ces attaques par an.

Souvenons-nous du regard rêveur d’Aïssatou Sow, 21 ans, morte le 30 octobre dernier à l’hôpital Henri Mondor de Créteil des suites des coups de son ancien compagnon. Jaloux et furieux, celui-ci avait attendu son retour d’une soirée pour battre Aïssatou parce qu’elle ne voulait plus le voir. Une femme sur deux assassinées le serait sous les coups d’un compagnon.

Imaginons qu’on doive apprendre le Karaté, non pour le plaisir mais pour survivre comme les «Karate Grannies ». Ces femmes d’un certain âge au Kenya ont choisi de se défendre contre les viols qu’elles subissent régulièrement parce qu’elles ne seraient pas porteuses du VIH . Désormais, elles savent faire battre en retraite leurs agresseurs en s’entraînant quotidiennement au Karaté

L’idéal reste un monde dans lequel aucune femme n’aura à apprendre à se battre pour se préserver d’éventuelles agressions sexuelles, un monde dans lequel des collants avec des poils rugueux ne devront pas être commercialisés pour repousser tout agresseur sexuel potentiel. Pour le réaliser, un très gros travail de communication et d’éducation s’impose contre la culture du viol. Il est temps d’éduquer femmes comme hommes, filles comme garçons à ne plus être ni acteurs ni vecteurs de ces violences de quelque manière que ce soit. Non aux violences faites aux femmes !

Élie

03Nov/16

Qu’arrivera-t-il le 7 novembre 2016 à 16h34min7,5s ?

Au moment précis où s’affichera 16h34min7,5s sur nos montres, ce 7 novembre, mesdames, selon des comparaisons salariales savamment effectuées, en prenant notamment en compte « la différence moyenne de rémunération horaire brute entre les travailleurs de sexe féminin et masculin », notre travail serait considéré comme étant non-rémunéré.

Dans la mesure où les femmes gagnent en moyenne 15,1% de moins que les hommes pour les mêmes postes, ce serait le moment précis de l’année où leur travail rémunéré prendrait fin s’il y avait une égalité salariale. Le reste du travail effectué à partir de cet instant serait donc du « bénévolat ». En tout cas, c’est ce qu’estiment Les Glorieuses qui ont initié ainsi un mouvement « les françaises veulent l’égalité ».

À l’instar des Islandaises qui ont manifesté le 24 Octobre dernier en quittant leur lieu de travail à 14h38, ce mouvement pour la parité salariale en France invite les Françaises à les rejoindre pour lancer un appel fort aux politiques et à la société.

En filigrane de ce mouvement, s’inscrit un rapport de l’American Association of University Women selon lequel l’égalité salariale ne deviendrait réelle qu’en 2186. En d’autres termes, plus d’un siècle et demi d’inégalités seraient encore endurées si cette cause une n’était pas mieux servie.

Élie