All posts by Mirinda Marc

09Déc/14

Les dernières gouttes de 2014

L’année 2014 s’en va : plus que quelques jours, quelques heures et il n’y aura plus rien à écrire sur cette page, elle fera désormais partie de l’histoire. Une année heureuse pour certains et une page à fermer absolument à toute vitesse pour d’autres. Même si le plus gros de l’année est passé, ce qu’il en reste est entre vos mains.

Vous avez dû, tout comme moi, recevoir la fameuse lettre de votre établissement bancaire vous annonçant que « c’est le temps des cadeaux » ou encore les nombreux messages de vos commerçants vous conviant à vivre « la magie de Noël » grâce à leurs produits. Toutes ces missives aux intentions mercantiles à peine voilées sont devenues les véritables indicateurs des fêtes de fin d’année.

Déjà, ont commencé à s’enchaîner les différents bilans, ceux des médias qui choisiront la plus belle chanson de l’année ou qui nous feront revoir les événements les plus marquants de 2014. Nous nous prendrons également au jeu des bilans nous-mêmes, si ce n’est déjà fait, avec cette envie de savoir si le solde de cette année est positif ou négatif.

Décoration de Noël à Metz: un sapin avec la grand roue en arrière plan
Le marché de Noël à Metz

Quoiqu’il en soit, ne restez pas focaliser sur ce qui est passé au risque de ne pas voir ce que vous pourrez changer à l’avenir. Les bilans sont essentiels. Mais, un bilan ne doit pas être fait pour ressasser les mauvaises choses ou se limiter aux victoires obtenues, c’est surtout l’occasion de se demander comment tirer le meilleur de ce qu’on a.

Et qui sait, 2014 n’a pas dit son dernier mot, cette année vous réserve peut-être d’agréables surprises ? Alors, ne vous empressez pas de choisir votre meilleur morceau alors que l’album tourne encore. Et si la dernière mélodie était la meilleure ? En décembre, on a à tort cette impression que l’année est finie, qu’il nous faut attendre le nouvel an et ses résolutions pour changer la donne.

A tous ceux qui ont cette impression que 2014 a été une année de malheur, donnez-lui tout de même la chance d’être autre chose. Certes, plus que quelques heures, quelques secondes pour 2015, mais on peut encore écrire les mots joie, succès, bonheur sur ces quelques lignes, avant de fermer la page.

MM

06Nov/14

Vive les feuilles mortes !

« L’automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur. » – Albert Camus.

Ce feuillage ocre et jaune est délaissé progressivement par les arbres recouvrant leur nudité afin de préserver de l’énergie pour l’hiver.

Un chemin à travers une forêt en Automne, avec les arbre qui se sont couvert d'un chaud manteau orangé.
Forêt en Automne

Quel éclat dans les arbres avant la chute de ces feuilles desséchées, de ces feuilles en manque de sève, quel craquement sous nos pieds pour nous rappeler que chaque pas est signe de vie.

Il y aura jusqu’au bout de la vie dans ces feuilles mortes : cette robe dorée qui nous ferait oublier que le soleil se fait rare. Novembre est la promesse d’une fin d’année éclatante.

Au tout début de ce mois, un obsédé des chiffres m’a rappelé : « plus que 60 jours environ et 2014 sera de l’histoire ancienne. Bientôt, tout le monde dégainera les bilans. »

En effet, à présent, nous avons moins de 60 jours pour atteindre la nouvelle année 2015. Mais c’est environ 60 chances inestimables de parfaire 2014, c’est 60 raisons au moins de faire rentrer cette année dans notre légende, c’est 60 opportunités d’être heureux à saisir.

Comme ces hommes intègres déterminés à faire partir leur président après 27 ans de règne, comme ces femmes armées de leur courage et de leur spatule qui ont écrit une page entière de la gloire du Burkina Faso, il est encore temps de s’armer de courage et de volonté pour faire face à nos combats quotidiens, il est encore temps de faire rentrer 2014 dans l’histoire de nos victoires personnelles.

Mirinda-Marc

01Oct/14

Avoir raison ou être heureux : telle est la question.

Avoir raison ou être heureux : drôle de choix. Mais je vous conseille d’y répondre. La vie inflige souvent ce genre de dilemme, bien plus souvent qu’on le pense. Un chauffeur de taxi qui, au détriment de sa course initiale, poursuivrait un chauffard l’ayant injurié, pour lui donner une leçon bien méritée, pourrait perdre la fidélité de ses clients.

Evidemment, si la question se posait dans des termes clairs, bien d’entre nous choisiraient d’être heureux. Avoir raison peut rendre heureux, mais on peut y laisser des plumes : on peut perdre des relations précieuses en voulant avoir à tout prix raison, on peut y perdre toute crédibilité.

Une jeune femme regarde la mer par la fenêtre depuis sa maison
Jeune fille à la fenêtre. Salvador Dali 1925

De surcroît, avoir raison n’est pas forcément être dans le vrai. Comme le dit Schopenhauer qui s’est penché sur l’art d’avoir toujours raison : « on peut objectivement avoir raison quant au débat lui-même tout en ayant tort aux yeux des personnes présentes ». Les apparences jouent beaucoup en la matière.

Par ailleurs, vouloir avoir raison en sachant que ses arguments sont faux ou en réalisant que ceux de son interlocuteur sont plus pertinents peut être perçu comme un signe de médiocrité.

Certes, il ne faut pas accepter systématiquement d’avoir tort mais plutôt repérer le combat inutile et ne pas s’y jeter. Le combat inutile est à mon sens celui qui ferait plus de dégâts et apporterait très peu de bénéfices. Une maigre satisfaction de sa propre vanité au détriment d’une amitié perdue ou d’une relation perdue, par exemple. Posez-vous la question avant toute argumentation : avoir raison ou être heureux ?

Si le jeu en vaut la chandelle, eh bien, battez-vous, usez des stratagèmes pour défendre votre opinion, argumentez becs et ongles sans insulter l’intelligence de votre interlocuteur.

Lorsque le bénéfice est maigre, renoncez à la bataille. Vous n’êtes pas du même bord politique que votre partenaire financier, évitez donc de mettre sans cesse le débat sur ce terrain.

Quand bien même l’autre serait de mauvaise foi, tant qu’il ne s’agit pas d’enjeux cruciaux, laissez-le dans le mijoter dans le cocon de malhonnêteté qui le rassure. Epargnez votre énergie pour les vraies arènes.

Il faut parfois revêtir une armure en société pour laisser glisser les attaques personnelles, ne pas être écorché par le moindre propos. Il ne s’agit pas de porter un masque qui nous empêche d’être nous-mêmes ou de porter un voile de peurs, il n’est pas non plus question de se museler. C’est tout un art de savoir quand s’affirmer et quand se faire oublier.

Alors, avoir raison ou être heureux : votre choix est-il fait ?

MM

08Sep/14
Reflet du soleil dans la mer

La lune et les étoiles

Qu’ils sont bien vite passés ces jours d’été ! Bien plus de gris que de soleil : l’écho des canons d’Irak, ou de Syrie, les clameurs ukrainiennes, le tapage des enlèvements de Boko Haram, les bombardements à Gaza, le bruit sourd des massacres en Centrafrique, les cris étouffés des pays touchés par le virus Ebola, les menaces de déflation qui pèsent sur l’Europe, le raffut de faillite de l’Argentine, les protestations de Ferguson ont retenti plus fort que les tubes de l’été.

Une femme entre dans l’eau pour se baigner dans l’océan

Il est des étés comme ça, des étés où il y a plus de pluie que de beau temps, des étés où on s’accroche aux simples plaisirs, des étés où la super lune est une promesse de répit, des étés où on espère l’illumination des Larmes de saint Laurent pour une pluie de vœux.

Mais le ciel peut être parfois cruel : les nuages et le brouillard m’ont volé le spectacle de la super lune. Frustrée, J’ai dû me contenter des images époustouflantes sur la toile. Privée de la lune, j’ai veillé à ne pas rater les perséides, ce courant d’étoiles filantes devait étancher ma soif de beauté, de délicatesse. J’ai donc cherché un ciel plus clément, couru sur les cimes pour voir de mes propres yeux les étoiles filantes. Quel spectacle ! A défaut de la lune, j’ai eu les étoiles.

À l’abri du monde et de ses bruits inquiétants, j’ai pu susurrer au vent mon plu grand vœu : « Ô temps ne suspends pas ton envol, mène nous vite vers des jours meilleurs ».

Mirinda-Marc A.

01Avr/14

Le choix d’être une égérie.

Le printemps 2014, précoce et rayonnant, s’est subrepticement glissé sous mes pas. Que ceux-ci soient résolus ou hésitants, qu’ils soient fermes ou chancelants, je sais que les jours défileront sans répit, sans trêve jusqu’à d’autres printemps.

Aussi, ai-je fait le serment d’aller cueillir mon bonheur. Je suis une femme d’honneur, je tiendrai parole. Je saurai être la femme de mes propres rêves, cette femme ambitieuse trop muselée par le passé, désormais débridée.

Je saurai dégainer l’animal politique, la femme d’affaires, la boxeuse, la geek, l’artiste, la bricoleuse, la rêveuse. Au fond de ma cuisine, je mixerai sans réserve la passion et la raison, pour le plaisir de tous les sens. A ma table, les mets auront le goût de l’aventure, de la découverte. Dans mon boudoir, j’inviterai tour à tour Baudelaire et Sénèque pour boire à leurs lèvres, poésie ou sagesse, jusqu’à l’ivresse.

Je saurai dompter le sexe fort: au gré de mes envies, je l’accrocherai à mes fards à paupières ou au phare de mon esprit. A ma guise, je le rendrai fou, je le rendrai sage. Je saurai le couronner, je saurai le détrôner. Je ne veux être soumise qu’à mes envies.

Je saurai être toutes ces femmes qui me hantent, j’irai puiser dans la légende des plus illustres d’entre elles. Des déesses vaudoues aux déesses grecques, des amazones africaines aux geishas, je veux percer le secret des idoles pour créer mon empire…

Je veux retrouver tous les bouts de moi, les bouts de moi que grandir m’a fait oublier, les bouts de moi que je n’avais jamais osé dévoiler, les bouts de moi dont j’ignorais l’existence… Je veux mettre en perspective cette aquarelle aux couleurs diffuses pour que ma toile inspire.

Dans le sillage de mes pas, je veux insuffler une nouvelle énergie. Ne suis-je pas une nymphe, ne suis-je pas une égérie?

Mirinda-Marc A.