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11Nov/14

L’art de se présenter brièvement ou l’« elevator pitch »

Savoir se présenter avec pertinence en une poignée de secondes n’est pas chose aisée. Aujourd’hui, il est essentiel de savoir parler de soi en quelques mots expressifs, que ce soit de façon orale ou écrite.

D’habitude, on a du mal à trouver les mots pour se décrire. Faut-il jouer la carte de la modestie ou se couvrir de lauriers au risque de paraître d’emblée prétentieux ? Il est impossible d’avoir une seconde occasion de faire une première bonne impression. Or, cette première belle image de vous est vitale pour une relation naissante. Il faut donc savoir se mettre en avant en mettant l’accent sur ce qui vous lie à votre interlocuteur.

Deux personnes se saluent lors d'un premier entretien. L'une, de face cherche à donner une bonne impression: salutations d'entrée, poignée de main ferme, sourire agréable, ...
Entretien professionnel. Objectif: laisser une bonne impression

En pratique, il faut donc rester objectif et chercher à marquer les esprits avec finesse. Plus facile à dire qu’à faire, certes. Mais l’idéal est de se préparer d’avance en rédigeant une approche à adapter aux différentes circonstances.

Même sur les réseaux sociaux, il faut avoir l’art de se présenter brièvement. Sur Twitter par exemple, l’exercice est plus ardu dans la mesure où on a droit uniquement à 160 caractères pour éditer sa « bio ». L’idéal dans ces cas est de faire ressortir ses centres d’intérêt pour aiguiller vos futurs abonnés.

Certains penchent pour la petite citation. Mais sachez prendre une citation qui vous caractérise vraiment et qui n’est pas courante. En effet, ils pullulent, les comptes où comme bio, on retrouve « on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux » d’Antoine de Saint-Exupéry. Il est possible de formuler votre propre citation qui est de vous-même et qui reflète votre vision du monde. Une approche drôle et originale est une belle manière d’accrocher l’intérêt de vos abonnés.

Dans un tout autre registre, les formations destinées aux demandeurs d’emploi insistent désormais sur le fait qu’en dehors de savoir rédiger un curriculum vitae, il faille être capable de se faire remarquer en quelques mots bien choisis par un recruteur.

11 conseils pour un Elevator Pitch auprès d’un recruteur ou d’un futur collaborateur :

  • Accrochez d’entrée votre interlocuteur.
  • Pour une bonne première impression, pensez à être souriant, présentable et énergique.
  • Ayez une poignée de main ferme.
  • N’oubliez pas de saluer avant toute introduction.
  • Regardez votre interlocuteur.
  • Donnez votre identité.
  • Exposez brièvement votre cursus et vos domaines d’expertise ou votre savoir-faire.
  • Identifiez les points communs à votre parcours et à l’entreprise.
  • Concluez de façon à retenir l’attention : il faut qu’on se souvienne de vous.
  • Demandez un rendez-vous et laissez votre contact.
  • Remerciez et confirmez votre intérêt.

Anya

07Oct/14

Etudier ou entreprendre : ne choisissez plus !

La valeur n’attend pas le nombre des années, les idées brillantes non plus. Pourquoi la création d’entreprises devrait attendre la fin des études ? En effet, les obstacles à la création d’entreprise par des étudiants ont été étudiés lors des assises de l’entrepreneuriat d’avril 2013 et le récent statut d’étudiant-entrepreneur mis en place en France permettrait de passer outre toutes ces contraintes.

Le premier appel à projet aura lieu en janvier 2015. Trois conditions sont requises pour une candidature auprès d’un des 29 Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (PEPITE) répartis sur tout le territoire :

1. Avoir moins de 28 ans, en cours ou fin d’étude.

2. Avoir au moins le baccalauréat.

3. S’inscrire au D2E est nécessaire (diplôme qui sanctionne le parcours entrepreneurial en fin d’études).

De jeunes diplômés se présentent devant des stands d'entreprise lors d'un salon de rencontres professionnelles.
De jeunes diplômés viennent à la rencontre des entreprises lors d’un salon (EgeriesMag)

– Etre suivi par le réseau PEPITE : cet accompagnement est précieux dans la mesure où les jeunes entrepreneurs pourront bénéficier des conseils d’entrepreneurs et d’un guide pour le financement.

– Ne pas renoncer à l’obtention d’un diplôme et bénéficier d’une formation appliquée à l’entrepreneuriat et à la gestion. De plus, on peut aménager ses études en fonction des contraintes entrepreneuriales.

– Avoir un accès à l’espace de « coworking » du PEPITE ou d’un partenaire pour favoriser la mise en réseau des étudiants-entrepreneurs dans leur diversité. La question de l’emplacement de la start-up est ainsi résolue.

– Pouvoir signer un Contrat d’Appui d’Entreprise (CAPE) avec un partenaire du réseau PEPITE ou une structure couveuse.

– Avoir une sécurité sociale via le statut d’étudiant lors de création d’entreprise.

Bien que ce statut ne réponde pas à une question cruciale qui est celle d’assurer leurs besoins pendant la période de création d’entreprises pour les étudiants non boursiers, il donne un coup de fouet à la culture entrepreneuriale des plus jeunes. Un grand pas du gouvernement français en faveur des 30% d’étudiants souhaitant démarrer une start-up.

Anya

16Sep/14

ô misère ô déflation

Les prévisions économiques européennes suscitent quelque inquiétude avec l’évocation permanente d’une menace de déflation. Redoutée comme phénomène économique, une déflation est une baisse de l’indice des prix observée sur une période de plusieurs trimestres; à l’opposé, l’inflation est la hausse des prix.

Même s’il favorise divers placements, notamment dans l’or, l’immobilier ou les actions, une flambée des prix n’est pas non plus considérée comme propice à l’économie. L’épisode d’inflation que l’Allemagne a connu en 1929 a laissé de profonds stigmates dans la conception de l’économie européenne. La politique économique européenne est donc axée sur la stabilité des prix.

Des billets de banques, en Euro

Il semble pourtant que l’inflation reste désormais souhaitable en Europe. Paul Krugman, le prix Nobel d’économie en 2008 va jusqu’à dire : « En Europe, l’inflation n’est pas le problème, mais la solution. » En effet, on prônait une relation inverse entre le taux de chômage et l’inflation. Cette relation mise en évidence par la courbe de Philips s’est avérée erronée pendant la stagflation dans les années 70. Cette période est marquée par une forte inflation couplée d’une faible croissance économique entraînant un taux de chômage élevé.

Le nouveau ralentissement des prix est de mauvaise augure pour l’économie européenne qui a toujours du mal à se remettre sur les rails après la crise économique de 2008, la grande récession. La déflation est considérée comme plus dangereuse que l’inflation car il est encore plus difficile d’y remédier. La déflation des années 30 en Europe illustre la spirale épineuse que représente ce phénomène en économie. C’est pourquoi les différents gouvernements et les banques centrales s’acharnent contre les signes avant-coureurs.

La Banque Centrale Européenne préconise un taux d’inflation d’environ 2% par an au sein de la zone euro. Mais selon les chiffres d’Eurostat, l’inflation est tombée à 0,3% sur un an, contre 0,4% en juillet, selon les chiffres publiés vendredi 29 août par Eurostat. Pour l’heure, on constate plutôt une désinflation en Europe. Il existe une différence entre la déflation et la désinflation qui est un ralentissement de l’inflation, donc une diminution du taux d’inflation : le niveau général des prix augmente moins vite.

Face à cette croissance faible, cette inflation faible, cette dette élevée et ce chômage grimpant, Mario Draghi ne cesse d’affirmer la nécessité d’accroître l’investissement dans des activités productives publiques et privées. Pour sa part, la BCE veut insuffler cette croissance avec un programme de rachat d’actifs privés et une baisse historique des taux d’intérêt.

Anya

16Avr/14

L’économie selon ÉgériesMag

Selon un diplomate portugais, « La curiosité mène à tout : parfois à écouter aux portes, parfois à découvrir l’Amérique ».

L'économie

Quel genre de curiosité vous tient en haleine ? Ecouter aux portes peut être audacieux et fructueux, je ne vous jetterai pas la pierre. Mais découvrir le nouveau monde ou plutôt explorer les rouages de notre monde parait bien plus exaltant.

Et si nous orientions notre appétit vers la consommation, le business et la vie publique ?
Promis, je serai une bonne interlocutrice, simple et concise, avec des questions en économie qui nous touchent directement ou indirectement.

J’essaierai d’être éloignée, le plus possible, de la définition d’économiste adoptée par le docteur Laurence Peter, à savoir : « un expert qui saura demain pourquoi ce qu’il avait prédit hier ne s’est pas produit aujourd’hui ».

Dans cette rubrique, pas d’absurdes prévisions, des chiffres sans fin, des taux et graphiques à s’arracher les cheveux.

Il s’agira de dénicher les interrogations liées à la consommation ainsi qu’à l’entrepreneuriat, les poser et vous proposer une analyse.

Anya