La rumeur montante concernant Twitter ces derniers jours est celle de la possibilité du rachat du petit oiseau bleu par Google, Microsoft, Verizon ou Salesforce voire même Disney. Auto-évalué à 30 milliards de dollars, il semblerait que le site de microblogging devrait se contenter d’une valorisation boursière tournant autour de 16 milliards de dollars. Malgré la chute de ses actions, il faut reconnaître que Twitter a de quoi séduire.
Twitter peut s’avérer l’outil social par excellence qui manquerait à Google dont le réseau Google+, malgré ses évolutions, d’une part, peine à voir grossir le rang de ses abonnés et d’autre part, n’a pas beaucoup d’utilisateurs réellement actifs.
Créée en mars 2006, ce n’est pas la première fois qu’on parle du rachat de la firme californienne, notamment par Google. Le prix aurait déjà été par le passé un « dealbreaker ». Même si Twitter serait une immense source de données pour son futur acquéreur, l’oiseau californien n’est pas en très bonne santé financière pour le moment. Avec ses difficultés à rentabiliser ses 313 millions d’utilisateurs, elle donne l’impression de peiner à trouver son modèle économique. De surcroît, le site de microblogging a du mal à séduire plus d’utilisateurs, la base nécessaire pour attirer les entreprises qui pourraient, entre autres, espérer y toucher plus de personnes avec leurs annonces. Son concurrent notoire, Facebook a plus d’arguments en sa faveur sur ce terrain.
Dans l’optique de redresser la barre, Twitter a amorcé pas mal de changements notables tout au long de sa dixième année d’existence :
- On a tout d’abord pu constater la possibilité de faire des sondages.
- Dorénavant, les gifs, photos et liens rajoutés aux Tweets ne compteront pas dans le calcul des 140 caractères.
- Les cœurs ont remplacé les favoris : un changement qui équivaut clairement au Like de Facebook.
- L’affichage des meilleurs tweets mis en avant par un algorithme.
- Twitter a lancé un guide d’aide aux entreprises.
- Le lancement du Dashboard de Twitter : un outil permettant aux PME et TPE de mieux gérer leurs comptes via des des conseils et des outils dédiés.
- Le programme Twitter Engage permet aux influenceurs de mesurer leur audience et de mieux interagir avec.
- La mise en place progressive d’un dislike : Ainsi, après le like qui a pris la place du favori, on parle désormais du dislike. Le fait de « dislike » un post permettrait à Twitter de mieux établir le contenu qui convient à chaque utilisateur et de mieux filtrer notre Timeline au fil des posts dislikés. Présenté comme ça, le dislike devient un véritable outil de mesure des affinités afin de rendre plus pertinent l’algorithme de Twitter.
Tous ces changements sont destinés directement ou indirectement à attirer les entreprises en proposant notamment le renforcement du lien consommateurs-entreprises à travers une communication directe et mieux ciblée. Avec ce ravalement de façade, Twitter aurait les moyens d’une meilleure stratégie de rentabilité. Il n’y a plus qu’à lui souhaiter que cela lui donne plus de poids dans les négociations pour son rachat éventuel.
Elie